« Hallelujah, les mots de Leonard Cohen » de Dayna Goldfine et Dan Geller

Un merveilleux documentaire sur Leonard Cohen (1934-2016), immense poète-musicien canadien qui a illuminé la vie et l’âme de plusieurs générations. Le film est construit autour du parcours chaotique de son immense tube « Hallelujah », dont l’écriture lui prit sept années. Outre l’histoire de cette œuvre et de ses multiples reprises, c’est surtout l’occasion de revoir et réécouter cet artiste exceptionnel. Sa simple voix parlée, grave et rocailleuse, est émouvante, ses interrogations mystiques sont vertigineuses, son humour à froid et souriant est désarmant, sa modestie (parfois un peu forcée, mais toujours dans l’ironie) est touchante. Mais surtout, son parcours de la poésie au bouddhisme, de la musique à ses réflexions sur le sens de notre passage sur terre, en passant par sa relation à la Torah et, bien sûr, les femmes de sa vie dont la fréquentation l’a tant aidé dans son écriture et sa créativité, le documentaire survole cet homme simple auteur d’une œuvre de légende consignée dans une multitude de carnets noircis de ses poèmes et de ses réflexions sur lesquels il revient toujours, fruit de l’intense travail d’une vie de 82 années, si riche et prolifique.

A « L’Escurial » dans le XIIIème arrondissement qui présente ce documentaire en avant-première, Barbara Carlotti interprète « Hallelujah » avec un guitariste en introduction du film. C’est respectueux et bien mené.

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