Le musée de l’armée aux Invalides expose et explique ce que furent la guerre de 1870-71 contre la Prusse, et la révolution qui s’en suivit à Paris : la Commune. Guidée par l’empereur Guillaume Ier et son chancelier Bismarck la confédération des Etats d’Allemagne du Nord « se fait » déclarer la guerre par Napoléon III pour unir ses forces contre un agresseur commun. La défaite militaire française fut rapide et sans discussion, marquée par la capitulation de Sedan dont la mémoire est encore si vive dans la mémoire militaire hexagonale. L’empereur est alors fait prisonnier et finira sa vie en exil au Royaume-Uni.
La guerre n’en est pas finie pour autant et la Prusse assiège alors Paris et le bombarde. Malgré un soutien de la province pour tenter de sauver la capitale, la défaite est totale. Un armistice est signé le 26 janvier 1871 suivi par le traité de Frankfort le 10 mai qui consacre l’annexion de l’Alsace et la Lorraine. Guillaume Ier poussera même la provocation en prononçant l’Empire allemand dans le Château de Versailles.
La guerre est sauvage et malgré les moyens militaires de l’époque, les ravages sont terribles. Les photos d’époque montrent des villes comme dévastées par des bombardements aériens. Il n’y avait pas encore d’avions mais la technicité allemande des canons Krupp y suppléa.
Devant la déroute de Napoléon III et de son régime, le peuple de Paris (la ville n’a pas été formellement prise par les prussiens) se lève contre les « capitulards » et lance l’insurrection en proclamant la Commune de Paris qui sera réduite en deux mois après une féroce répression. La France reste occupée jusqu’au paiement complet des indemnités de guerre en 1873.
L’exposition retrace bien la solitude européenne de de la France en 1870 face à la Prusse. Les autres pays lui marquent un soutien prudent mais la laissent seule au combat. Heureusement la leçon aura été retenue pour les deux guerres suivantes contre l’Allemagne qui seront mondiales pour réduire la barbarie. On comprend mieux aussi les origines de la Commune qui reposent certes sur le sentiment anti-Napoléon III mais surtout sur la nationalisme de ses animateurs qui ne veulent pas céder devant les casques à pointes (dont des exemplaires sont bien sûr exposés) mais défendre la patrie attaquée !
La France reste occupée jusqu’au paiement complet des indemnités de guerre en 1873. Les allemands reviendront en 1914, puis en 1940 avant de participer à la création d’une Europe en paix, mais que de mauvais souvenirs.