Le dogme et la maladie

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Benoît 16 soupapes fait encore une sortie de son cru. Rien de bien neuf sous le soleil, toujours une vision très conservatrice du monde qui l’entoure. Mais pourquoi changerait-il ? Il a été élu pour ça.

Il s’agit cette fois-ci de préservatifs qui ne seraient pas la solution du problème du sida en Afrique, et même l’aggraverait. Il a dit cela dans l’avion qui l’emmenait à Yaoundé donc cela a créé un léger buzz sur les ondes médiatico-mondaines. Il ne s’agit pas d’une gaffe ou d’un raté de communication mais de sa pensée profonde sur le sujet. C’est un dogme, comme l’immaculée conception, et il ne faut pas s’attendre à ce qu’il en change. Voir un jour le pape distribuer des préservatifs sur le marché de Douala, c’est un peu comme si Fidel Castro montait un hedge fund à Wall-Street ! Cela ne se produira pas, ne rêvons pas. S’attendre à ce qu’il passe ses convictions sous le tapis n’est guère plus réaliste.

Mais après tout, est-ce si grave ? N’a-t-on pas tendance à surestimer l’influence de la parole papale ? Combien d’individus sur les 22 millions de malades du sida en Afrique ont été sensibles aux pensées de Benoît 16 soupapes ? Sans doute seulement une infinitésimale minorité, donc le pape peut pérorer ses dogmes et ses convictions tant qu’il le voudra sans que cela ne change plus la face du Monde, dommage pour lui mais heureusement pour les malades.

Autant traiter cette sortie comme elle le mérite, pas le mépris plutôt que dans le tintamarre. Si l’on n’aime pas son auteur, il ne fallait pas voter pour lui.