Alors que le premier tour de l’élection présidentielle se profile dans une semaine, la candidate du parti[1] conservateur « Les Républicains » (LR) n’est pas même sûre d’être présente au second tour. Ce n’est qu’un aléa de la vie politique, cependant ce que tout le monde a noté est que l’ancien président Sarkozy de Nagy-Bocsa, qui se veut le parrain de cette droite de gouvernement n’a pas encore apporté son soutien à la candidate désignée officiellement par une élection primaire au sein de ce parti (on se souvient qu’en 2017 M. Sarkozy avait fini 4ème de l’élection primaire LR et avait dû renoncer à la candidature). Ce n’est pas bien grave en soi tant il est peu probable que le soutien d’un ancien dirigeant âgé de 67 ans et au bilan mitigé ne doit pas transcender l’électeur moyen de droite ni entraîner des déplacements significatifs de votes. Mais ce silence est significatif des égos surdimensionnés qui minent le débat politique français au détriment des idées.
La presse bien informée a publié que M. Sarkozy aurait traité la candidate (Valérie Pécresse, 54 ans), qui fut ministre sous sa présidence, de « pimbèche » en se plaignant qu’elle ne se réfère pas assez à lui dans la campagne électorale en cours. Que ces rumeurs soient fondées ou pas, et on a tendance à penser qu’elles le sont, on mesure l’insondable orgueil de l’ancien président qui n’arrive pas à prononcer ne serait-ce qu’un mot en faveur de la candidate du parti qu’il a créé. Que lui coûterait un soutien via une tribune ou une interview médiatique qui, au mieux aiderait Mme. Pécresse, au pire serait sans effet ? Rien ! Ou plutôt si, une douloureuse blessure d’égo car il réaliserait ainsi qu’à 67 ans, passer le relais à une femme de 54 ans, c’est aussi marquer la fin de sa route politique et ça, c’est insupportable pour lui.
Cette après-midi le nom de Sarkozy a été sifflé par les militants LR présents au dernier rassemblement avant le premier tour. Les participants à ce rassemblement voient sans doute s’éloigner pour une troisième fois la perspective que leur candidat emménage à l’Elysée à la fin du mois, ils sont amers et signifient leur courroux à leur ancien héros !
[1] On ne dit d’ailleurs plus un « parti politique » mais « une famille politique » sans que l’on sache exactement la raison de ce glissement sémantique, sans doute parce que te terme de « parti » incarne trop l’autorité d’un chef et que notre époque rejette globalement le concept d’autorité ou, à tout le moins, peine à identifier de vrais chefs !