Fête de la dépense publique

Depuis les dépenses publiques engagées pour l’organisation des jeux olympiques (JO) à l’été 2024 à Paris, il a été décidé de mettre en place chaque année une « Fête du Sport », autre source de dépense publique.

La Fête du Sport, c’est le nouveau grand rendez-vous que nous donnons aux Français pour se retrouver chaque année, à la fin de l’été. En 2025, sa première édition sera évidemment l’occasion de fêter le premier anniversaire des Jeux de Paris 2024. Elle viendra clore un été de célébrations de cet événement unique dans la vie de notre Nation, qui nous a offert tant de moments de joie et de partage. En cette période de rentrée, alors que nombreux sont ceux qui reprennent ou débutent une activité, la Fête du Sport viendra célébrer tout ce que le sport et l’activité physique nous apportent au quotidien : le bien-être physique et mental, la confiance en soi, le respect de l’autre, le goût du partage et l’esprit de solidarité.

Marie Barsacq, Ministre des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative

Alors aujourd’hui, dimanche pluvieux à Paris, la rue de Rivoli est intégralement dédiée aux stands des différentes fédérations sportives, censées recruter de nouveaux adhérents. Il y a plus de gendarmes pour contrôler les accès que de visiteurs. Toute la rue est encadrée de barrières devant lesquelles la sécurité fouille les sacs des passants qui veulent pénétrer la zone ou tout simplement traverser la rue de Rivoli.

Le stand de la fédération française de ski affiche fièrement ses calicots « ALPES FRANCAISES 2030 – Hôte des Jeux Olympiques et Paralympiques d’hiver » car malgré la déroute de ses finances publiques la France s’est d’ores et déjà officiellement engagée à cette nouvelle dépense publique que, souhaitons-le, les difficultés financières du pays la pousseront à abandonner. A moins qu’en « taxant Bernard Arnault » le pays ne parvienne à redresser la situation.

La « Fête » est en principe généralisée dans de nombreuses autres communes de France. Certains responsables politiques ont néanmoins refusé de l’organiser pour protester contre la baisse des crédits alloués au ministère des sports dans le projet de budget de la Nation pour l’année 2026.

On peut véritablement se demander si le pays n’a rien de mieux à faire en ce moment que d’organiser des « Fêtes du sport » ?