C’est étonnant comme les coureurs cyclistes se font prendre par les contrôles anti-dopage. Sont-ils complètement stupides ou complètement dopés ? Sans doute les deux…Aujourd’hui c’est une des vedettes qui se fait prendre les doigts dans le pot de confiture… après une transfusion sanguine. Il aurait fait ça dans sa chambre d’hôtel la nuit entre deux étapes ? Particulièrement sordide, on imagine le cycliste dans sa salle de bain avec ses pochettes de sang, il faut aimer !
Blog
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La leçon du Vietnam en Iraq ?
Les Etats-Unis s’énervent car le parlement irakien envisageait de prendre deux mois de vacances cet été, retardant d’autant l’adoption de réformes et de lois chères à l’Amérique. Il parait qu’il fait chaud à Bagdad en été, et les parlementaires américains de préciser qu’il fait également chaud pour leurs soldats basés en Irak… Du coup les vacances ont été ramenées à un mois seulement.
On retrouve l’ambiance du Sud-Vietnam qui a perdu sa guerre contre le Nord par manque de motivation contre une idéologie parfaitement rodée. Les Américains avaient un plan de retrait de leurs troupes qui devaient être remplacées par l’armée du Sud-Vietnam. Après moult formations en tous genres, les sud-vietnamiens ont révélé une persistante compétence à refuser de se battre contre leur coreligionnaire du Nord, tout communistes qu’ils soient. La guerre a donc été perdue et quelques mois après les accords de Paris, le Nord « unifiait » le Sud, toujours aussi peu convaincu de la nécessité de se battre. Il devrait logiquement se passer la même chose en Irak après la défaite américaine, l’Iran chiite remettra de l’ordre et mettra fin à la guerre civile irakienne, à sa manière !
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« Weegee Dans la collection de Berinson » au musée Maillol
Expo des photos Weegee au musée Maillol. Arpenteur des bas-fonds du New-York de la grande dépression des années 30-40, Weegee était le chroniqueur visuel des misères du monde urbain. Succession d’images en noir et blanc, violentes et simples, c’est un défilé de visions morbides sur des cadavres ensanglantés, des arrestations de police, des clochards endormis dans des cabines téléphoniques, des immeubles en feu, des graffitis racistes, bref toute une humanité dévastée au cœur de la vie nocturne de cette métropole de tous les excès.
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« Joe Strummer, the future is unwritten » de Julian Temple
Cinéma ce soir, un hommage au prince punk qui a mené les Clash au combat. Mélanges d’images d’époque et de souvenirs des vieux amis réunis autour de feux de camp urbains
Souvenirs, souvenirs, lorsque l’on voit Joe animer les squats londoniens et monter son premier groupe The 101’ers (référence à son squat d’alors, 101 Walterton Road), ou les 4 Clash débarquer guitares en bandoulière, pour enflammer la scène rock des 70s sur London Calling et autres White Riot. Nostalgie alors que l’on découvre tout le mal qu’il a eu à dépasser la fin du Clash pour reprendre la route de la musique et fonder les The Mescaleros avant de mourir en 2003 d’une malformation cardiaque jamais diagnostiquée. Un beau film sur la bande-son d’une époque et son message d’énergie : rien n’est écrit, battez-vous !
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Compromissions occidentales avec la Libye
Le satrape libyen Kadhafi s’est bien débrouillé, il a fait ravaler son chapeau à l’Occident en réussissant à obtenir une contrepartie aux indemnisations de Lockerbie réglées par son pays aux victimes de l’explosion d’un Boeing 747 menée par ses agents terroristes. Il a en effet récupéré une espèce de reconnaissance internationale en libérant les infirmières bulgares qui étaient accusées d’avoir soi-disant contaminé des enfants libyens avec le virus du sida. Les deux évènements sont mis au même niveau par Tripoli.
C’est tout de même très fort de la part de Kadhafi, exceptionnel même ! Nos démocraties sont faibles et continuent à parler à ce personnage, ou comment les petits arrangements prennent le dessus sur les grands principes.
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Bravo l’Allemagne
Mesure de salut public pour les Allemands, leurs télévisions ne transmettent plus le Tour de France. Le niveau culturel germanique devrait s’en ressentir favorablement.
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Service minimum
Le premier ministre Fillon enviage étendre à l’enseignement le service minimum qui devrait s’appliquer au secteur des transports. Des associations de parents d’élèves se réjouissent. Les syndicats d’enseignants s’étranglent de fureur, on porterait atteinte au droit de grève… eh bien, c’est exactement ça. Le projet est bien de limiter le droit de grève dans le secteur public !
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Summer of Love
Arte rend hommage au flower power de la fin des 1960 avec Gimme Shelter, un film de 1970 sur le concert des Rolling Stones de décembre 1969, avec Jefferson Airplane en première partie. Nous sommes sur le circuit automobile d’Altamont où le concert a été transféré après son annulation dans le Golden Gate Park pour craintes de troubles à l’ordre public… Des Hells Angels font le service d’ordre musclé dans un joyeux désordre, acide, rock, bière et bagarre. Grace Slick arrête son show quand Marty Balin prend un pain. Les Stones ont du mal à finir une chanson sans que quarante hippies montent sur scène. Cette agitation se termine avec un mort, soi-disant poignardé pendant Sympathy for the Devil, en fait bien après.
Suit le fameux film Jimi plays Monterey de la même année. Jimi, célèbre au Royaume-Uni, débarque revient aux Etats-Unis où il est quasiment inconnu. Il est présenté à Monterey par Brian Jones avant d’interpréter Like a Rolling Stones, Hey Joe et de metttre le feu à sa guitare dans un autodafé purificateur sur fond de rébellion contre la guerre du Vietnam. Quelle époque, quel artiste jamais égalé ! Deux après ce concert, Jimi était mort.
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La France donne des leçons mais à la fin c’est l’Allemagne qui gagne
Dieu merci l’Allemagne emporte le morceau chez EADS et prend les commandes d’Airbus Industrie où se posent les véritables problèmes d’organisation industrielle que les Allemands ont su de tous temps résoudre bien mieux que les Français engoncés dans des décennies d’immobilisme syndicalisé. Le Gallois qui n’a pas démérité s’occupera de la holding cela suffira à l’emmener doucement à la retraite.
Dieu merci la France s’est inclinée devant Angela qui a pu réaffirmer sa foi en une banque centrale européenne indépendante et un euro fort. Paris s’est cru autorisé un moment à donner des leçons d’économie monétaire à Berlin… on peut toujours rêver !
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Barbouzeries françaises dans le grand business
Galouzeau de Villepin va être mis en examen dans l’affaire Clearstream après des perquisitions menées à son domicile, elles-mêmes rendues possibles par une fouille de l’ordinateur du général Rondot sur lequel des experts ont pu reconstituer des fichiers détruits. On reste un peu confondu devant un tel amateurisme de la part d’un maître espion. Un enfant de 10 ans sait qu’un fichier sur un ordinateur n’est jamais complètement détruit et le Rondot l’ignorait ! On lui a appris quoi à la DGSE ? A dynamiter les bateaux de Greenpeace sans doute, mais pas à planquer des documents.
Au moins Gergorin, celui qui écrivait des lettres anonymes au juge depuis son bureau au lieu de vendre des Airbus, a fait disparaître son ordinateur correctement. Il est accusé de destruction de preuves, certes, mais du coup il n’y a plus de preuves.
D’après Le Monde les juges seraient ressortis de chez le Galouzeau avec des dossiers en pagaille marqués Affaire Clearstream, un ordinateur et autres babioles. Ça aussi c’est un mystère : les journalistes récupèrent les procès-verbaux d’audition ou de perquisition en 24 heures. Comment font-ils ? Mis à part un ou deux juges et leurs greffiers, il ne doit pas y avoir grand monde ayant accès à ces documents et prêts à violer le secret de l’instruction.
Globalement on a l’impression d’avoir à faire soit à une bande d’incompétents notoires, soit à des manipulateurs dont le machiavélisme dépasse l’entendement. On penche plutôt pour la première solution : une clique de corneculs de première catégorie qui confondent domaine public et fait du Prince, se croyant au-dessus de tout et autorisés au pire, alors qu’ils sont payés pour faire un boulot qu’ils délaissent.
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A la soupe
Nos politicards sont incorrigibles, devant les offres de maroquins proférés par la droite, ils frétillent tels des gardons dans un bocal, ils n’en peuvent plus de faire des rodomontades avant d’accepter les honneurs. Mais ils vont se faire croquer telles des souris qui se goinfreraient du fromage servi par le chat.
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Corrida & cie
Le bon peuple espagnol se fait encorner à Pampelune par des taureaux en fureur lâché dans les rues et les vapeurs d’alcool de la soirée précédente : traditions et arriération font souvent bon ménage.
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Viva Madonna
Une incroyable version de La Isla Bonita pour le final du Live Earth de Londres ce soir. Madonna est apparue avec un duo guitare/violon de vieux gitans complètement azimutés, les Gogol Bordello, récupérés on ne sait où mais qui ont fait spectacle redoutable sur ce vieux classique.
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Renvoi d’ascenseur
La France propose la candidature de Strauss-Kahn pour la tête du FMI : entre coup de Jarnac et illusion sur la puissance de notre nation à imposer qui que ce soit dans cette institution, Sarkozy s’agite pour occuper l’espace.
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Rock’n’Roll 39-59
Très belle exposition à la Fondation Cartier : Rock ‘n’ Roll 39-59 sur les origines de cette musique dans l’Amérique des années 40-50.
L’après-guerre outre-Atlantique voit foisonner les innovations musicales en même temps que se libèrent les mentalités. Les rythmes du blues des noirs du Sud profond élaboré dans les champs de coton vont influencer pour toujours le Rock ‘n’Roll en gestation dans les villes blanches. Le blues qui leur a fait endurer les souffrances de l’apartheid sera l’un des véhicules de leur reconnaissance et une incroyable revanche sur le monde blanc de par sa paternité incontestable sur le Rock. L’exposition montre photos, juke-box étincelants, un studio d’enregistrement, une Cadillac arrondie, des coupures de presse de l’époque crachant leur venin sur cette musique dépravée, et un superbe film Rock‘n’ Roll The Early Days où se croisent Fats Domino et Little Richard, Elvis bien sûr et Buddy Holly. A ne manquer sous aucun prétexte.
Décidément cette Fondation Cartier pour l’Art Contemporain présente une programmation de plus en plus riche. Un musée dans la librairie duquel trônent en bonne place des poésies de Patti Smith ne peut pas être un mauvais endroit ! Et le visiteur repart avec Auguries of Innocence de William Blake dans sa besace.
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FOREST Philippe, ‘Tous les enfanst sauf un’.
Sortie : 2007, Chez : .
Après la mort tragique de sa fille il y a dix ans emportée par un cancer foudroyant, Philippe Forest a écrit deux romans sur la barbarie révoltante que représente la mort d’une enfant de trois ans. Cette fois-ci il s’attaque à un essai où dans un style plutôt froid il démonte les mécanismes de la douleur et son environnement : l’hôpital, le refus de la mort dans notre monde moderne, la commercialisation de la douleur, l’anormalité du malheur, le sens d’écrire (comme une fidélité et non une thérapie). Toute entier, et pour toujours, habité par cette tragédie, il a titré son livre de la phrase extraite de Peter Pan :
Tous les enfants, sauf un, grandissent.
inscrite sur la tombe de sa fille.
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Angot Christine, ‘Rendez-vous’.
Sortie : 2006, Chez : . Les confessions impudiques d’une femme amoureuse d’un homme qui ne l’est pas. Entre eux il y le livre qu’écrit Christine Angot en direct sur cette désespérance, comme une bouée lancée dans l’océan en furie de la passion à sens unique. L’écriture n’est que ce qu’elle est, pouvant déclencher l’admiration mais rien d’autre. Le style est plutôt direct, peu littéraire, mais l’excitant est de savoir écrire sur soi-même dans l’immédiateté, démonter ses névroses, transcender ses échecs amoureux. Christine y réussit plutôt de façon plaisante.
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Lou Reed – 2007/06/26 – Paris le Palais des Congrès
– Hey Lou Reed/ Do you hear me?/ I don’t want to be no one…/ Does it get cold and alone/ When you’re all on your own in NYC?/ Lisa says, Caroline says, Candy says she wants to be with me…
chante The Servant sur son dernier disque sorti en 2006, How To Destroy a Relationship. L’influence morbide du poète new-yorkais est toujours prégnante sur la musique d’aujourd’hui…
Ce soir Lou Reed plante son décor au Palais des Congrès à Paris pour y jouer l’intégrale de Berlin, plus de trente années après sa sortie. Berlin, une ville où Lou n’avait jamais mis les pieds avant d’écrire son chef d’œuvre, Berlin le disque le plus déprimant de l’histoire du Rock ‘n’ Roll, mais Berlin la pièce maudite de l’un des artistes le plus influent de son temps.
Ce soir Lou Reed nous rejoue le disque de nos nuits d’encre. Il a rameuté Steve Hunter, le guitar-hero de Rock and Roll Animal, le virtuose démoniaque de l’intro légendaire de Sweet Jane ! Bob Ezrin le producteur de l’époque est de la partie, Julian Schnabel a tourné un documentaire sur les shows de New York qui sera présenté aux festivals du film de Venise et de San Sebastian, Emmanuelle Seigner la nouvelle égérie rock underground (chanteuse du groupe Ultra Orange, sévèrement inspiré par le Velvet, et femme de Roman Polanski) joue Caroline dans les films projetés durant le concert, et nous, les purs, sommes là à nous presser dans les escaliers de cette salle généralement consacrée aux assemblées d’actionnaires… Mais après tout, nous détenons des titres sur la Lou Inc. depuis le temps que cet artiste diabolique capte nos investissements émotionnels et nous en reverse les dividendes de sang et de larmes.
Un chœur d’adolescentes, des cuivres et des cordes viennent adoucir l’électricité et enrober la voix chevrotante de celui qui va nous narrer une fois encore l’histoire sordide et blafarde de Jim et Caroline.
Le concert démarre sur les accords de Steve, à la guitare acoustique, coiffé d’un bonnet de marin breton et d’une blouse d’hôpital psy bleu pâle, accompagnant les vestales sur le refrain de Sad Song. Le ton est donné : triste ! Puis vient le piano bastringue émergeant d’un cabaret berlinois interlope où se pressent espions, putes et Gi’s :
– In Berlin/ By the wall/ We were five foots ten inches tall/ It was very nice/ Candelight and Dubonnet on ice
Et Jim et Caroline nous entraînent à la suite de leur histoire d’amour underground et son cortège de jalousie, de violence, de drogue, de déchirure et de mort. Une atmosphère glaçante et parfaitement rendue par un son épuré et simpliste au milieu d’une mise en scène statique et quasiment sans éclairage. Les jeunes chanteuses en aubes falotes ondulent au long des mesures marquées par la voix profonde de Lou. L’ambiance cathédrale de la salle donne à l’ensemble un air de messe maudite. On dirait que la musique s’échappe de catacombes où seraient entassés les ossements blanchis d’une époque révolue, pour atteindre nos cœurs corrompus par le temps. Une époque où violence et poésie savaient encore se marier, où des artistes pouvaient écrire la vraie vie et en tirer de purs sanglots.
Les rumeurs les plus folles ont couru sur les conditions d’enregistrement de ce disque : Lou perdu dans les drogues, Ezrin en dépression à l’issue des sessions, les cris déchirants de ses propres enfants appelant leur mère, enregistrés sur The Kids. Et l’album est devenu une icone majeure de l’œuvre de Reed qui a marqué et marque encore des générations de musiciens et d’amateurs éclairés.
Et alors que Jim et Caroline entament leur descente vers les abysses, le Maître nous fait défiler les 10 titres ce cet album d’exception. Men of Good Fortune est un must. L’enchaînement Caroline Say II / The Kids / The Bed / Sad Song est une douleur infinie qui nous vrille l’âme, alors que nous accompagnons Caroline au bout de sa route ; ses enfants enlevés, ses poignets ouverts, sa vie s’en va dans un flot de sang et notre stupeur est à la hauteur de ce désastre : And I said oh oh oh oh oh oh what a feeling.
Comment des mélodies aussi simples, une voix aussi monocorde, des mots aussi triviaux peuvent-ils déclencher un tel torrent émotionnel sinon du fait du noir génie de leur auteur ? Et notre artiste ne semble guère se soucier de ce qu’il provoque. Il joue, tranquillement accroché à sa guitare, plutôt absent, revenu de tout, carrément ailleurs dans son monde de mots et de notes.
Après les derniers accords de Sad Song il laisse un peu attendre la salle avant de lui offrir en rappel Sweet Jane / Satellite of Love / Walk On the Wild Side / Rock Minuet, toujours avec autant de nonchalance. Et Steve nous refait note pour note le Sweet Jane solo. Nous sommes touchés au cœur.
Lou salue, Lou offre des fleurs aux vestales qui nous ont tiré des larmes sur Sad Song, Lou embrasse Ezrin et puis Lou s’en va de son pas indifférent.
Ce soir il a créé Berlin ! Nous étions la pour partager ce moment d’anthologie.
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Ségolène Royal en crise
Ségolène fait la politique de la chaise vide au comité directeur du PS après avoir affirmé que le SMIC à 1 500 EUR et la généralisation des 35 heures défendus dans son programme présidentiel étaient des imbécilités. Toute vérité n’est pas bonne à dire et les éléphants du parti s’étranglent de colère. Tout ceci est plutôt comique, on ne sait pas qui va l’emporter de la Jeanne d’Arc socialiste contre les archéos, mais voir Mélenchon avaler sa cravate de fureur est un petit plaisir dont il ne faut pas se priver en ces temps difficiles.
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Pologne vs. Allemagne
Plus c’est gros et plus ça passe ! Au cœur de la négociation européenne sur le poids respectif des pays dans les votes communautaires, les Polonais affirment que s’il n’y avait pas eu la seconde guerre mondiale, ils seraient aujourd’hui peuplés de 66 millions d’habitants au lieu de 38. Les Allemands ont dû apprécier…