« Le Paris de la modernité, 1905-1925 » au Petit Palais

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1905-1925, le rayonnement de Paris débordant d’activité attire les artistes de nombreux pays venus se frotter au formidable foisonnement culturel de la ville lumière. Même la période de la grande guerre de 1914-1918 ne tarit pas le flot des artistes. Il est question de culture bien sûr, mais aussi de sciences et de technique. L’exposition universelle de 1925 met en valeur les avancées françaises dans ces domaines.

Le soleil de l’art ne brillait alors qu’à Paris, et il me semblait et il me semble jusqu’à présent qu’il n’y a pas de plus grande révolution de l’œil que celle que j’ai rencontrée à mon arrivée à Paris.

Marc Chagall

Sonia Delaunay, Amedeo Modigliani, Tamara de Lempicka, Picasso, les couturiers Lanvin ou Poiret, le bijoutier Cartier, Joséphine Baker, Jean Cocteau, de Montmartre à Montparnasse, Paris brille des feux de tous ces artistes qui s’inspirent les uns les autres et dont l’exposition du Petit Palais donne un aperçu des réalisations, avec même un avion exposé. Après avoir traversé tous les vestiges de cette époque, le visiteur dubitatif se demande si notre présent est bien à la hauteur de ce passé brillant.

Un poème de Blaise Cendrars (« La Prose du Transsibérien et de la petite Jehanne de France ») illustré par Sonia Delaunay vs. Cyril Hanouna animant ses télé-réalités-poubelle, cherchez l’erreur… Mais chacun ses dérives, les Futuristes italiens clamaient en 1909 à la une du Figaro dans leur « Manifeste du futurisme » que « nous voulons glorifier la guerre -seule hygiène du monde-, le militarisme, le patriotisme, le geste destructeur des anarchistes, les belles idées qui tuent et le mépris de la femme. » Au moins ces idéologues de l’anarchie du début du XXème siècle laissèrent des œuvres à la postérité.