Les espaces numériques de travail sont définis sur le site web de de l’éducation nationale :
Un espace numérique de travail (ENT) désigne un ensemble intégré de services numériques choisis et mis à disposition de tous les acteurs de la communauté éducative d’une ou plusieurs écoles ou d’un ou plusieurs établissements scolaires dans un cadre de confiance défini par un schéma directeur des ENT et par ses annexes.
Il constitue un point d’entrée unifié permettant à l’utilisateur d’accéder, selon son profil et son niveau d’habilitation, à ses services et contenus numériques. Il offre un lieu d’échange et de collaboration entre ses usagers, et avec d’autres communautés en relation avec l’école ou l’établissement.
https://eduscol.education.fr/1050/espaces-numeriques-de-travail
Les ENT offrent, notamment, un service de courriel ouvert à tous les utilisateurs, y compris les élèves. C’est par le biais de ces boîtes email que des établissements ont fait l’objet de cyberattaques ces derniers jours. Des élèves ont reçu des courriels contenant des menaces de faire exploser leurs établissements, certains messages étant accompagnés de vidéos de décapitation. Jusqu’ici il s’est agi de « canulards ». Charmant !
Différentes personnes ont été arrêtées et soupçonnées d’être à l’origine de certains de ces « canulards », dont un adolescent de 17 ans déjà mis en examen et placé en détention provisoire. La presse précise que ce garçon est français mais n’indique pas sa religion. Il aurait reconnu une partie des faits. On se demande ce qui peut bien passer par la tête d’un adolescent pour diffuser des vidéos de décapitation à ses camarades et rêver de mettre des bombes dans leurs salles de classes ? C’est probablement un drame de la bêtise de la part de gamins abrutis par la publicité envahissant tous les médias, les matchs de fouteballe et les émissions de Cyrille Hanouna. Cela relèverait dans ce cas du chahut lycéen avec fort peu de subtilité mais reste néanmoins pénalement puni par la loi, comme vont le constater les mis en examen si la justice confirme leur culpabilité.
Mais pour d’autres il s’agit d’actes véritablement dirigés par leur embrigadement religieux même si les auteurs de ces menaces récentes ne semblent pas être en mesure de les mettre en œuvre, pour cette fois-ci. Le danger est le risque de passage à l’acte. Le récent assassinat du professeur de français Dominique Bernard à Arras en octobre 2023 est là pour montrer ce que cette idéologie islamiste peut déclencher dans l’esprit perturbé d’un apprenti terroriste.
Nous en sommes là, une partie de la jeunesse française, ou étrangère mais vivant en France, adhère à l’islamisme et à ses théories violentes, et est prête à les mettre en œuvre. Encore plus pernicieux, bien que moins dangereux, des potaches s’emparent des messages religieux pour « s’amuser » à faire peur. Face à cette situation inextricable et dangereuse, la classe médiatique et politique s’égosille en réclamant des « mesures fortes » et un « changement de logiciel » mais sans proposer le moindre début d’idées réalisables. La loi a été considérablement renforcée pour lutter contre ce phénomène mortifère, qu’il s’agisse d’actes ou de menaces, tangentant les limites de l’Etat de droit démocratique. Mais nécessité fait loi et elle est appliquée. Au-delà de la répression, la question à laquelle personne ne sait répondre est comment extirper du cerveau de ces personnes leur certitude religieuses et leur volonté farouche de vouloir nuire à leur pays et ses citoyens en détruisant et en tuant ? Comment les persuader qu’il y a mieux à faire dans un cadre laïque et démocratique ? C’est l’un des défis de notre temps.