Sortie : 1960, Chez : . La relecture d’un ouvrage mythique de nos 20 ans, à l’heure où ce roman de Kerouac est adapté à l’écran. Le livre n’a pas pris beaucoup de rides et permet de se replonger avec excitation dans les pérégrinations délirantes de Sal Paradise et Dean Moriarty, très sérieusement inspirées des vies de l’auteur et de Neal Cassady. C’est la fin des années quarante aux Etats-Unis, la respiration d’après le deuxième conflit mondial, l’explosion du jazz, l’apparition des poètes-philosophes de la beat génération (Allen Ginsberg qui sera un ami du duo), Dean et Sal sont pris d’une incroyable frénésie d’aller-retour entre les côtes Est et Ouest des Etats-Unis. Ils empruntent et volent n’importe quel véhicule et transforment leurs voyages en une accumulation sauvage d’expériences de drogue, d’aventures de femmes et surtout de délires verbaux sur leur vision du monde qui n’est pas commune. Ce sont les nouveaux cow-boys de la pensée à l’attaque d’une Amérique où tout est encore possible. Le rythme est palpitant, à chaque pas on s’attend au pire mais ces hurluberlus s’en sortent toujours avec toujours plus de folie, d’énergie et d’enthousiasme. Dans la « vraie vie » leur fin sera souvent plus désespérée, mais qu’importe, ce livre est celui d’une génération et n’en finit pas d’inspirer les suivantes.
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