Des journalistes aux petits pieds

Natacha Polony qui tient une place de choix dans le bal des pleureuses de la corporation journalistique, critiquant tout et son contraire, en permanence et à tout bout de champ, dans la politique suivie par l’Etat est une nouvelle fois prise en flagrant délit caractérisé de mauvaise foi. Elle appelle depuis des mois à « redonner la parole au Peuple » via des élections et, ce soir, alors que le président de la République annonce la dissolution de l’assemblée nationale, elle critique cette décision comme « contraire à l’esprit de la constitution de la Ve République » et déclenchée par la volonté du président de manipuler les partis politiques en semant le chaos en leur sein.

Même ses collègues plumitifs lui ont fait remarquer ce soudain et fort peu compréhensible retournement de veste ce soir sur les plateaux télévisés tant il est flagrant. Mme. Polony, sous son joli minois, a l’habitude de noyer ses interlocuteurs sous un déluge de mots. Ses raisonnements sont souvent alambiqués, pour masquer leur légèreté. Ses critiques à l’encontre du pouvoir en place sont permanentes et un peu désespérantes tant elles sont récurrentes. Rien ne satisfait cette journaliste dont le fonds de commerce repose sur l’accusation systématique.

Dans l’hebdomadaire Marianne dont elle est directrice de la publication elle a titré hier soir :

Pas la moindre cohérence autre que tacticienne à la dissolution annoncée par Macron.

Natacha Polony (Marianne du 10/06/2024)

La dissolution, elle était pour mais du moment qu’elle a été décidée par le président Macron c’était donc une mauvaise décision. Après avoir usé le plateau télévisé de BFM dimanche soir en agitant son moulin à paroles une bonne partie de la soirée, elle s’est précipitée sur son ordinateur pour continuer sa logorrhée anti-Macron dans un article publié en ligne ce lundi. Il serait profitable pour les gens qui la lisent ou l’écoutent qu’elle réfléchisse un peu entre ses phrases pour afficher un peu plus de cohérence ce qui lui redonnerait de la crédibilité. En sera-t-elle capable ? Pour le moment, sa place de directeur de Marianne est potentiellement remise en jeu par suite du rachat de ce journal par un investisseur français, Pierre-Edouard Stérin, fervent catholique, qui ne serait sans doute pas opposé à accentuer encore la critique contre la majorité présidentielle.

Rappelons que Mme. Polony bénéficie, comme tous les journalistes, d’une niche fiscale offrant une déduction de 7 650 EUR de ses revenus qui n’a plus vraiment de légitimité aujourd’hui. Elle reste malgré tout en vigueur et devrait pousser Natacha Polony à un peu de modestie lorsqu’elle critique la politique budgétaire de l’Etat.

Natacha Polony est, hélas, assez représentative d’une profession journalistique qui a trop souvent remplacé l’analyse par le verbiage, et qui porte aussi une part de responsabilité dans le chaos politique actuel.