Le Mali toujours en haut de l’affiche africaine

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Les pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CDEAO) viennent de condamner le Mali à différentes sanctions pour non-respect du calendrier de retour à la démocratie auquel s’étaient engagés les satrapes-galonnés qui ont pris le pouvoir à Bamako et qui devaient y organiser des élections « démocratiques ». Les sanctions sont si disproportionnées qu’il est hautement probable qu’elles seront rapidement levées, ou, plus simplement, non appliquées faute de moyens pour le faire et de volonté politique à l’encontre d’un « pays frère ». Il s’agit en effet, entre autres, de la fermeture des frontières, du gel des avoirs du pays auprès de la banque centrale régionale, de la suspension des transactions commerciales et financières entre la communauté et le Mali… Le communiqué officiel des précise :

Ces sanctions ont été prises pour faciliter le retour à l’ordre constitutionnel au Mali, nécessaire pour la paix, la stabilité et la croissance. En excluant les biens et services essentiels de base, les sanctions ont été conçues pour éviter un impact sur les populations.

https://www.ecowas.int/wp-content/uploads/2022/01/Final-Communique-ECOWAS-Summit-on-Mali-220109-Fr.pdf

Voir des pays comme la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Sierra-Leone ou le Nigeria donner des leçons de démocratie au Mali ne manque en tout cas pas d’ironie.

Evidemment le président de la République française s’est empressé de faire une déclaration pour soutenir la mise en œuvre de ces sanctions et a ainsi encore perdu une bonne occasion de se taire. La France, ancienne puissance coloniale du Mali ne devrait pas se mêler de ce qui se passe dans ce pays et qui ne la regarde plus. Le mieux est de laisser faire les choses et le pays rallier son destin. Que celui-ci se déroule sous l’empire d’une junte militaire dépenaillée ou d’un régime civil affichant les oripeaux de la démocratie ne changera pas grand-chose. Tout ce que pourra dire ou faire la France sera malvenu, rejeté par la population locale et donc inopportun.