Les dirigeants occidentaux se rejettent le mistigri pour savoir comment « punir » le régime syrien fortement soupçonné d’utiliser des armes chimiques de terreur contre ses opposants. Le régime félon est soutenu par la moitié de sa population, la moitié des pays musulmans et la moitié du conseil de sécurité des Nations unies. On ne peut pas dire que ce pays est isolé ni que ses pratiques soient véritablement condamnées par l’opinion internationale, malgré cent mille morts et deux millions de réfugiés.
En gros il n’y a que des coups à prendre dans cette affaire ; le parlement britannique vient de voter contre une intervention et le parlement américain doit se prononcer d’ici une semaine. Les élus représentants Mme. Michu devraient logiquement rejeter l’idée d’une intervention armée, quelle qu’en soit l’ampleur.
On aurait pu penser que l’utilisation d’armes chimiques en Syrie déclenche l’émotion de la planète, ce n’est pas vraiment le cas et les copinages géopolitiques prennent le dessus sur la morale, d’autant plus que les alliés de la Syrie ont beau jeu de rappeler les bobards racontés par l’occident pour justifier des interventions multilatérales en Bosnie, Iraq ou Lybie… La Russie et la Chine (et d’autres membres non permanents du conseil de sécurité) n’aiment pas ces va-t‘en-guerre de l’Ouest qui sous prétexte d’imposer leur conception des droits de l’Homme défont les régimes. Evidemment ils craignent que cela ne leur arrive un jour.
Outre la répression actuelle (et passé) contre ses opposants, la famille Assad a trempé d’une façon plutôt active dans toutes les affaires de terrorisme international du XXème siècle. C’est peu dire que bon nombre de pays occidentaux aimeraient en finir avec ce clan.
Très probablement, cette fois-ci encore, l’occident restera l’arme au pied et l’armée syrienne continuera son travail de sape, sûre de son bon droit, utilisant les armes redoutables en sa possession, ni trop pour ne pas choquer les bonnes âmes outre mesure, ni trop peu pour être efficace. L’opposition continuera à bouffer de la vache enragée et à recevoir des armes des pays arabes la soutenant. Cela va durer encore mais probablement pas indéfiniment. On pourrait imaginer une partition du pays, pourquoi pas, si c’est un moyen d’apaiser la situation ?
Le proche et moyen orient va rester pour les années à venir une source de perturbation pour la planète, hélas. Il faudra bien qu’un jour ces gens, et leurs parrains, s’entendent !