Shannon Wright est de retour moins d’un an après sa dernière prestation parisienne. Son prochain disque Secret Blood est tout juste annoncé pour les prochaines semaines.
Compositrice inspirée, toujours secrète et divagante, un jeu de guitare à la Lou Reed étrange et répétitif qui accompagne au mieux un chant extirpé du fond de son âme. Les concerts de Shannon sont toujours un moment exceptionnel où l’on voit un créateur livrer son être à un public. C’est sans doute la définition de l’Art. L’exercice est sincère et semble douloureux, comme initié par une force vitale qui n’est pas contrôlable. L’équilibre est instable et l’artiste surfe sur un axe étroit d’où tout peut basculer.
Affectueusement et efficacement entourée par un bassiste et un batteur, ses doigts frappent mécaniquement sur les cordes pendant que s’échappent ses cris d’une bouche parfois gigantesque noyée sous un déluge de cheveux roux.
Comme ensorcelée elle mène son show, chargée d’une mission divine… ou diabolique. Elle n’a d’autre choix que de délivrer le credo du rock, celui de l’électricité d’une poésie urbaine et touchante.
L’exorcisme abouti Shannon revient saluer sur la scène, purifiée de sa fureur, elle nous envoie son cœur et réintègre le monde qu’elle n’avait quitté que pour accomplir son destin musical.
Warm up : Mars Red Sky