Avec constance, avec obstination, avec indécence les médias continuent à interroger agressivement les représentants des forces de l’ordre pour savoir s’ils ont correctement réalisé l’opération de neutralisation du cinglé de Toulouse. Et lorsqu’un ou deux de leurs interlocuteurs s’énervent gentiment en leur demandant s’ils réalisent l’environnement dans lesquels se passait cette intervention qui était fort différente et un poil plus violente et létale que celle des plateaux de TF1, les journalistes comme toujours se drapent derrière leur devoir d’informer et s’écrient en vierges effarouchées : « mais les français veulent savoir ! ».
Voyeurisme, attirance morbide et défaite de l’intelligence, voilà qui caractérise une presse française qui en général est largement autant responsable de l’abrutissement des masses que les stades de fouteballe.