Liès Hebbadj, détenteur d’une double nationalité française et algérienne, et sa femme sont très tendance. Ils apparaissent sur toutes les télévisions depuis quelques jours pour expliquer, entre avocats et gardes du corps, comment conduire avec un niquab ou comment concilier une femme et des maîtresses avec la loi française. Le Canard Enchaîné le décrit comme un taliban endimanché : plutôt bien vu. A chaque apparition il fait monter le score du Front national de 5% d’un coup, s’écharper les partis politiques sur ce qu’il faut penser de cette histoire et s’étrangler de fureur quelques ministres du gouvernement confronté à l’impossible : comment réguler ce genre de comportements dans nos vieilles démocraties qui ne peuvent émettre des règles ou des lois contre des individus ou des communautés, encore moins contre des religions. Le garçon est malin, il connaît bien le système et l’utilise au mieux, alors il en profite, s’installe, pérore et provoque. Une remarquable application de l’entrisme et autre agit-prop, pratiques dans lesquelles excellaient notre défunte extrême-gauche. Il est aussi accusé d’escroquerie aux allocations familiales, peut-être un moyen de le prendre en défaut. Après tout Al Capone est tombé pour fraude fiscale.