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  • Lily Allen – 2009/05/06 – Paris la Cigale

    Lily Allen, petite brune londonienne de 23 ans vient chanter ses grivoiseries sur la scène de la Cigale. L’audience est jeune et conquise, on vient même avec ses petites sœurs encore l’école primaire. Pour nous faire patienter deux DJ’s encapuchonnés bricolent du Daft Punk sur leurs platines en ayant l’air de considérablement s’ennuyer. La salle s’ébroue et les siffle copieusement.

    Lorsque les lumières s’éteignent, un grand drap blanc masque la scène et les musiciens commencent à jouer en ombres chinoises. Lily danse déjà sur ses hauts talons avant que ne tombe le rideau. Elle apparaît en short sur bas résille et body noir. Une chevelure sombre qu’elle passe son temps à lisser, elle va de long en large sur la scène, mutine et cabote, délicieuse et tête à claques. Lolita aux longues jambes elle grimace de son petit minois mutin tout en chantant, plutôt bien, des chansons entraînantes et formatées tubes-ados. Les textes sont plutôt inattendus et devraient en principe faire rougir les jeunes filles en fleur qui reprennent en cœur Not Fair : When we go up to bed you’re just not good/ Its such a shame/ …Its not fair/ …But you never make me scream/ …All you do is take/ Oh I lie here in the wet patch/ In the middle of the bed/ I’m feeling pretty damn hard done by/ I spent ages giving head…

    Nouvelle héroïne des adolescents, alternant clope et verre de blanc, Lily nous déroule un show sucré devant un parterre de gamin(e)s en adoration. Lorsque l’on dépasse un peu les 25 ans il faut tout de même quelques minutes avant de rentrer dans le spectacle, mais on y arrive finalement. On peut lui reconnaître un vrai talent de show-woman et surtout une très jolie voix au service d’un véritable talent de chanteuse. Le reste est sans trop d’importance et sera vite oublié.

    Libération ne peut s’empêcher de titrer : « Lily a tenu son public en Allen » et l’accuse d’utiliser un prompteur.

  • Gros égo et compétence limitée

    Marc Touati, oracle économique mondain devant les caméras et les micros, explique que la moitié des chômeurs actuels est due à la crise et l’autre à la « peur de l’avenir » ! Et la peur de l’avenir elle est due à quoi ?

    Pour rappel, Touati avait commis un site web intitulé www.stoptrichet.com qui vouait aux gémonies le patron de la banque centrale européenne, Jean-Claude Trichet, accusé de dogmatisme, de cynisme, d’attitude méprisante, on en en passe et des meilleures. Evidemment ce brûlot a été lancé fin 2006 début 2007, depuis les choses ont un peu évolué, les prévisions et analyses de Trichet se sont peut-être révélées plus adaptées que les envolées mondaines de Marc Touati. Le site web existe toujours mais avec bien moins de promotion.

    Touati tient un blog vidéo : www.marctouati.com, sorte de café du commerce financier où le chroniqueur parade chaque semaine avec une nouvelle cravate à rayures, et continue sa charge contre la banque centrale qui semble relever de l’obsession.

  • Adieu pédégé de la Société Générale

    Daniel Bouton, président de la Société Générale, jette l’éponge et démissionne, cette fois-ci pour de bon. Ancien fonctionnaire de la République il n’a finalement été ni meilleur ni moins bon que ses coreligionnaires ou ses employés, il a simplement été plus voyant. Il y a une vidéo repassée en boucle ces derniers temps par les télévisions qui le montre dans une réunion en train de rallumer un gros cigare coincé entre ses dents, serrées dans un rictus pour tenir la bête. Ces images lui ont fait autant de mal que ses stock-options.

    Il a participé à la grande fête financière de ces dix dernières années, attisant les illusions auxquelles il a sans doute cru, que le monde serait financier ou ne serait pas. Il a mangé dans la même soupe que toute la communauté financière, il l’a même aussi servie d’ailleurs. Il a réussi à maintenir sa banque indépendante ce qui n’est pas le plus mince de ses exploits. Il l’a sauvée après la découverte de l’escroquerie de Kerviel le trader-fraudeur. Mais il aurait bien voulu rester encore quelques années dans son fauteuil car lorsque l’on a goûté aux charmes des hauteurs il est bien difficile d’en redescendre.

    Dans sa lettre adressée au personnel il explique que les attaques personnelles dont il est l’objet en permanence lui sont insupportables et risquent de nuire à la banque. C’est vrai, à force d’être trop voyant et de rallumer ses cigares devant les caméras il est devenu le symbole de tous les excès du capitalisme financier et la cible préférée des médias et gouvernants. En ces temps de débâcle mondiale il a tellement incarné le patron arrogant repu de rémunération à 6 zéros que le petit monde des internautes et autres blogueurs en est venu à l’exécrer quand dans le même temps il glorifiait Kerviel le trader-fraudeur. Déplorable inversion des rôles mais résultat prévisible d’un comportement général du monde de la finance.

    Il se retire, c’est correct de sa part et utile pour son entreprise. Il ne sera pas irremplaçable, la Société-Générale vivra après Bouton.

  • Des anticipations anticipatrices

    Le Fonds monétaire internationale (FMI) publie des prévisions économiques pessimistes, expliquant que les actifs des banques sont encore sérieusement surévalués et que des pertes sont encore à craindre. Les gouvernements s’émeuvent de cette communication non susceptible de remonter le moral des consommateurs, et sans vraiment justifier leurs divergences d’analyse. Comme on ne peut pas dire que globalement les économistes mondains, publics ou privés, aient brillé ces dernières années par la pertinence de leurs analyses ni la clairvoyance de leurs oracles, on ne voit pas pourquoi les dernières prévisions de FMI seraient moins fondées que leurs propres visions mainte fois démenties par les faits.

    Ce qui est sûr c’est que l’on ne peut rien avancer de certain en termes de prévisions économiques et que les analystes seraient bien inspirés d’être un peu plus modestes.

  • Bernard Tapie en pleine forme

    Bernard Tapie, ancien taulard, repris de justice, truqueur de matchs de fouteballe, ex-ministre, ex-député, comédien de boulevard, en faillite personnelle mais refinancé par le contribuable français, se remet à l’ouvrage et fait la une de l’actualité. Il fait part de son intérêt pour racheter des entreprises comme Le Club Méditerranée. Aussitôt le cours en bourse de celle-ci flambe. C’est dire que les soi-disant analystes financiers et investisseurs en mal de bonnes idées estiment que Tapie à la barre du Club pourrait apporter de « la valeur » pour l’actionnaire. A quel point de désespoir en sont-ils arrivés !

    Ce Tapie est tout de même un incroyable phénomène. On peut lui reprocher tout ce qui précède et percevoir son retour avec effroi dans les différents mondes qu’il a déjà fréquentés, mais on ne peut guère l’accuser de manque de pugnacité. Bien d’autres que lui seraient allé se la couler douce au soleil grâce au magot empoché sur le dos du contribuable français et du fait des errements du Crédit Lyonnais (parmi bien d’autres). Eh bien non, lui il remet ça.

    On risque même de le revoir en politique car en France les repris de justice se présentant au vote des électeurs remportent généralement un franc succès (Emmanuelli, Mellick, Juppé). Il lui faudra tout de même veiller au grain car c’est un domaine où il a trouvé plus roué que lui par passé.

  • Drogue mexicaine et consommateurs américains

    Hillary Clinton déclare au Mexique que les Etats-Unis sont un grand consommateur de la drogue vendue par les cartels mexicains et sont donc en partie responsables du déchaînement de violence et de corruption qui s’abattent sur ce pays du fait desdits cartels. C’est frappé au coin du bon sens.

  • Conférence de Durban sur « des manifestations contemporaines du racisme, de la discrimination raciale, de la xénophobie et de l’intolérance »

    Finalement, après quelques effets de tribune convenus et prévisibles, la déclaration finale de la conférence d’examen de la mise en œuvre et de la déclaration et du programme d’action de Durban sur les droits de l’Homme est un texte correct qui paraît équilibré. Quelques extraits :

    11. Réaffirme que la démocratie et une gouvernance transparente, responsable, soumise à l’obligation de rendre des comptes et participative aux échelons national, régional et international, prenant en compte les besoins et les aspirations de la population, sont essentielles pour prévenir, combattre et éliminer effectivement le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance qui y est associée;

    12. Déplore la recrudescence mondiale et le nombre des cas d’intolérance et de violences raciales ou religieuses, notamment d’islamophobie, d’antisémitisme, de christianophobie et d’antiarabisme, se manifestant en particulier à l’égard de personnes par des stéréotypes désobligeants et une stigmatisation fondés sur leur religion ou conviction, et, à ce propos, exhorte tous les États Membres des Nations Unies à appliquer le paragraphe 150 de la Déclaration et du Programme d’action de Durban;

    13. Réaffirme que toute apologie de la haine nationale, raciale ou religieuse incitant à la discrimination, à l’hostilité ou à la violence doit être interdite par la loi, réaffirme en outre que toute propagation d’idées reposant sur la notion de supériorité raciale ou sur la haine, l’incitation à la discrimination ainsi que les actes de violence ou l’incitation à commettre de tels actes doivent être érigées en infractions tombant sous le coup de la loi, conformément aux obligations des États, et que ces interdictions sont compatibles avec la liberté d’opinion et d’expression;

    62. Rappelle que l’esclavage et la traite des esclaves, en particulier la traite transatlantique, l’apartheid, le colonialisme et le génocide ne doivent jamais être oubliés et, à cet égard, se félicite des mesures prises pour honorer la mémoire des victimes;

    86. Exprime sa préoccupation face à la persistance de la discrimination contre les femmes et les filles fondée sur la race et de la discrimination raciale, de la xénophobie et de l’intolérance à leur égard et souligne combien il est urgent de lutter contre une telle discrimination en donnant la priorité à l’élaboration d’une approche systématique et cohérente en ce qui concerne l’identification, l’évaluation, la surveillance et l’élimination de cette discrimination à l’égard des filles et des femmes, conformément à la Déclaration et au Programme d’action de Durban;

    129. Invite la Fédération Internationale de Football Association à adopter, à l’occasion de la coupe du monde de football qui se tiendra en Afrique du Sud en 2010, un thème frappant les esprits sur le non-racisme dans le football et prie la Haut-Commissaire aux droits de l’homme, en sa qualité de Secrétaire générale de la Conférence d’examen de Durban, de porter cette invitation à l’attention de la Fédération et la question du racisme dans le sport à l’attention d’autres organismes sportifs internationaux intéressés;

    Il y a même un couplet sur le racisme dans le fouteballe, ce qui n’est sans doute pas inutile.

    Bien sûr tout ceci n’est qu’un texte, mais ce sont au moins des objectifs communs signés par la communauté internationale, toutes tendances confondues. C’est bien d’avoir pu le faire.

  • « Joy Division » de Grant Gee

    Joy Division à l’Espace Saint-Michel hier soir, un documentaire de Grant Gee sur l’histoire fulgurante de ce groupe et son leader charismatique, disparut précocement après seulement deux disques qui ont marqué l’Histoire du Rock : Unknowm Pleasures et Closer. Les musiciens survivants et les acteurs de cette période punk racontent l’étrange alchimie qui a unit ces quatre puristes de Manchester. Ils disent le côté sombre de Ian Curtis, sa maladie, ils parlent de leur soif de réussir dans la musique. Après le suicide d’Ian, les trois autres ont rencontré un franc succès au sein de New Order, avec un peu moins d’inspiration mais tout de même plus de lumière.

    Le nom Joy Division fait référence aux quartiers de femmes dans les camps de concentration qui étaient consacrés aux plaisirs des nazis. Il fait suite à un premier nom, Warsaw, rapidement abandonné en référence au Warzawa de Bowie.

  • « William Blake – Le génie visionnaire du romantisme anglais » au Petit Palais

    Exposition William Blake au Petit Palais : le poète britannique était aussi peintre et graphiste. On découvre des poèmes enluminés sur papier parchemin, les lithographies, des divagations romantico-religieuses, des gravures sur bois, des dessins. On passe de formes et de couleurs dignes de bandes-dessinées psychédéliques à la précision monacale de motifs grands comme un timbre-poste. Tout l’art pictural d’un maître des mots.

  • Des joueurs de foute impécunieux

    La meilleure de l’année, voire de la décennie ! Des footeux français se sont fait sortir de je ne sais plus quelle compétition de fouteballe par des Ukrainiens et c’est évidemment une tragédie nationale. On entend une analyse journalistique étonnante : cette défaite serait due au taux d’imposition excessif des footeux résidents français. Rendez-vous compte, les revenus desdits joueurs seraient imposés 20% de plus que leurs collègues britanniques ce qui expliquerait leur incompétence face à l’Ukraine. Et la concierge de presse d’implorer le gouvernement d’abaisser le taux d’imposition des footeux jouant dans les clubs nationaux pour leur redonner de la motivation. Il vaut mieux entendre ça que d’être sourd.

    Mon Dieu, pardonnez-leur et faite que cette génération abrutie par les matchs de fouteballe et les journaux de TF1 puissent un jour s’en sortir.

  • Goldman Sachs réfléchit

    La banque d’affaires Goldman Sachs lance une augmentation de capital de 5 milliards de dollars pour pouvoir rembourser, au moins en partie l’aide de 10 milliards que le contribuable américain lui a versée pour lui sortir la tête hors de l’eau. Il semble que le but principal soit de se défaire de la limitation des rémunérations imposée par l’Etat fédéral américain aux dirigeants des banques aidées par la ressource publique. On va donc demander aux actionnaires de souscrire 5 milliards de capital pour permettre aux dirigeants de Goldman Sachs de revenir à leurs salaires d’avant crise qui se chiffraient en dizaines de millions de dollars. Sans doute lesdits actionnaires estiment que si les dirigeants des entreprises qu’ils possèdent sont mieux payés, leurs propres dividendes seront eux aussi à la hausse. L’expérience récente prouve que ce n’est pas toujours le cas. En plein ouragan financier international, il y a des dirigeants de banque qui passent une partie de leur temps à se demander comment pouvoir rétablir leurs rémunérations dantesques. On pensait qu’ils consacraient plutôt leurs belles intelligences à redresser un système bancaire sérieusement défaillant ou à analyser les erreurs commises… Le plus extraordinaire dans cette affaire est que les enseignements de la crise à peine tirés sont déjà oubliés et tout recommence comme avant.

  • Décès de Maurice Druon

    Maurice Druon qui vient nous a quitté hier avait dit à l’Assemblé nationale en 1973, du temps où il était ministre de la culture :

    « ceux qui viennent au ministère avec une sébile dans une main et un cocktail Molotov devront choisir ! »

    Bien entendu toute l’intelligentsia parisienne s’était immédiatement levée contre cette atteinte insupportable à sa liberté d’expression. Malgré tout cette remarque était plutôt bien vue, surtout à l’époque…

    Résistant durant la seconde guerre mondiale, écrivain après, gaulliste toujours, il n’était pas particulièrement progressiste et fut l’un des derniers représentants d’une époque désormais révolue.

  • Pirates dans le golfe d’Aden

    L’armée française prend d’assaut le voilier de plaisance piraté par des Somaliens : deux pirates et un otage sont tués dans la bagarre. Mais qu’allait faire une petite famille de bretons en goguette dans le golfe d’Aden ? Il semble que la marine nationale avait tenté de les décourager de traverser ces eaux dangereuses, mais sans succès.

    Les forces américaines ont également récupéré par la force leur otage, capitaine d’un cargo chargé d’aide humanitaire. La tension monte, la Somalie en pleine déliquescence continue de faire peur au reste de la planète. Tout le monde s’est cassé les dents dans sur pays anarchique. L’opération « Restore hope » en 1993 où 25 000 soldats et à peu près autant de personnel pour reconstruire et tenter de faire négocier les cheffaillons de guerre pour recréer un Etat, se terminera par un retrait piteux. L’Ethiopie en 2006 entre en Somalie avant d’en ressortir tout aussi piteusement deux ans plus tard. Depuis le pays sombre dans le banditisme, la violence et le chaos, avec sans doute des liens avec le terrorisme. C’est un cas d’école à peu près unique au monde et personne ne sait comment s’en sortir.

    Mais après tout, la piraterie est un mode de fonctionnement dans la région depuis plusieurs siècles. Relisons Rimbaud et de Monfreid…

  • « Controlling Crowds »


    Le dernier disque d’Archive est disponible : Controlling Crowds. Un joyau !
  • Les pirates somaliens en pleine activité

    Un bateau de plaisance français est encore détourné par des pirates somaliens, avec quatre personnes à bord plus un bébé. Mais que vont encore chercher des bateaux de plaisance au large de la Somalie ? Les gens ne sont-ils pas suffisamment informés que la région est dangereuse ? Le bon sens populaire semble se perdre. Dans le même temps un navire américain chargé d’aide alimentaire du PAM à destination du Kenya probablement pour distribution aux affamés somaliens, est aussi attaqué par des pirates somaliens…

    Cela fait penser au magistral roman de Jean-Edern Hallier, « Fin de Siècle », sur l’aide humanitaire qui commençait par le crash sur l’aéroport de Bangkok d’un avion transportant des enfants thaïlandais à adopter, avec un convoi de médicaments. La réalité plus forte que la fiction. Pauvre planète.

  • Des états d’âme chez Natixis

    Chez NATIXIS (1,5 milliard de pertes en 2008 à la suite de spéculations hasardeuses, 500 suppressions de poste ou plus, quelques échos de parachutes dorés et autres bonus, sans parler de la nomination contestée du nouveau pédégé des deux maisons mères Caisses d’Epargne et Banques Populaires) il y a une commission « Stress, prévention du harcèlement et souffrance au travail » très fréquentée en ce moment parait-il par les traders éprouvés par les états d’âme…

  • La France n’arrive toujours pas à maîtriser ses dépenses publiques

    L’Etat se fait des nœuds au cerveau pour trouver comment expliquer aux élus locaux que l’on va supprimer leur taxe professionnelle mais que ce trou dans leur budget sera intégralement compensé par d’autres ressources. C’est là que le bât blesse pour une France budgétivore. Si l’on supprime un impôt il faudrait arriver à supprimer des dépenses en conséquence, mais si aussitôt la taxe professionnelle passée à la trappe on la compense avec d’autres impôts, on revient au point de départ. Eternel recommencement !

    Et les impôts locaux 2009 sont annoncés en forte hausse dans quasiment toutes les villes de France. En fait les municipalités spéculaient sur l’immobilier en encaissant des droits de mutation en constante progression. Du fait de la baisse des transactions immobilières, en nombre et en valeur, l’assiette taxable se réduit comme peau de chagrin. Les dépenses ne suivant pas la même voie, il faut bien se rattraper sur d’autres impôts. Les municipalités, comme les propriétaires, petits et grands, avaient fini par considérer comme normal que la valeur immobilière progresse de plus de 10% par an. Cela s’appelle de la spéculation, au sens propre du terme.

  • Canons et religion ne font pas bon ménage

    La Turquie fait un psychodrame et cherche à empêcher la nomination d’un danois comme secrétaire-général de l’OTAN à cause des publications dans la presse danoise des fameuses caricatures du prophète. Ce n’est pas très malin de la part du gouvernement turc, pourtant habituellement plus avisé, d’introduire des critères religieux dans une alliance militaire. Il donne les cordes pour le battre.

  • Dette américaine : les écuries d’Augias

    Un point intéressant dans le plan d’assainissement des écuries d’Augias du système financier américain c’est que les tombereaux de fumier de la dette de ces établissements vont être rachetés en association entre le contribuable américain et des fonds spéculatifs. L’objectif est évidemment de revendre cette dette en encaissant une plus-value lorsque les jours seront meilleurs. C’est un peu désarmant de voir rentrer ces institutions par la fenêtre alors qu’on les avait chassées par la porte, mais il semble que l’on ne puisse se passer d’eux. Ils sont prêts à spéculer sur une dette dont la valeur s’est effondrée notamment du fait de leurs propres spéculations débridées. C’est un peu comme si l’on demandait à un cambrioleur de donner des conseils pour protéger les maisons.

  • Concept et marketing

    Ma supérette change de look en passant de la marque « Attac » à celle de « Simply Market ». Le caissier m’explique doctement qu’il s’agit d’un nouveau concept ! En gros tous les rayons ont été secoués, on y trouve la même chose mais à des endroits différents, un peu comme lorsque l’on passe de Windows XP à Windows Vista. Et au lieu de recevoir son bonus à la demande, il est déduit de chaque achat. Pipeautez, pipeautez, il en restera toujours quelque chose. Et puis je suggère que l’on réserve ce terme de « concept » qui veut dire « idée conçue par l’esprit » à des choses moins bestiales que la supérette du coin…