La question de l’organisation du second tour des élections municipales est à nouveau sur la table. On se souvient su psychodrame déclenché par le maintien du premier tour le 15 mars dernier malgré la période de pré-confinement qui était déjà commencée. Ce dimanche électoral avait déclenché un assaut de joutes oratoires où la mauvaise foi se disputait à la beaufitude. Il apparaît que le gouvernement était alors plutôt en faveur d’annuler cette élection mais qu’après consultation des partis politiques, l’opposition avait crié au « coup d’Etat » en cas de report. Constatant ce dissensus le pouvoir avait finalement maintenu l’échéance. Evidemment à l’époque les sondages étaient plutôt favorables aux candidats d’opposition qui souhaitaient donc passer devant les électeurs pour entériner leur avance. Ceux-ci ne s’étaient pas gêné bien entendu pour reprocher ensuite au gouvernement d’avoir maintenu le premier tour… Les électeurs étaient eux allés prendre le soleil (et le virus…) dans les parcs ensoleillés plutôt que de fréquenter les bureaux de vote de la République.
A ce stade on n’a pas identifié de lien significatif entre ces bureaux de vote et la circulation de la pandémie. Certainement des membres de bureaux de vote ont été contaminées à l’occasion de cette élection mais il semble que statistiquement ils ne l’aient pas été plus que s’ils étaient allés au jardin public du coin de la rue.
Le deuxième tour du 22 mars avait évidemment été annulé et pourrait être reprogrammé fin juin. De nouveau consulté par le gouvernement sur une telle hypothèse, une partie de l’opposition, échaudée par les conséquences de sa volte-face politique de mars, se refuse à se prononcer arguant qu’il s’agit de « la responsabilité du gouvernement ». Encore un grand moment de responsabilité politique des élus payés par les impôts versés par les contribuables.