Dérapage corse, encore…

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Un compte tweeter corse publie quelques amabilités adressées à la veuve du préfet Erignac assassiné en 1998 dans cette île accueillante. Son épouse accompagnait récemment le président de la République française venu, entre autre, inaugurer une place « Claude ERIGNAC » à Ajaccio pour le vingtième anniversaire de son meurtre.

Le tweet délicat précisait notamment :

« Il faut respecter la douleur et, en ce jour, celle de Mme Erignac. Elle est le symbole de la femme française. Ces courageuses femmes françaises qui, de 1940 à 1944 réussirent à faire 400 000 petits bâtards aux valeureux soldats du 3e Reich. 400 000 bâtards, cela peut vous sembler léger, sur 10 000 000 millions de femmes fécondables mais songez à toutes celles qui n’eurent pas la chance de tomber enceinte. Ou alors à toutes celles qui ont joué de l’aiguille à tricoter. En un mot comme en dix, il y eut en pas moins de 4 000 000 de bonnes petites salopes françaises. Ach so… »

Il a été retiré au bout de quelques jours et son auteur potentiel, Charles Pierri avec un « i muet », repris de justice, un des dirigeants du parti indépendantiste Corsica Libera est convoqué par la justice qui enquête sur ces injures qui contreviennent à la loi française. Tout ceci est sans surprise  mais le plus regrettable dans cette affaire est que la République ait emmené Mme. Erignac dans cette aventure qui devait forcément mal se terminer pour elle.

Pourquoi ouvrir une place « Claude Erignac » en Corse ? Elle sera sans doute régulièrement taguée et dégradée, puis rebaptisée après l’indépendance. Il eut été plus avisé de rendre hommage à ce préfet sur le continent, pourquoi pas à Paris, ce qui aurait été bien plus avisé et respectueux et, accessoirement, plus pratique et confortable pour que la famille Erignac vienne y rendre hommage à son défunt. Vouloir imposer les symboles de la République à des gens qui n’en veulent pas ne fait que provoquer aigreur, difficulté et violence. On vient de commencer à y gouter avec ce tweet pour le moment anonyme.