Le milieu politico-médiatique français se complaît dans une guérilla sémantique alors que la guerre fait rage au Proche-Orient. Le sujet du débat est de savoir comment qualifier les actions du mouvement palestinien Hamas et la campagne militaire en réaction d’Israël. Les propalestiniens parlent « d’acte de résistance » du Hamas et de « génocide » d’Israël. Les pro-Israël qualifient de « terrorisme » l’action du premier et de « droit de se défendre » pour le second. Et cela fait 70 ans que ça dure…
Cette appréciation différenciée se constate en France entre l’extrême gauche et les partis de gouvernement, mais aussi à l’étranger. Aux Etats-Unis notamment, des intellectuels comme Judith Butler réassaisonne à la sauce « woke » ce conflit qui dure depuis la création de l’Etat d’Israël en 1948.Les plateaux télévisés franchouillards adorent ce type de querelles de mots qui évitent de devoir réfléchir sur le fond.
Vouloir convaincre un propalestinien que le Hamas est un groupe terroriste ou un pro-israélien que Tsahal commet des crimes de guerre, c’est comme de vouloir convaincre un trotskiste que Staline était un travailleur humanitaire. C’est inutile et, surtout, c’est peine perdue. Alors à quoi sert de vouloir forcer son adversaire politique à prononcer des qualificatifs qu’il réprouve ? A rien, sinon à animer des polémiques de plateaux télévisés. Il s’agit d’idéologies, les critères d’appréciation des uns sont différents de ceux des autres et les idéologues n’en changent pas. Les citoyens sont assez grands pour se faire leur opinion sans avoir besoin de guides spirituels. Les positions sont sur la table de façon assez claire, les électeurs en jugeront au moment de mettre un bulletin dans l’urne.
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