Depuis que la France est devenue l’un des épicentres européens de l’épidémie de coronavirus, ce sujet sanitaire occulte tous les autres. Outre les journalistes qui se sont tous érigés en experts épidémiologiques, un nombre significatif de représentants du corps médical se succède sous les spotlights pour édifier les spectateurs d’avis et de commentaires dispensables, souvent contradictoires, parfois polémiques. Les journalistes-experts adorent insister sur lesdites contradictions en pointant le fait que untel a dit ceci il y a deux jours et dit maintenant cela. Ils n’ont pas encore admis qu’une épidémie est évolutive et peu prévisible, alors les tactiques et stratégies mises en place évoluent au jour le jour en fonction de la situation. C’est ce pourquoi les contribuables payent leurs dirigeants politiques.
En revanche, on s’étonne un peu que ces médecins variés aient tant de temps à perdre sur les ondes radio-télévisuelles. Compte tenu des circonstances ne serait-il pas plus opérationnel pour le système de santé qu’ils soient au travail dans leurs cabinets et hôpitaux plutôt qu’à bavasser sur les plateaux ? Ensuite on a des décisions politiques liées à cette crise sanitaire qui sont prises tous les jours, elles-mêmes basées sur un « conseil scientifique » plutôt transparent qui publie désormais ses analyses via des communiqués lisibles par Mme. Michu. Alors Messieurs les professeurs de plateaux télévisés, le mieux est que vous alliez travailler pour appliquer les instructions politiques, aider vos collègues surchargés, ou que vous vous reposiez de vos efforts, mais votre envahissement des ondes est juste du temps perdu et détourné de la juste cause.