L’étudiante française Clotilde Reiss, passionnée de culture persane, condamnée en Iran à 10 ans de prison pour espionnage, a finalement été libérée après que sa peine ait été commuée en amende. L’une des hypothèses avancées par spécialistes est que sa libération aurait été obtenue en échange de celle de l’assassin de l’ex-premier ministre iranien Chapour Bakhtiar (dernier premier ministre du Shah) réfugié en France.
L’échange de prisonniers est une pratique assez courante du régime iranien. Le mieux est sans doute de ne pas se rendre en Iran si l’on veut éviter de risquer de servir de monnaie d’échange.
Clotilde Reiss fait aussi la une de la presse après qu’un ex-pied-nickelé des services secrets français en mal de sensationnalisme pour vendre un bouquin affirme qu’elle aurait fourni des renseignements à la DGSE. Tout est possible dans notre bas monde, y compris qu’une gamine persophile balance des informations (sans doute pas d’une grande importance stratégique) à son gouvernement, même si cela est peu probable.
Ce qui est en tout cas peu admissible c’est qu’un ancien responsable des services de renseignements français raconte des histoires pareilles dans un livre avant que le temps n’ait fait son œuvre. Si ce qu’il dit est vrai il fait le jeu de l’Iran et n’aurait pas dû trahir une telle affaire. Si ce qu’il dit est faux, ce n’est pas bien de le dire. Dans un cas comme dans l’autre il devrait pouvoir être puni par notre droit.