Un jour de tristesse pour l’intelligence

A l’occasion de la victoire d’un club de fouteballe français dans une compétition internationale la France a fêté l’évènement comme l’armistice de la guerre de 1914-1918 : déchaînement de joie par des centaines de milliers de supporters dans de nombreuses villes, descente des Champs-Elysées par les héros de la baballe reçus ensuite à l’Elysée sous les ors de la République, émissions spéciales des chaînes de télévision des heures durant, des millions de téléspectateurs abimés devant leurs écrans, bref, la France entière s’est mise entre parenthèses, plus rien n’a existé durant trois jours. Oubliée le retour de l’âge légal de la retraite à 60 ans, envolés les déficits abyssaux des finances publiques, passé sous silence l’endettement colossal du pays nécessaire pour financer son fonctionnement ou la guerre d’Ukraine faisant rage pas si loin de Paris, discussions enflammées dans les dîners en ville… le fouteballe était le centre du monde de la vie des Français pour cette courte période.

Des dizaines de milliers de maillots aux couleurs de l’équipe française ont été vendus à 149,99 EUR l’unité.

Boutique du PSG (05/2025)

Des hectolitres de bières ont été ingérés, des milliers de supporters se sont payé le déplacement en Allemagne où se déroulait la compétition, tous ont braillé, hurlé, éructé à la gloire de leurs fouteballeurs sous une tour Eiffel illuminée aux couleurs de l’équipe gagnante.

Et bien entendu, des délinquants ont profité de cette liesse populaire pour saccager tout ce qu’ils pouvaient. Le bilan de deux nuits d’émeute est édifiant : deux morts, des dizaines de policiers blessés, du mobilier urbain et des voitures incendiées, des magasins pillés, des rues dévastées, des centaines d’arrestations d’émeutiers. Comme c’est devenu la règle dans ces émeutes urbaines quelques drapeaux algériens et palestiniens sont venus apporter un peu de couleurs à l’ensemble.

Cette compétition a une nouvelle fois démontré combien le fouteballe déclenche un consternant abrutissement des populations. Les neurones des citoyens se déconnectent dès que le ballon rond roule sur le gazon entre les mollets musclés et tatoués de joueurs surpayés. Même le président de la République a oublié sa brillante intelligence en signant un consternant message de félicitations commençant par « Champion mon frère ! ».

Victoire du PSG, message d’Emmanuel Macron sur « X »

Ce 31 mai, un jour de tristesse pour la pensée, un drame de la bêtise !

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