« One more jump » de Emanuele Gerosa

Un film documentaire sur la pratique du parkour par de jeunes palestiniens résidant à Gaza. Le parkour est une espèce de running de banlieue, ponctué de franchissement d’obstacles façon breakdance. C’est impressionnant et pratiqué par ces jeunes de Gazacomme un moyen d’évasion de leur chaudron Gazaouite, entre mer Méditerranée, police du Hamas et gardes-frontière israéliens, sans aucun espoir de futur sur place.

Alors tous ces gamins n’ont qu’une idée en tête : fuir leur prison vers l’Europe pour tenter d’y mener une vie meilleure. Le titre du film est une allégorie à cette tentation désespérée. L’un d’eux réussit à partir pour l’Italie pour participer à des compétitions de parkour et le film alterne entre les deux personnages principaux celui de Rome et celui de Gaza. Ceux qui sont restés envient le premier et… le condamnent d’être parti sans eux.

Présent dans la salle, le réalisateur revient ensuite sur les conditions de tournage en 2019 relativement aisées dans un environnement plutôt agité, l’obsession de ces jeunes pour quitter leur territoire sans espoir de retour, la bouffée d’air frais que représente la pratique du parkour dans l’environnement dévasté de Gaza. Il nous apprend pour finir que le premier personnage a eu un accident lors d’un entraînement en Italie et finira sa vie sur une chaise roulante et que le second a finalement pu quitter Gaza, également pour l’Italie, laissant les siens sur place sans doute pour toujours. Pas très gai ce documentaire, pas plus que la situation gelée en Palestine.