Les Etats-Unis cherchent à réunir une alliance hétéroclite de pays occidentaux et moyen-orientaux pour lutter contre l’Etat Islamique en Irak et au Levant qui s’illustre actuellement par une guerre de conquête, barbare et divine, pour assurer la suprématie de la religion de l’islam sunnite sur la région, voire aussi ailleurs.
On passe un peu sous silence que tout ce chaos est parti du renversement du régime irakien de Saddam Hussein et de l’échec de la tentative de démocratisation du Moyen-Orient par la force militaire américaine plus ou moins coalisée avec d’autres. Fruit de la réflexion des néo-conservateurs de l’ère Bush-fiston, certainement aussi inspirés par des motifs plus ou moins avouables, le projet aurait pu réussir si les peuples « libérés » s’étaient levés comme un seul homme après la chute du tyran pour rentrer dans le cadre de la démocratie : constitution, parlement, élections, etc. Ils n’ont pas suivi cette voie mais ont provoqué un indémêlable embrouillamini mystico-politico-clanique qui le plus souvent s’est terminé en guerre civile sanglante. Nous en sommes là en Irak et en Lybie notamment.
La question lancinante à laquelle personne n’a vraiment de réponse est de savoir s’il aurait mieux fallu laisser les dictateurs de l’époque en place plutôt que de faire intervenir des militaires occidentaux chargés de d’établir la démocratie ? La morale (occidentale) pousse à répondre non, le concept de realpolitik ferait répondre le contraire.
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