Forte activité épistolaire au Parti Socialiste (PS) ces derniers jours. Titine Aubry adresse le 7 juillet une supplication aux partis de gauche pour fonder « une maison commune », elle se fait envoyer paître, personne n’ayant envie de s’afficher aux côtés du PS pour le premier tour des prochaines élections régionales, il sera toujours temps de le faire au second si les circonstances l’imposent. C’est ce qu’on appelle de la realpolitik.
Toujours très en verve, Titine écrit le 13 juillet à Manuel Walls pour le rappeler à l’ordre en le sommant d’arrêter de critiquer le parti ou alors de le quitter. Ledit Manuel, déjà candidat à la candidature socialiste aux élections présidentielles de 2012, star des plateaux de télé et de radio, lui répond aussitôt qu’il restera au PS et continuera à y mettre le boxon. Na ! Bien entendu, aussitôt signées les lettres sont publiées dans la presse et le microcosme mondain en fait ses gorges chaudes dans les salons de la capitale.
Pauvre Titine, elle essaye avec foi et bonne volonté de remettre de l’ordre dans les écuries d’Augias de la gauche française, et plus particulièrement le box peu ragoutant du PS, et elle se fait publiquement envoyer valdinguer par les petits roitelets quoi peuplent son entourage. Comme les vieux monarques défraîchis d’ailleurs, le must ayant été le Fabius qui a soutenu le non au référendum sur la constitution européenne alors que le PS s’était prononcé pour le oui. Il est vrai que ceci se passerait dans une entreprise tous ces récalcitrants se seraient fait virer avec pertes et fracas depuis bien longtemps, mais nous sommes en politique alors ces marquis de circonstance se sentent portés par l’onction du suffrage de leurs électeurs et par la publicité faites par les médias, les ailes leur poussent, la perte d’autorité de leurs dirigeants et leurs egos très fortement dimensionnés les font se voir appelés aux plus hautes fonctions afin de sauver la Nation et le PS au passage. Pauvre gauche !