« Matisse. Cahiers d’art, le tournant des années 30 » au musée de l’Orangerie

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Henri Matisse (1869-1954) est exposé à l’Orangerie et, plus précisément, sa période post-1930 mise valeur par la revue Cahiers d’art dont sont également montrés les archives sous vitrine. Revue porte-voix du modernisme, elle plaça à juste titre Matisse dans cette catégorie, avec Picasso. Il rentre cette année-là d’un voyage à Tahiti sur les traces de Gauguin, il en ramène une nouvelle inspiration, pleine de couleurs chatoyantes. Des odalisques et des nus sont montrés avec ce dessin caractéristique du peintre, les formes sont juste esquissées mais le rendu est extrêmement précis. Le « Nu rose » mérite le déplacement à lui tout seul : une merveille de sensualité et de modernité, rehaussée par cette originale couleur rose.

Les années 1930 sont aussi la période où Matisse se met à la sculpture dont des exemplaires tout en rondeur sont montrés ici, accompagnés également de nombre de dessins de l’artiste. Lors d’un séjour aux Etats-Unis en 1930 il fut commandité par le collectionneur Albert Barnes pour réaliser une œuvre monumentale, La Danse, afin de d’orner sa fondation à Philadelphie.

Fondation Barnes

Une pièce d’essai en grandeur nature est exposée, toujours ce dessin matissien, simple, expressif et tout en rondeur.

Recommandation

Nous sommes à l’Orangerie, un passage dans les deux salles des Nymphéas s’impose.

Devant les huit toiles gigantesques de Claude Monnet, brancher Piano Works de Philippe Glass interprété par l’excellent pianiste Vinkingur Olafsson, écoutez et laissez-vous plonger dans la méditation.

Les deux premiers tableaux ont été offerts par Monet à la France au lendemain de l’armistice du 11 novembre 1918 comme symbole de paix par l’intermédiaire de Georges Clémenceau.