Le candidat tête de liste de la majorité présidentielle pour les élections municipales à Paris le mois prochain, Benjamin Griveaux, a annoncé hier qu’il se retirait de la course par suite de la diffusion d’une vidéo sexuelle le concernant qui agite la communauté des réseaux dits sociaux depuis quelques jours. On y verrait ledit candidat se masturber en se filmant avec son téléphone portable sur Facebook live en échangeant des mots de circonstance sur un chat avec la destinataire de ce charmant scénario. On ignore qui est ce destinataire (femme ou homme ?) mais ce ne serait pas a priori son épouse légale. Elle (ou il) a sans doute ensuite balancé la vidéo à un activiste russe bénéficiant de l’asile politique en France, Piotr Pavlenski, qui revendique cette diffusion pour dénoncer « l’hypocrisie d’un politique » prônant la vie de famille dans Paris-Match et se comportant ensuite différemment. L’authenticité de la vidéo n’a pas été contestée par l’intéressé pour le moment, son avocat envisageant plutôt d’attaquer le russe pour diffusion d’information à caractère privé ce qui est un délit dans la République.
Le premier réflexe est évidemment de rigoler franchement devant cette incroyable poilade politico-pipole. Le second est d’attendre impatiemment la couverture du prochain Charlie-Hebdo de mercredi qui devrait être à la hauteur de cet évènement exceptionnel.
La troisième réaction est un peu plus triste devant cette décadence générale de toute une génération. Résumons l’affaire : un élu-nunuche de 42 ans, candidat-maire de Paris, mais à l’époque membre du gouvernement, en déplacement professionnel à l’été 2018 se masturbe le soir devant son téléphone mobile à destination d’une copine-balance, inconnue à ce jour, qui enregistre la scène, la balance à un repris de justice russe-délinquant de 35 ans, bénéficiant du statut de réfugié en France, qui décide de la publier sur Internet 18 mois plus tard pour perturber l’élection à la mairie de Paris ; ce qu’il réussit à faire puisque le nunuche est obligé de se retirer de l’élection.
Il y a dans cette affaire de pieds-nickelés toutes les déviances de notre société d’aujourd’hui : le nombrilisme, la perte de toute notion de l’intérêt général, l’irresponsabilité, l’immigration, le sexe, la traîtrise et, comme vecteur de toutes ces avanies : les réseaux dits-sociaux qui véhiculent l’infamie et le vide avec jouissance et rapidité ! Les mots manquent pour qualifier un tel enchaînement où la bêtise se dispute à l’abrutissement. Ils sont tous coupables dans ce maelström : le plouc, comme la balance comme le délinquant. Il n’y a pas de victime. C’est une nouvelle étape dans la beaufisation de notre société française. Que les quadras qui ont généré cette société et ces comportements pathétiques se débrouillent avec ce problème que les sexa ne savent plus résoudre.
En attendant, il est fortement recommandé de ne pas se masturber devant son téléphone mobile en chatant avec des correspondants.