Lydie Dattas est une poétesse française né en 1949 qui s’est laissée dériver devant les tableaux de l’outrenoir de Pierre Soulages. Magicienne des mots elle accumule ceux-ci en courts chapitres d’une page et demie dans une prose plutôt mystérieuse, pleine de références mythologiques et de mots peu usités. C’est un exercice de style, plutôt flamboyant mais peu émouvant.
« Ces géants bitumés naissent d’une Illumination négative. Après les éclaboussures de char céleste d’une goudronneuse aux roues de feu, l’enfant reconnait ses visions dans une locomotive crachant sa colère outre-blanche. Quand le panache biblique efface le monde , le bruit des butoirs entrechoqués brise les vitres de l’air. S’ensuit un silence plus assourdissant que les sept tonnerres qui firent exister l’univers. »