L’affairiste décoré

Robert Bourgi, affairiste de la françafrique, intermédiaire décoré par la République, conseiller officieux de l’actuel président de la République française, dont on ne connaît pas bien le rôle mais qui est de tous les voyages officiels sur le continent africain, une espèce de réincarnation de Jacques Foccart mais en plus roublard, Bourgi donc, explique dans le Journal du Dimanche comment il fut l’un des porteurs de valises pour les remises de fonds faites par des chefs d’Etat africains au pouvoir français. En l’occurrence il détaille comment il a remis à Chirac et Galouzeau de Villepin, à plusieurs reprises, à la mairie de Paris et à l’Elysée, des valises contenant entre 5 et 15 millions de francs en liquide.

Ces actes de corruption entre les pouvoirs Africains et l’Elysée, qui ont duré des années de façon illégale au regard du droit français, sont désormais admis par à peu près tout le monde, on peut juste espérer qu’ils ne perdurent pas.

Le plus incroyable dans ces déclarations n’est donc pas tant les informations de corruption du pouvoir français qu’elles contiennent, mais plutôt qu’un conseiller de l’Elysée, même officieux, explique que lui-même trimballait ces valoches ! Il se met sous le coup de la loi à titre personnel et il implique indirectement Sarozy dans cette affaire. En principe dans un pays civilisé la justice devrait être saisie de pareilles accusations et le Bourgi, à tout le moins, rayé de toute mission officieuse ou officielle pour la République en attendant que l’on y voie plus clair.

Chirac et Galouzeau ont déjà démenti et annoncé qu’ils vont porter plainte contre Bourgi. Ambiance…