Le secteur aérien en sérieux décrochage

Pour la énième fois depuis sa création les contribuables français vont être amenés à sauver la compagnie aérienne Air France de la faillite.  Ce fut déjà le cas à différentes reprises lorsque cette société était détenue à 100% par l’Etat. C’est encore le cas après sa privatisation avec la part publique ramenée à 14,3% (dans le capital du Groupe AirFranceKLM, la participation de l’Etat néerlandais étant de 14%). Un prêt octroyé par les banques et les deux Etats actionnaires de 6 milliards d’euros, 100% garanti par les Etats, est mis en place pour permettre à la compagnie de survivre à l’arrêt quasi-complet de son activité pour cause de pandémie. Il n’est pas sûr que le groupe AirFranceKLM soit sauvé du désastre, encore moins que le prêt soit remboursé normalement. Les contribuables vont sans doute y laisser des plumes, en plus du reste. Le transport aérien va probablement devoir revoir son mode de fonctionnement après la crise, pas sûr qu’il y aura autant de voyageurs pour se bousculer dans les aéroports et sur les plages de Phuket avant longtemps. En France, le transport aérien, qu’il soit privé ou public, coûte aux contribuables. Ce sont en fait eux qui subventionnent en partie les prix cassés sur les billets d’avions des vacances à Phuket du bobo qui préfère voler sur Air France que sur la Thaï.

Peut-être qu’un virus microscopique va arriver à modifier les comportements transhumants de l’humanité là où les défenseurs du climat ont échoué ? Peut-être que les bobos iront cet été plus en vacances en Corrèze qu’au bord du Zambèze ? Peut-être que les futurs salariés licenciés d’Air France seront recyclés dans la production d’éoliennes et autres énergies propres ?

L’étape suivante va concerner les difficultés annoncées dans la construction aéronautique, secteur de pointe important pour l’économie française et européenne…