La Russie campe sur ses positions conquérantes

Avec une constance qui forcerait l’admiration s’il ne s’agissait d’une guerre fratricide contre l’Ukraine, le pouvoir russe continue à bombarder sans relâche son voisin et à exiger la cession des territoires du Donbass que Moscou a déjà juridiquement annexés sans les avoir encore totalement conquis, pour faire taire ses armes. Et on ne parle même pas de la Crimée qui, elle, est déjà conquise et annexée depuis 2014 par la Russie.

Une partie de l’Europe continue à s’opposer politiquement à ces pratiques de voleurs mais n’a que des moyens limités pour ce faire et n’est pas prête à « mourir pour Kiev ». Les Etats-Unis et leur président populiste-conservateur font plus ou moins « ami-ami » avec la Russie et veulent en finir avec ce conflit qui les empoisonne et coûte cher. La malheureuse Ukraine continue à se battre vaillamment avec les armes et l’argent… des autres, même si son industrie militaire se renforce, mais elle recule sur le terrain. Et la guerre dure depuis 3 ans ½…

Le texte fondateur de l’idéologie russe publié en 2021 pour justifier l’invasion est toujours d’actualité. Persévérance et mauvaise foi sont les armes déployées depuis trois ans par Moscou pour mettre œuvre ses conclusions.

Je suis convaincu que c’est en partenariat avec la Russie que la véritable souveraineté de l’Ukraine est possible. Nos liens spirituels, humains, civilisationnels se sont tissés depuis des siècles, remontent aux mêmes sources, se sont endurcis par les épreuves, les réalisations et victoires communes. Notre parenté se transmet de génération en génération. Elle est dans les cœurs, dans la mémoire des personnes vivant dans la Russie et l’Ukraine modernes, dans les liens du sang qui unissent des millions de nos familles. Ensemble, nous avons toujours été et serons bien plus forts et performants. Après tout, nous sommes un seul peuple.

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Tout le monde est fatigué de ce conflit et voudrait passer à autre chose. Il est à craindre que l’Ukraine ne soit le dindon de la farce et que l’Europe en sorte fragilisée avec une frontière russe qui se rapprochera des siennes. La Russie restera une puissance nuisible et antioccidentale pour encore des générations. Une espèce de nouveau « rideau de fer » va être tiré, tout de même plus à l’est que le précédent issu de la guerre froide, mais sans doute plus dangereux encore. Les mois à venir diront où il va être tiré exactement, à la frontière du Donbass ou sur celle de la Pologne avec l’Ukraine ?

Les leçons qu’il va falloir bientôt tirer de cette guerre de conquête russe risquent d’être douloureuses pour « l’occident collectif » !