Impayable : la Trierweiler, copine du nouveau président socialiste de la République, commet un inoubliable tweet dans lequel elle marque son soutien au candidat socialiste dissident de La Rochelle qui se présente contre Ségolène, candidate officielle du parti socialiste et… ancienne copine dudit président.
Le monde médiateu-politico-parisiano-mondain s’empare du sujet, s’en émeut et en profite pour évacuer l’autre sujet du jour, le seul qui vaille : comment va-t-on augmenter les impôts pour financer les dépenses !
C’est pathétique et tellement symbolique de l’inanité du débat politique. C’est aussi remarquablement illustratif de la perte de sens commun de toute une faune proche du pouvoir. La Trierweiler, journaliste politique à Paris-Match, déjà tout un programme (un oxymore en fait), est bien sympathique mais elle philosophe sur sa fonction de « première dame de France » ou « première journaliste de France », sur ce qu’elle peut « apporter » à la nation, etc. etc., elle s’engage dans le débat politique, elle chasse Julien Dray d’une fête socialiste, elle règle ses comptes d’alcôve publiquement avec Ségolène. En gros, tout le monde s’en fout mais elle ne s’en rend pas compte, elle veut être une femme publique et se croit investie d’une mission telle Jeanne d’Arc face à l’Anglais. Cela relève de la psychanalyse, mais elle n’est pas la seule dans ce cas, hélas !