Le constructeur automobile allemand Volkswagen (VW) est pris les doigts dans le pot de confiture : il a admis par la voix de son pédégé avoir équipé ses modèles à moteur diesel d’un logiciel permettant de masquer lors des contrôles techniques le véritable niveau d’émission de particules polluantes. Cela concerne pour le moment le marché américain mais aussi probablement le reste du monde.
C’est un coup de tonnerre sur l’horizon bleu immaculé de la puissance industrielle allemande et une atteinte qui sera sans doute durable à la réputation de rigueur et d’intégrité germanique. Accessoirement Volkswagen pourrait ne pas s’en remettre compte tenu des coûts considérables que cette fraude va engendrer, amendes et rappel de véhicules, il y en a pour des dizaines de milliards d’euros.
Ce qui prête à sourire dans cette affaire est qu’une nouvelle fois se confirme le fait que derrière les slogans sur la libre concurrence et les poncifs sur leurs valeurs, les entreprises lorsqu’elles sont laissées à elles-mêmes ne songent qu’à s’entendre entre elles sur le dos des consommateurs et à contourner les règles que fixent les Etats pour protéger leurs citoyens. Les exemples sont multiples, des cartels aux escroqueries financières.
La réaction face à cette réalité blafarde n’est pas évidente, entre le libéralisme échevelé tablant sur le fait que les fraudeurs tomberont d’eux-mêmes (comme cela est en train de se passer avec VW), ou l’excès de règles et de contrôles qui poussent les entreprises à redoubler d’inventivité pour s’en arranger. A priori VW a tout de même été rattrapé par ces contrôles administratifs dont les résultats exagérément bons et de façon permanente ont fini par attirer l’attention. A moins qu’ils n’aient été dénoncés par les concurrents…
On mesure enfin la vacuité des discours actuels sur l’environnement quand on constate que la mesure de la pollution automobile est laissée dans les mains des constructeurs dont certains choisissent de les manipuler…
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