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  • La mort de Norman Mailer 

    La mort de Norman Mailer 

    Encore un immense écrivain américain qui nous quitte. Norman Mailer est mort aujourd’hui. Sa dernière œuvre venait de paraître : « Un château en forêt » venait de paraître, l’histoire imaginée de la vie d’Hitler. Après William Styron il y a juste un an, c’est un autre des géants de la littérature mondiale qui s’en va. Il n’y aura pas de suite à Harlot et son Fantôme. Par qui va-t-on remplacer tous ces artistes ?

  • L’incompétence journalistique

    A un journaliste de télévision qui harcelait le maire de Paris, Bertrand Delanoé, sur des questions de personnes, celui-ci lui demande quel est le montant du budget de la ville de Paris. Il répond 50 millions alors que le bon chiffre est de 7 milliards. Bien joué Bertrand ! Tu lui as mis le nez dans son incompétence de plumitif aux petits pieds, ce qui ne semble d’ailleurs pas l’avoir particulièrement contrit, tout gonflé qu’il est de son « devoir d’informer »…

  • Dérive « humanitaire »

    Une bande de zozos humanitaires se fait prendre la main dans le sac d’une sombre histoire d’enfants soudanais à faire adopter en France. Il semble à première analyse que les enfants n’étaient pas plus soudanais qu’orphelins et que tout ce cirque s’apparenterait légalement à de l’enlèvement d’enfants.

    Idriss Déby, chef de guerre actuellement au pouvoir au Tchad ne peut s’empêcher de donner des leçons de morale à la France… qui l’a cherché sur ce coup-là, c’est un peu douloureux à entendre. Idriss est un guerrier local de l’ethnie Zaghawa, proche des Toubous, ni plus ni moins sanguinaire que ceux qui l’ont précédé et ceux qui le suivront. En revanche, il est plutôt bien tombé dans le calendrier politique local car il a réussi à prendre le pouvoir par la force au moment où l’on découvrait du pétrole dans son pays et, surtout, avec l’aide de l’armée française qui voulait la peau de son prédécesseur Hissen Habré de l’ethnie Toubou.

    Hissen s’était rendu célèbre lorsqu’il était dans la rébellion armée, en enlevant Mme. Claustre, ethnologue, qu’il avait détenue dans le désert durant de long mois, et surtout en abattant un officier français, le Commandant Galopin, qui était venu négocier sa libération. Comme ensuite Hissen avait été président du pays lors du coup d’Etat suivant, les officiels français et leur armée avait du mal lui faire les salamalecs de circonstance durant plusieurs années eu égard à son rang de président. Il paraît que certains militaires français digéraient difficilement le chapeau que la raison d’Etat leur faisait avaler. On les a même vus forcés de défendre le régime d’Hissen attaqué par la Lybie.

    Dès le coup d’Etat suivant (mode normal de transition politique) l’armée française a puissamment armé et soutenu Idriss qui a dégagé Hissen qui a quitté N’Ndjamena sans y laisser ses plumes (au grand regret des acteurs locaux et sans doute de l’armée française qui l’aurait bien accroché à son tableau de chasse) mais en prenant le temps de dévaliser la Banque centrale au passage. Il est depuis en exil au Sénégal, faisant vaguement face à une procédure judiciaire pour crimes contre l’Humanité ou équivalent.

    Depuis, le Tchad vit sa vie, de rébellions en faillites, de coups d’Etat en mutineries. Ce pays est peuplé de guerriers impénitents qui sont nés comme ça et mourront sans avoir changé. Le chroniqueur se souvient des militaires français en Centrafrique qui expliquaient que lors de la reprise d’une base libyenne de la bande d’Aozou, ils avaient expliqué aux militaires Tchadiens que d’après leurs calculs, en passant les champs de mines qui cernaient la base sur leurs Toyota à plus de 80 km/h, les mines explosaient derrière le véhicule… ceux qui n’arrivaient pas à tenir la vitesse minimum y restaient. Ils sont montés à l’assaut et les Libyens se sont carapatés chez eux, l’armée françaises n’ayant apporté qu’un amical soutien logistique à cette affaire africano-africaine.

    On a vu aussi les guerriers tchadiens de la force interafricaine en charge de rétablir l’ordre à Bangui, le ramener à coups de canons sans recul dans les rues de cette charmante bourgade avant d’aller finir le travail au couteau dans les quartiers. L’ordre a été rétabli…

    Un peuple intrépide donc, sans doute plus porté à la guerre des sables qu’à l’administration d’une justice sereine. Ils sont malins les Tchadiens et appuient là où cela fait mal à coups de rodomontades médiatisées. On en ferait autant à leur place, ils ont le beau rôle. Sarko Supermen n’en a cure et saute dans un avion pour aller exfiltrer ceux qu’il peut. On imagine qu’il a dû rappeler gentiment à Idriss l’amical soutien militaire français depuis des années, pour repartir avec ceux des humanitaires qui paraissaient les moins impliqués. On verra la suite plus tard quand le Tchad aura mené à bien son cirque judiciaire.

    Etant donné que toute cette rocambolesque affaire semblait connue, on se demande si l’on n’aurait pas pu arrêter cette aventure avant le désastre ? Le droit d’ingérence devrait être borné par l’obligation de résultat. Ce dernier n’est pas glorieux !

  • Grèves

    Le mois de novembre sera chaud avec des grèves à tous les étages : pêcheurs, cheminots, fonctionnaires, étudiants, etc. Cela permet l’apparition d’un nouveau concept, celui de la grève illimitée reconductible ! Il y a quelque chose qui doit nous échapper, mais voici le plus bel oxymore que l’on puisse imaginer. On en saura plus à la fin du mois sur la capacité de notre président agité à résister à la rue.

  • Business d’otages

    La livraison d’otages devient un vrai must pour chef d’Etat. On avait vu Reagan recevoir les otages américains de son ambassade en Iran lors de sa cérémonie d’investiture, Chirac accueillir les pilotes français retenus en Serbie, on a découvert Cécilia et les infirmières bulgares, voici maintenant Sarkozy et les prisonniers du Tchad ! On ignore les contreparties offertes par la République, car il y en a eu.

    Le nouveau message marketing : vous voulez être un bon président ? Ramenez de l’otage à la maison !

  • Joss Stone – 2007/11/04 – Paris le Grand Rex

    Une plongée dans le monde de la soul music et de l’élégance, Joss Stone est à Paris.

    Something Sally en première partie chauffe la salle avec une pop jazzy et chaude. La voix de Sally s’envole bien haut sur des rythmes doucereux et nous met de charmante humeur pour ce qui va suivre. Le groupe rencontre un succès d’estime bien mérité mais la princesse du jour s’appelle Joss et se fait un peu attendre au cours d’un long entracte.

    La scène est parsemée de tapis persans qui délimitent les territoires des musiciens et choristes qui entre les premiers pour jour l’intro : deux claviéristes blancs, un saxophoniste et un trompettiste, blancs eux aussi, habillés en costumes bleu clair, trois choristes blacks, deux femmes et un homme aux coffres impressionnants, un batteur et un guitariste blacks, ce dernier à la mise Cotton Club impeccable, costume beige, cravate et gilet à rayures, cravate et borsalino assortis, diamants dans les oreilles et une allure de félin. Et Joss entre pour entamer Girls They Won’t Believe It, pieds nus sur son tapis, devant son micro décoré d’un tissu indianisant.

    De cette diva de la soul on a déjà tout dit. Une voix anglaise de génie connue dès ses 16 ans. Elle a d’abord chanté la musique des autres. Elle a fasciné des géants qui l’ont invité sur scène : les Rolling Stones, James Brown, Stevie Wonder et d’autres. Alors après ses deux premiers disques comme interprète elle a décidé de composer. Le résultat est un joyau : Introducing Joss Stone qu’elle présente ce soir au public parisien.

    Et quelle voix, mon Dieu quelle voix ! Elle roule des vibratos avec une sensualité à réveiller les morts, elle monte dans des aigus nasillards, elle joue de ses cordes vocales avec une incroyable agilité, on la croirait née entre les lignes d’une portée de l’union magique entre une clé de sol et une clé d’ut.

    Elle se meut avec une immense grâce, sur le devant de la scène, sans faire d’ombre à ses musiciens qui tiennent le beat et l’enrobent de leur atmosphère rassurante et affectueuse pour la laisser s’exprimer de manière si divine.

    Sur son tapis volant elle surfe les vagues de la soul, une musique riche et complexe, irriguée par l’âme noire. Et ce n’est pas le moindre des miracles de cette artiste, si blanche et tellement inspirée par des racines qui ne sont pas siennes !

    Joss est habitée par la musique dont elle chante son amour dans Music, amenée par deux accords obsédants : Music/ Nothing in this world got me like you do baby/ I’d give up my soul/ If I couldn’t sing with you daily/ I’m not the only girl/ In love with you it’s crazy/ I appreciate your groove/ Now I know I owe everything to you.

    Durant le rappel Joss effeuille un bouquet de roses qu’elle lance dans son public avec douceur et attention alors que les musiciens mélangent les notes de No Women No Cry à son final.

    Devant cette jeune femme de vingt ans si musicienne, si fragile, si créative, si épanouie, si belle, on se sent peu de choses en se demande s’il est vraiment nécessaire de se lever le matin pour aller au bureau…

    Setlist: Intro – Girls they won’t believe it – Tell me what we’re gonna do now – (Segue) – Super duper love – Bruised but not broken – Proper nice – L-O-V-E – Music – Put your hands on me – Fell in love with a boy – Baby baby baby – Bad habit – Headturner – You had me – Tell me’bout it —- Right to be wrong – No woman no cry

  • Terrorisme d’extrême gauche en Amérique du Sud

    Un ramassis de crétins archéo-mao continue à détenir depuis des années leurs otages dans la jungle colombienne. On y trouve des politiques locaux, Ingrid Betancourt, des citoyens américains, tout un petit monde qui fermente dans la forêt en attendant d’hypothétiques négociations pour un échange d’otages. Des milliers de morts au Bangladesh après un cyclone dévastateur. Il y a vraiment des pays où il ne fait pas bon vivre devrions nous nous répéter tous les matins dans notre hexagone en nous rasant…

  • Buckley David, ‘David Bowie – Une étrange fascination’.

    Sortie : 2004, Chez : . L’histoire musicale et artistique de ce géant de notre époque : ses influences, ses inspirations, sa façon d’apréhender l’Art qui l’entoure, ses habitudes de compositeurs, ses réflexes de musicien. Un livre passionnant qui détaille le processus créatif de ce rocker hors normes.

  • Dérive pipole gouvernementale française au Maroc

    Sarkozy défile en Ray-Ban dans les rues de Tanger, Rachida affiche un décolleté renversant à Marrakech, le gouvernement est en goguette au Maroc. On se demande si un peu plus de discrétion vestimentaire n’aurait pas été plus indiquée au contexte marocain !

  • Dérive financière dans l’industrie

    Dans un grand élan de sens de ses responsabilités, Forgeard ex-patron d’EADS et des plus-values explique ce soir à France 2 qu’il n’était pas au courant des retards de fabrication de l’Airbus A380 lorsqu’il a vendu ses stock-options car son usine de Hambourg a caché ces informations. C’est peut-être vrai mais dans le genre « je couvre mes collaborateurs parce que je suis le chef [et que je suis payé en conséquence] » on a fait mieux !

  • Divorce présidentiel

    La Cécilia se répand dans la presse pour expliquer son divorce avec son président. C’est du niveau Claire Chazal dans Closer. Finalement c’était une pouf ! Dommage, mais le Sarko, qui, admettons-le, doit être proprement insupportable dès qu’il rentre de votre environnement immédiat de moins de 100 m, va être maintenant agité de frustrations sexuelles qu’il va falloir gérer au mieux des intérêts de la République.

  • Les danseuses du milliardaire

    Qu’est ce qui peut pousser un patron milliardaire, propriétaire de La Tribune, qui perd de l’argent tous les mois, à vouloir acheter Les Echos, autre quotidien économique, assez comparable au premier ? Pour faire cette opération, il doit vendre La Tribune, se colleter une horde de journalistes sensibles de l’épiderme sur leur indépendance, assumer les critiques braillardes sur le mélange des genres, etc., tout ça pour des dividendes qui ne lui paieront même pas sa note de cigares. Comme souvent à ce niveau, ce qui guide Bernard Arnault c’est le même égo surdimensionné qui le poussait à faire pipi plus loin que les autres dans la cour de sa maternelle.

  • Brisa Roché : interview

    Un vent folk nommé Brisa Roché

    Après The Chase qui lui avait valu toutes les éloges, Brisa Roché, Californienne exilée à Paris, sort le 5 novembre un nouvel opus appelé Takes. Ce disque, chanté entièrement en anglais, clôt définitivement la parenthèse jazz ouverte par la jeune et jolie femme qui avait fait de Saint-Germain des Prés son terrain de scène en débarquant chez nous. Elle se recentre sur ses racines : du folk, teinté de psychédélisme, de country. Une voix toujours si particulière et des sons un peu rétros. Une somme de délicatesse. Elle répète sa tournée à Lille, au local de Marcel et son orchestre.

    Que fais-tu à Lille, Brisa ?
    « Je répète depuis mardi mon passage à l’émission live le Pont des artistes, qui sera enregistré mercredi et diffusé le 27 octobre sur France Inter. Je reviendrai ensuite préparer mon premier concert à La Maroquinerie à Paris, le 13 décembre. »

    Cet album était prévu en mars, avec une date à la Cigale, à Paris. Pourquoi ce retard ?
    « J’ai changé de maison de disques. J’étais chez EMI, et puis ça a complètement bougé là-bas. Tout a été bousculé, les équipes, les manières de travailler… Il n’y avait plus de place pour ce disque. Alors je suis partie. L’album va sortir chez Discograph. En plus, je suis en train de reformer le groupe.  »

    Ce projet dépasse le simple cadre musical, il n’y a qu’à regarder la photo de l’album, très sensuelle…
    « Je ne m’attendais pas à ce qu’on la remarque. Je trouvais au contraire que la pochette du premier disque (avec son seule visage) était beaucoup plus « pornographique ». Je ne l’ai jamais aimée. Là, je ne vois rien de sexuel. J’ai toujours été à l’aise avec le corps nu. Quand je travaille, quand je suis en pleine puissance de moi-même, je suis toujours nue ou à moitié nue. Je me sens moi-même, naturelle. Quant à ce genre de culotte, j’en ai plein. Je les porte en short, en maillot de bain… »

    Cette photo peut faire penser à la première scène de Lost in translation avec Scarlett Johansson,  en culotte, debout sur le lit. Et puis il y ce côté Björk… Elle s’interroge.
    « Scarlett Johansson ? Quelle scène ? Ah oui, ça me fait plaisir, mais je n’y ai pas pensé au moment de la séance photo. Björk ? Non, le regard n’est pas pareil… » Elle semble en avoir un peu assez de cette comparaison.
    Et puis il y a les micros et les casques, qui t’habillent…
    « C’est un signe fort. J’ai enregistré la maquette toute seule. Ça a changé ma vie d’être égal à égal avec des garçons qui me parlaient de logiciels que je ne maîtrisais pas. Là, même le mixage, je suis allée à New-York et j’y ai vraiment participé. »

    Tu voulais que rien ne t’échappe ?
    « Oui, j’ai été déçu par le premier disque, dont je ne suis pas très fière. Celui-ci, c’est moi. Il y aura d’ailleurs un artwork livré avec le disque, avec des photos, et j’espère publier une nouvelle. J’ai enregistré les maquettes seule, dans mon village de Californie, à six heures au nord de San Fransisco. La ville s’est arrêtée en 1969. On écoute toujours Hendrix, Janis Joplin, Jefferson Airplane, les Stones, Joni Mitchell ou du bluegrass, voire de la country, Arlo Guthrie ou Johnny Cash. Mon enfance a été baignée dans cette culture folk, hippies. Ce sont mes racines et ce disque a été influencé par cet endroit. »

    Tu étais chez tes parents ?
    « Non, dans une chambre du village. J’ai enregistré quarante morceaux en 18 jours. J’avais des textes, mes musiciens avaient composé des mélodies et moi aussi. Ça a été très intense, j’ai travaillé jour et nuit. J’avais pris l’habitude de composer à vélo, de m’arrêter et d’enregistrer avec mon petit enregistreur cassette. Mais pas là, je n’avais pas le temps. Je suis allée courir trois fois et j’ai fait une radio live, c’est tout. »

    Pourquoi quarante morceaux, d’ailleurs autant que pour le premier ?
    « Avec EMI, on avait prévu 20 morceaux en anglais et autant en français. Mais mes traductions n’étaient pas terribles…» Elle sourit.

    Et donc sur ce disque, il n’y a plus de chanson en français…
    « Non, il y en a bien trois qui ne sont pas sur le disque, dont un duo, mais je pense que je n’en ferai rien. »

    Il n’y a plus non plus Seb Martel… (guitariste de M)
    « Non,  j’aurais bien aimé, mais il est très occupé.»

    Ni de jazz…
    « Non, le jazz a correspondu à une période de ma vie, entre 24 et 29 ans (elle en a 33). Pour le moment, c’est fini pour moi le jazz. C’est une façon de vivre et j’ai trop de respect pour ça. Encore une fois, j’ai vraiment préféré me replonger dans mes racines. Ça sonne folk, et même un peu country sur «Whistle». »

    Cette chanson reste vraiment en tête, c’est toi qui siffle ?
    « Oui. Au début, on l’a fait tous ensemble. Mais ce n’était pas terrible. Alors je siffle seule. J’espère pouvoir faire siffler le public en concert. »

    Tu répètes donc dans le local des Marcel.
    « Oui, je ne les connais pas, mais j’ai vu leurs affiches, elles sont très drôles. Quant à Lille, ça me fait penser un peu à Amsterdam. Je n’ai pas eu le temps de visiter beaucoup car on répète toute la journée. Je suis juste allée courir une fois, au bord du canal (la Deûle). C’est pas que je sois très sportive, mais je suis gourmande, alors je compense. Ici, la nourriture est bien riche. En plus, on est allée manger chez les uns et les autres, surtout chez les parents de l’équipe d’A gauche de la Lune (son tourneur, basée à Lille). Je reviens de dimanche à mardi et peut-être un peu après pour préparer le premier concert du 13 décembre à la Maroquinerie, à Paris. »

    Tu appréhendes ?
    « Non, j’ai hâte. Je patiente depuis mars, il faut que ça sorte. Je ne me suis pas ennuyée pendant tout ce temps, mais dans ces moments, tu as tendance à rester chez toi, à ne pas aller dans les fêtes, puisque tu n’as rien de sorti, de chaud… »

    Qu’on t’assimile au mouvement néo-folk, avec Devendra Banhart… te plaît ?
    « Devendra Banhart, je l’ai juste croisé pendant la promo, rien de plus. Je me suis toujours senti un peu exclue des familles. J’ai grandi dans un milieu rural, un peu seule, un peu sauvage. Alors quand on m’assimile à ce mouvement, je dirais que socialement, ça me plairait d’être avec eux. Je pourrais faire partie de quelque chose. Après, musicalement, je me dis qu’à notre âge, on doit avoir eu plus ou moins les mêmes influences. Mais chacun fait des choses différentes. »

    Tu sors un disque, tu as eu quelques difficultés avec ta maison de disque, comment tu vois l’avenir du marché?
    Elle mime de se tailler les veines et de s’égorger. « Ça me donne envie de pleurer. Je vois mon avenir en tant qu’artiste encore plus précaire que prévu. On nous parle des tournées, mais moi, en tant que spectatrice, je ne me vois pas acheter quatre places de concerts par semaine. Pour l’instant, la technologie nous dépasse. Peut-être qu’une surprise, une solution va sauver tout le monde. Mais c’est l’inconnu. »

    Propos recueillis par LAURENT DECOTTE.
    Photos KARINE DELMAS

    https://musique.blogs.lavoixdunord.fr/archive/2007/10/19/un-vent-folk-nomme-brisa.html

    19.10.2007

  • Les brutes pas assez anabolisées

    Aïe, aïe, aïe… nos brutes anabolisées se sont fait étendre par l’Argentine ! Bon, on va s’en remettre, après tout la France est 4ème du monde en ballon ovale, c’est déjà mieux que 25ème de l’Europe en déficit budgétaire.

  • En passant

    Ça y est : les Sarkozy sont divorcés. On s’en fout mais qu’est-ce que c’est intéressant.

    Bon, tout fout le camp du côté présidentiallo-conjugal mais heureusement la République conserve de vraies et ineffables valeurs avec Bernard Thibault et Force Ouvrière qui mettent le boxon dans les transports publics avec une délectation qu’ils ont du mal à cacher. Leur discours archéo est un modèle du genre, à citer dans les manuels. Les prochaines semaines vont certainement être plutôt agitées avec un premier test de l’énergie du pouvoir en place à se frotter réellement aux tendances profondes d’une partie de ses électeurs.

  • Budapest, des relents de guerre froide

    Traversée du pont des Chaînes sur le Danube à Budapest qui relie l’est et l’ouest de l’Europe ; le vieux continent si débordant d’Histoire.

  • La mort du mercenaire Bob Denard

    Bob Denard est mort. Tour ceux qui ont mené « carrière » en Afrique ont entendu parler de ce mercenaire plus ou moins commandité par la République, mais pas toujours. Au Bénin où il avait sévi en 1977, Il tenta de renverser le pouvoir marxiste de Kérékou. L’affaire s’était terminée en débandade ; Denard et ses pieds nickelés étaient débarqués de deux avions posés en douce sur l’aéroport de Cotonou desquels ils avaient sorti une ou deux Jeeps montées par quelques ex-légionnaires préretraités, attaqués par le cholestérol. Tout ce petit monde avait défouraillé de vieilles Kalach, tiré quelques chargeurs, et devant la résistance inattendue de la valeureuse armée béninoise, s’étaient repliés piteusement dans leurs aéroplanes quelques heures après leur arrivée. Fin de l’histoire. 30 années plus tard, Kérékou était toujours au pouvoir après avoir renoncé à ses idées marxistes-léninistes (que les Béninois qualifiaient de « laxistes-bénénistes » !) et s’être fait démocratiquement élire par le peuple reconnaissant. Bien entendu, durant toutes ces années, le haut fait d’arme de l’armée populaire contre le mercenaire postcolonial avait gentiment soudé le pays contre la France.

    Le plus drôle c’est qu’après la désignation en 1986 de Chirac à comme premier ministre cohabitant de Mitterrand, dans un grand élan d’ouverture et de rénovation, il avait rameuté autour de lui les vieux caïmans de la Françafrique, dont Foccart (1913-1997), déjà bien âgé, qu’il avait fait conseiller pour l’Afrique. Les expatriés français au Bénin ont donc vu débarquer à Cotonou en 1985 ou 1986, pour représenter la France à la fête nationale de l’indépendance du Bénin, éberlués, le vieux Foccart qui avait sans doute commandité le pétard mouillé Denard de 1977. Il fallait le voir écouter les discours locaux vouant aux gémonies les organisateurs du coup d’Etat, tous se terminant invariablement par « Prêts pour la révolution, la lutte continue » ! Un grand moment de politique étrangère française.

  • Les Iles Féroé

    Pendant que le rugby tourne, la planète fouteballe survit avec un match de championnat d’Europe aux Iles Féroé. C’est quoi ces iles ? Une nation ? Renseignements pris, une espèce de territoire d’outre-mer raccroché au Danemark et plus ou moins souverain de 47 000 personnes ; l’Ecosse du Royaume-Uni ou la Nouvelle-Calédonie de la France. En fait, la première étape vers l’indépendance de ces confettis d’empires c’est d’être reconnus par les fédérations de ballons comme nations à part entière. Les DOM-TOM français ne sont a priori pas candidats pour l’adhésion à ces fédérations. On sous-estime parfois l’influence de la baballe.

  • Défaite française à la baballe ovale

    Allez, c’est plié, la France est en deuil et l’Angleterre a gagné, une fois de plus ; la tradition monarchiste face à l’arrogance républicaine. Nous sommes en France alors il faut des coupables : l’entraîneur, le manque d’ambition, les drops du blondinet british, la fatigue post-Nouvelle-Zélande, on cherche une Jeanne à brûler en place publique pour absorber les larmes du peuple. Heureusement, d’un côté de la Manche comme de l’autre la bière coule à flot et noie les états d’âme.

  • Une histoire de brutes avinées

    Il semble que la brute rugbalistique anglaise soit mieux nourrie que les terreurs françaises : 10 kg de plus par joueur ! Merde… si c’est juste une question de densité de viande on devrait pouvoir régler le problème tout de même. Ils viennent tous du sud-ouest nos viandards nationaux, on ne manque pas d’éleveurs dans la cette région prix Nobel du cassoulet. Rien que l’accent de leur entraîneur déborde de graisse de confit de canard. Qu’on les mette au gavage à Marcoussis et basta ! A moins que les Français veuillent garder la ligne pour leur calendrier érotique… Comment voulez-vous que l’on gagne dans ces conditions ? Une véritable trahison nationale.