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  • Les juges d’instruction contestés

    Le pouvoir Sarkozy s’attaque maintenant à la réforme de l’instruction et affiche son souhait de supprimer le juge du même nom. La matière est complexe et me dépasse largement. Mon seul souhait de citoyen est que des affaires d’Etat comme les scandales Elf ou de l’Angolagate puissent continuer à être portés à la connaissance des électeurs afin de balancer les promesses politiques avec les errements de certains responsables. On peut quand même se demander s’il y avait véritablement urgence à bouleverser encore l’institution judiciaire aujourd’hui ?

  • Un investisseur imprudent met fin à ses jours

    Adolphe Merkle dont nous avons narré les exploits boursiers qui se seraient terminés en 1 milliard de pertes, s’est suicidé. 100ème fortune mondiale il avait spéculé à la baisse contre le titre Volkswagen (VW). Du coup la survie de son groupe familial aux multiples activités (construction, pharmacie) était en jeu et il avait dû s’abaisser à négocier avec les banques des crédits de sauvetage, ce qu’il n’a pas supporté. Quelle absurdité ! Bêtise d’avoir été attiré par le mirage des jeux boursiers alors que la crise financière déjà battait son plein, surestimation de sa compétence dans un domaine où les meilleurs s’étaient déjà cassé les dents, égo démesuré qui n’a pas supporté l’échec alors que ses actifs auraient pu compenser ses pertes, mais bien entendu au prix de la diminution de son pouvoir. Il est allé au bout de l’absurdité et a préféré mourir plutôt que d’affronter le déshonneur de sa chute. Comme tout ceci est affligeant !

  • Au Bois de Vincennes

    Bois de Vincennes sous la neige, les cygnes et les canards cherchent l’eau libre et la neige crisse sous les pieds des promeneurs.
  • Les numéros de téléphone spéciaux et… payants

    L’une des grandes escroqueries de notre monde de communication : la taxation des numéros de téléphone spéciaux. J’appelle Air France au 36 54 pour annuler un billet d’avion, non seulement j’attends cinq minutes car ce fournisseur n’a pas les effectifs suffisants pour répondre immédiatement à mon appel, deuxio je subis une musique horripilante assortie d’une voix gnangnan répétant sans fin le même message lavage de cervelle, mais surtout je paye 0,34 EUR la minute d’attente. Que l’on fasse payer le service téléphonique soit, mais que son coût soit lié à l’attente cela revient vraiment à baser sa rentabilité sur le niveau d’insatisfaction du client.

  • Moins de pub : une avancée pour l’intelligence

    L’un des graves problèmes de la rentrée : la suppression de la pub sur la télé publique et la façon dont les Français vont désormais organiser leurs soirées. Les journaux papier, télévisés, web titrent sur ce fait majeur à grands coups d’enquêtes chez la ménagère de moins de 50 ans pour évaluer comment elle va vivre cette révolution. Mon Dieu quel dilemme !

  • Le Proche-Orient en feu

    Jeu de rôles sordide au Proche-Orient entre Israël et le Hamas sur fond de mésentente internationale. Chacun plonge jusqu’à l’absurde dans la violence qui sied à son rôle et laisse parler les armes. Chacun sait que la guerre ne solutionnera pas ce conflit millénaire. On attend les hommes intelligents et visionnaires qui pourraient transcender la haine. Peu d’espoir à l’horizon pour le moment.

  • L’Orient toujours (trop) compliqué

    Après les attaques aériennes contre Gaza, l’armée israélienne est entrée dans le territoire à coups de chars et de commandos. Cela va être saignant et ne réglera probablement pas grand-chose sur la durée.

    Il y a tout de même un truc que l’on ne saisit pas bien dans cet Orient compliqué : qu’Israël exerce un blocus sur sa frontière sud depuis plusieurs mois on peut en comprendre les raisons, mais pourquoi l’Egypte fait-elle de même ? Si on ouvrait coté Sinaï cela ferait quand même un peu d’air frais pour Gaza, susceptible de faire baisser la pression ? Cela doit être un raisonnement trop primaire…

    Le plus absurde dans cette situation est que Gaza et le Hamas se rebellent, entre autres, à cause du blocus israélien qui empêche les Gazaouites d’entrer sur le territoire de l’ennemi juré. Evidemment c’est une question de survie économique pour Gaza d’avoir accès à Israël, mais on marche un peu sur la tête devant de telles contradiction. Ce mélange inextricable entre les populations d’Israël et arabes de la région sera aussi la force qui rend inévitable un accord à terme comme préconisé par l’ONU et la communauté internationale. Reste à évaluer le terme…

  • Au feu !

    Les voitures brûlent comme chaque réveillon de nouvel-an. Sarkozy propose d’interdire aux incendiaires de pouvoir passer leur permis de conduire tant qu’ils n’auront pas indemnisé les propriétaires des voitures brûlées. Pas mal comme idée !

  • Le Proche-Orient sans cesse agité

    La guerre reprend au Proche-Orient, cette fois entre Israël et son front sud. Les mêmes arguments ressassés, l’agresseur qui se présente comme l’agressé et vice versa, la violence identique, les roquettes de Dieu, de moins en moins artisanales, face aux jets de la puissance, l’éternel recommencement de gens qui ne savent pas s’entendre. Comme cela est triste.

  • Terroriste de chemins de fer

    C’est quoi tout ce foin que l’on fait sur le Julien Coupat, embastillé pour soupçon de sabotage des caténaires de la SNCF. Tout le monde s’émeut car il n’a pas été remis en liberté alors qu’il le mériterait. Il y a quand mêmes des lignes de la SCNF qui ont effectivement été sabotées, il y a tout de même des policiers et des juges qui estiment que des soupçons pèsent sur ce jeune homme, il doit quand même exister quelques indices, il n’est tout de même pas complètement exclu que ce garçon qui revendique un engagement politique certain ait pu réaliser/inspirer ce sabotage ? Tous les juges ne sont tout de même pas vendus aux intérêts du pouvoir, ils l’ont suffisamment montré dans le passé, donc laissons passer la justice et ce garçon sera libéré le moment venu s’il est jugé innocent.

  • « Denis Hopper & le nouvel Hollywood » à la Cinémathèque

    « Denis Hopper & le nouvel Hollywood » à la Cinémathèque

    Belle rétrospective Dennis Hopper (74 ans) à la Cinémathèque : héraut de la contreculture américaine il a percuté dans Easy Rider et Apocalypse Now, mais on découvre aussi ses œuvres picturales et photographiques, les films qu’il a réalisés, ceux où il a joué, ses amitiés (Andy Warhol, Julian Schnabel, James Dean), son influence sur la révolution du cinéma Hollywoodien dans les années 60/70, ses engagements. Ce matin sur France-Inter, tout au long d’une longue interview d’une heure pleine, il est revenu sur ces années de délire (une lourde période alcool et drogues terminée depuis 25 ans « je ne fume plus qu’un petit joint de temps en temps, et le cigare qui est inoffensif ! ») et de création débridée dans une Amérique alors en folie. Il termine son interview avec une lecture en anglais de Rilke, Lettres à Un Jeune Poète :

    …Cherchez en vous-mêmes. Explorez la raison qui vous commande d’écrire ; examinez si elle plonge ses racines au plus profond de votre cœur ; faites-vous cet aveu : devriez-vous mourir s’il vous était interdit d’écrire. Ceci surtout : demandez-vous à l’heure la plus silencieuse de votre nuit ; me faut-il écrire ? Creusez-en vous-mêmes à la recherche d’une réponse profonde. Et si celle-ci devait être affirmative, s’il vous était donné d’aller à la rencontre de cette grave question avec un fort et simple « il le faut », alors bâtissez votre vie selon cette nécessité ; votre vie, jusqu’en son heure la plus indifférente et la plus infime, doit être le signe et le témoignage de cette impulsion.

    et il endosse ce commandement poétique au titre de sa propre vie créatrice.

  • “Burn After Reading” des frères Cohen

    “Burn After Reading” des frères Cohen

    Superbe film des frères Cohen qui allient avec toujours autant d’à-propos humour, cynisme et absurde. L’histoire d’un bureaucrate de la CIA qui se collette avec deux employés d’un club de gym en quête de financement pour une opération de chirurgie esthétique ; ou le machiavélisme sans scrupule confronté à la bêtise humaine. On ne sait trop qui sort vainqueur.

  • Torture au rock industriel

    La musique de Nine Inch Nails utilisée à Guantanamo pour torturer moralement les prisonniers des Etats-Unis ; le rock industriel pour faire plier la volonté. Trent Reznor déclare :

    Il m’est difficile d’imaginer quoi que ce soit de plus profondément insultant, dégradant et rageant que d’apprendre que la musique que l’on a créée avec toute son âme est utilisée à des fins de torture.

  • Les mains dans le pot de confiture

    Julien Dray, ségoleniste au parti socialiste fait l’objet d’une enquête préliminaire par suite de transferts de fonds « à expliquer » entre des associations dont il s’occupe et ses comptes personnels. La presse explique du coup en long et en large la passion de l’impétrant pour les montres anciennes et de prix. Le PS et la Tinine soutiennent Juju du bout des lèvres. Il a porté plainte pour violation du secret de l’instruction. On espère pour lui qu’il pourra se justifier sinon ce serait encore un mauvais coup pour le PS et la politique.

  • Saint-John Perse malmené

    Saint-John Perse malmené

    Libé chronique une biographie de Saint John Perse, par Renaud Meltz, qui démonte le personnage et le présente comme un manipulateur ambitieux. Qu’importe, il a été l’un des très grands poètes du XXème siècle (prix Nobel de littérature 1960) et c’est ce qui compte.

  • La rapacité sans limites des forbans de la finance

    La rapacité sans limites des forbans de la finance

    Incroyable : pendant que le trader Kerviel faisait ses petites affaires à 5 milliards d’euros dans les comptes de la Société Générale l’été dernier, pendant que le trader Picano-Nacci faisait perdre 750 millions aux Caisses d’Epargne dans des spéculations hasardeuses en septembre, pendant que les patrons de banques encaissaient des bonus de dizaines de millions, pendant que papy Merckle spéculait à la baisse sur VW et perdait dans les 700 millions en décembre, pendant que les liquidateurs de Lehmann Brothers évaluaient les dégâts de la plus grande faillite bancaire de tous les temps, pendant que les contribuables du monde occidental engageaient des plans de centaines de milliards pour sauver le système financier international, eh bien un autre papy de 70 ans, Bernard Madoff battait le record planétaire de toutes catégories de l’escroquerie financière en avouant avoir détourné 50 milliards de dollars en roulant dans la farine des « investisseurs » divers et variés.

    Heu… comment dire ? Les bras vous en tombent. On ne réalise même pas ce que veut dire « détourner 50 milliards de dollars », comment est-ce matériellement possible ? Comment peut-il avoir fait cela tout seul, comment a-t-il pu berner autant de monde durant si longtemps ? C’est indicible. Jusqu’où irons-nous ? Jusqu’où l’avidité et la malhonnêteté nous conduira-t-elle ?

    Le capitalisme sans foi ni loi vous disait-on ! Et encore n’est-on pas même sûrs d’avoir touché le fond de l’amoralité.

  • Fouteballe : piège à c…

    Avec leur légendaire subtilité, toute particulière dans le sud de la France, des footeux ont déployé une banderole « Pape Diouf, tes initiales te vont si bien ! » lors d’un match OM-Lyon. Un grand moment de poésie.

  • Un peu moins de publicité abrutissante, une grande avancée pour l’humanité

    La télévision publique française s’achemine doucement vers la disparition de la publicité déclenchant un tohu-bohu parlementaire avec inversion des rôles comme seule la politique française sait en créer d’inextricables. La gauche s’élève contre cette atteinte à l’indépendance de la télévision et en appelle au marché comme défenseur des libertés. Certains députés de droite contestent cette réforme qui aboutit à la création de taxes nouvelles pour financer une partie du budget de la future télé sans pub.

    Les consommateurs modérés du petit écran ne se désoleront pas de cette réforme qui, il est vrai, n’était sans doute pas prioritaire, mais la forte contribution de la publicité à l’abrutissement des masses devrait faire de sa suppression une avancée pour le niveau intellectuel moyen des téléspectateurs.

  • Un forban financier pris à son propre piège

    Adolf Merckle, un milliardaire de 74 ans qui est à la tête de la cinquième fortune d’Allemagne (7,3 milliards d’euros), avait parié sur la baisse en Bourse de Volkswagen. Il a perdu. Beaucoup, on parle de 700 millions d’euros. Pas moins de quarante banques seraient actuellement en discussion afin de porter secours à VEM, sa société d’investissements d’Adolf Merckle.

    Quand Porsche a annoncé le 26 octobre détenir 74% du capital de VW, tous les investisseurs qui avaient des positions de vente à découvert sur le titre, c’est-à-dire qui pariaient sur la baisse du titre, parmi lesquels des hedge funds et des banques, ont dû chercher en catastrophe des titres pour respecter leurs engagements de vendre des actions qu’ils n’avaient pas encore achetées, amplifiant l’envolée du titre dans un marché où l’action Volkswagen était soudainement devenue une denrée rare. Ce fut l’explosion du cours de Bourse de VW. Le 28 octobre, l’action Volkswagen avait atteint en séance un plus haut de 1 005 euros alors qu’elle cotait 211 euros 4 jours plus tôt.

    Adolf Merckle s’est fait surprendre comme les autres. Désormais, c’est tout son empire qui est peut-être en danger. Un empire qui génère chaque année un chiffre d’affaires de 30 milliards d’euros. C’est un signe des temps qu’un conglomérat familial allemand spécialisé dans l’investissement de long terme se retrouve piégé par des manipulations boursières de court terme.

    Un vieux milliardaire allemand, en pleine crise financière planétaire, spécule sur la baisse d’un des paquebots de l’industrie allemande. Si mêmes les allemands rigoureux, à la limite du rigide en matière économique se mettent à spéculer contre leurs propres entreprises, où va-t-on ? C’est vraiment le capitalisme sans foi ni loi qui est en train de confectionner « la corde pour le pendre ».

  • Le Clézio reçoit son prix Nobel de littérature

    Le Clézio reçoit son prix Nobel de littérature

    Le discours de J.M.G. Le Clézio à Stockolm aujourd’hui pour la réception de son prix Nobel de littérature. Un peu de poésie dans notre monde de brutes.