Une dérive française évitée au Niger

Il semblerait d’après la presse bien informée que les troupes françaises aient été approchées par les soutiens du président nigérien démis le 27 juillet par un galonné et assigné à résidence pour le libérer. On se félicité que Paris n’ait pas donné suite à ce énième appel au secours d’un président africain mis dehors par un pronunciamiento. On se croirait revenus aux années 1970 où Foccart, éminence grise du général de Gaulle, lançait la légion pour rétablir des présidents poussés dehors par une soldatesque dépenaillée comme Léon M’Ba au Gabon en 1964.

Heureusement la troupe française stationnée au Niger n’a pas reçu instruction d’intervenir, mais le simple fait que des Nigériens aient demandé une intervention montre combien la dépendance à l’égard de l’ancienne puissance coloniale est encore forte. Rapidement l’armée nigérienne a rallié la rébellion rendant ainsi caduque la demande d’assistance qui aurait été émise dans les premiers jours par le chef d’état-major. Ce serait l’ex-président, assigné à résidence mais ayant toujours accès à un téléphone, qui aurait mis son véto à une implication militaire française, espérant toujours alors régler le « problème » par la négociation.

Il reste à espérer que pas un responsable à Paris n’a eu l’idée saugrenue de considérer cette demande nigérienne autrement que pour la rejeter !

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