Galouzeau de Villepin va être mis en examen dans l’affaire Clearstream après des perquisitions menées à son domicile, elles-mêmes rendues possibles par une fouille de l’ordinateur du général Rondot sur lequel des experts ont pu reconstituer des fichiers détruits. On reste un peu confondu devant un tel amateurisme de la part d’un maître espion. Un enfant de 10 ans sait qu’un fichier sur un ordinateur n’est jamais complètement détruit et le Rondot l’ignorait ! On lui a appris quoi à la DGSE ? A dynamiter les bateaux de Greenpeace sans doute, mais pas à planquer des documents.
Au moins Gergorin, celui qui écrivait des lettres anonymes au juge depuis son bureau au lieu de vendre des Airbus, a fait disparaître son ordinateur correctement. Il est accusé de destruction de preuves, certes, mais du coup il n’y a plus de preuves.
D’après Le Monde les juges seraient ressortis de chez le Galouzeau avec des dossiers en pagaille marqués Affaire Clearstream, un ordinateur et autres babioles. Ça aussi c’est un mystère : les journalistes récupèrent les procès-verbaux d’audition ou de perquisition en 24 heures. Comment font-ils ? Mis à part un ou deux juges et leurs greffiers, il ne doit pas y avoir grand monde ayant accès à ces documents et prêts à violer le secret de l’instruction.
Globalement on a l’impression d’avoir à faire soit à une bande d’incompétents notoires, soit à des manipulateurs dont le machiavélisme dépasse l’entendement. On penche plutôt pour la première solution : une clique de corneculs de première catégorie qui confondent domaine public et fait du Prince, se croyant au-dessus de tout et autorisés au pire, alors qu’ils sont payés pour faire un boulot qu’ils délaissent.