La Corse en route vers son indépendance

Jean-Guy TALAMONI (avec un « i » muet), président de l’assemblée de Corse, déclare au sujet de la non reconnaissance de la langue corse par la République :

La France a une position un petit peu isolée sur ce type de positions en Europe… Je dis la France, qui est un pays ami… Vous savez bien que je suis indépendantiste donc personne n’est surpris que je tienne de tels propos et ce ne sont pas du tout des propos provocateurs ou agressifs à l’égard de qui que ce soit.

En 1996, Raymond BARRE assénait son célèbre :

Si les Corses veulent leur indépendance, qu’ils la prennent.

La sortie de TALAMONI (avec un « i » muet) a provoqué beaucoup moins d’émoi que celle de BARRE vingt ans plus tôt, signe que les mentalités évoluent mais il reste encore un long travail de sensibilisation avant d’aboutir à une indépendance apaisée. Le plus difficile sera encore de convaincre les corses eux-mêmes de voter pour leur indépendance nationale. Pour le moment la majorité silencieuse reste dans l’entre deux eaux ambiguë de son indécision électorale, tout en soutenant la cause moralement et par ses actes. Cette majorité joue sur les mots, privilégiant l’autonomie versus l’indépendance, voulant, en gros, le divorce mais avec pension alimentaire

Des engagements financiers de la France amie devraient permettre de rassurer les électeurs. Il ne serait pas illégitime que le contribuable métropolitain finance la route vers l’indépendance de la Corse comme il le fait depuis des décennies pour celle de la Nouvelle-Calédonie. Il faut transférer des pouvoirs et des sous à la Corse, certes, mais il faut aussi et surtout lui transférer de cette responsabilité dont elle manque si cruellement, se tournant vers les contribuables français amis dès que quelque chose ne tourne pas rond dans cette Ile de beauté. La route sera très longue mais il faudra bien l’entamer un jour. Les circonstances politiques actuelles s’y prêtent comme jamais. Le moment est venu de véritablement mettre le sujet sur la table et de définir une feuille de route vers l’indépendance. Cela a été fait avec Nouméa, faisons-le avec Ajaccio.

Radicalisation en Corse

Pour une Corse indépendante

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