Le bien-être au travail…

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Un rapport sur « Bien-être et efficacité au travail », commandé par le premier ministre, est rendu publique. Rédigé par deux patrons d’entreprise et un membre du Conseil économique et social (dont on découvre qu’il est désormais appelé Conseil économique, social et environnemental) il contient un pieux catalogue de dix propositions, sympathiques comme tout, mais relevant d’une faux-jetonnerie de circonstance. Qu’on en juge :

1. L’implication de la direction générale et de son conseil d’administration est indispensable. L’évaluation de la performance doit intégrer le facteur humain, et donc la santé des salariés.

2. La santé des salariés est d’abord l’affaire des managers, elle ne s’externalise pas. Les managers de proximité sont les premiers acteurs de santé.

3. Donner aux salariés les moyens de se réaliser dans le travail. Restaurer des espaces de discussion et d’autonomie dans le travail.

4. Impliquer les partenaires sociaux dans la construction des conditions de santé. Le dialogue social, dans l’entreprise et en dehors, est une priorité.

5. La mesure induit les comportements. Mesurer les conditions de santé et sécurité au travail est une condition du développement du bien-être en entreprise.

6. Préparer et former les managers au rôle de manager. Affirmer et concrétiser la responsabilité du manager vis-à-vis des équipes et des hommes.

7. Ne pas réduire le collectif de travail à une addition d’individus. Valoriser la performance collective pour rendre les organisations de travail plus motivantes et plus efficientes.

8. Anticiper et prendre en compte l’impact humain des changements. Tout projet de réorganisation ou de restructuration doit mesurer l’impact et la faisabilité humaine du changement.

9. La santé au travail ne se limite pas aux frontières de l’entreprise. L’entreprise a un impact humain sur son environnement, en particulier sur ses fournisseurs.

10. Ne pas laisser le salarié seul face à ses problèmes. Accompagner les salariés en difficulté.

A notre époque où la restructuration permanente et l’agitation à tout va sont érigées en mode de fonctionnement des entreprises, petites et grandes, ces idées en feront sourire plus d’un… Personne ne peut contester la justesse de ces propositions mais qui pourra se targuer d’en respecter l’esprit ?