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  • D’un bord à l’autre

    Lustiger est enterré aujourd’hui. Il est présenté partout comme un homme bon et fort en gueule, humain avec une grande élévation spirituelle. Très bien, il a sûrement été tout ça. Mais les médias nous serinent que malgré sa conversion du judaïsme au catholicisme à 14 ans il n’a rien renié ! Comment ça il n’a rien renié ? On croit rêver ! Il a quand même changé de crèmerie.

    Bon, ce n’est pas grave, c’est un peu comme un dirigeant socialiste qui rentre dans le gouvernement Sarkozy, il passe d’un dogme à l’autre, c’est tout.

  • Ancien testament vs. Nouveau

    Beaucoup de « grands hommes » nous quittent ces derniers temps : Antonioni, Bergman, Henri Amouroux, le cardinal Lustiger. Ce dernier est présenté comme le grand réconciliateur des juifs et des catholiques et salué pour cette œuvre de salut public. On doit avouer n’avoir jamais vraiment bien compris ce qui séparait les uns des autres, sinon une histoire d’ancienneté d’un testament, voire d’un Jésus venu ou attendu.

  • En Côte d’Ivoire

    L’évènement vaut que l’on s’y arrête : la Côte d’Ivoire serait en train de retrouver le chemin de la paix, presque toute seule, et en tout cas sans le secours de ses anciens colonisateurs. C’est sans doute un gage de succès. L’armée française va peut-être pouvoir évacuer ce pays, dans la joie et la bonne humeur. Cela doit rester l’objectif majeur de toute solution ivoirienne. 

  • Architecture In Helsinki – 2007/08/03 – Paris Arène de Montmartre

    Concert Architecture in Helsinki en plein air aux arènes de Montmartre dans le cadre du festival Paris Quartier d’Eté. Il fait doux et calme sur les hauteurs de Paris. Les gradins de pierre des arènes sont pleins, une mini scène a été montée à leurs pieds. L’ambiance est festive. Paris Quartier d’Eté, toujours là où il faut !

    Les Architecture débarquent à la nuit tombée : un groupe australien (comme ne l’indique pas son nom) bien déluré, une bande de jeunes créatifs et cool. Le leader chanteur/guitariste en bermuda/chemise à fleurs, le bassiste blanc grimé en bushman avec locks et barbe, une chanteuse bien en chair et en T-shirt aux motifs aborigènes, et trois autres musiciens. Tout ce petit monde déboule à l’instant du vol de Singapour pour se retrouver à Montmartre, légèrement décalé mais toujours plein d’énergie et d’enthousiasme, buvant des quantités industrielles de bière, s’échangeant les instruments au hasard des morceaux et nous délivrant une musique neuve et artisanale, pleine de cassures de rythmes, de vocalises improbables, agrémentée d’un coup de trombone à coulisse de temps en temps, de drums électroniques et de l’esprit des antipodes. Une espèce de Talking Heads descendu de l’Ayers Rock.

    Après le rappel, les musiciens vendent leurs CD et des T-shirts en sirotant des bouteilles de Bordeaux au goulot. Histoire de confirmer l’essai, les Architecture seront de retour à Paris à la rentrée. A ne pas manquer.

  • Commerce douteux avec la Libye

    Incroyable mais vrai : la France a été capable de vendre des missiles antichars et autres babioles guerrières à la Lybie de Kadhafi ! Après le réacteur nucléaire pour dessaler l’eau de mer on passe maintenant à la quincaillerie militaire. Il fallait le faire, eh bien nous l’avons fait, qu’on se le dise ! Il a vraiment fait son marché chez nous le lionceau du désert, l’infirmière bulgare lui a rapporté, sans doute au-delà de ses espérances. Il est malin le bougre et a su exploiter la vénalité de nos sociétés. Qui a dit déjà « les capitalistes nous vendront la corde pour les pendre » ? Lénine peut-être…

  • Wolfe Tom, ‘Moi, Charlotte Simmons’.

    Sortie : 2004, Chez : . L’arrivée dans une prestigieuse université américaine d’une brillante lycéenne d’un comté rural des Etats-Unis : elle y découvre un monde de superficialité où la « coolitude » prime sur le savoir, l’apparence sur la pensée. Elle s’y débat pour essayer de faire valoir le fond sur la forme, sans trop de succès. Comme à son habitude Wolfe décrit avec une infinie précision et beaucoup d’humour tous les travers de notre société moderne, toutes ces petites choses que l’on ressent sans savoir les décrire lorsqu’il faut déployer la dernière énergie pour paraître « beau et drôle » dans notre société du « show permanent ». Ce sont 1000 pages de cynisme, souvent hilarantes, sur la vision du monde sous l’œil acéré d’un grand écrivain de notre temps.

  • Tommy the Who

    Le film « Tommy », tiré de l’opéra rock des Who repasse sur Arte dont le programme estival est très marqué rock, pour notre plus grand plaisir. La musique est évidemment celle d’origine mais les chants sont différents, on n’a d’ailleurs pas vraiment l’impression que ce sont le Who qui chantent même si c’est Roger Daltrey qui joue le héros… malheureux de ce film. Encore une histoire de fils traumatisé par un méchant papa !

  • Lenni Jabour au Café Barge

    Lenni Jabour de retour à Paris m’invite pour un petit concert privé et solo, elle joue (au piano) et chante des morceaux des Dangereuses et une reprise des Cure, Friday I’m In Love extraite de son prochain disque Greatest Hits à sortir sous peu. Comme toujours, cette musique est fraîche et malicieuse. Lenni aura toute une série de dates aux Blancs Manteaux, dans le Marais, à la rentrée, avec musiciens cette fois-ci.

  • Compromission et sales affaires

    Galouzeau de Villepin est mis en examen pour dénonciation calomnieuse et autres babioles de l’affaire Clearstream. On espère pour lui qu’il pourra prouver son innocence car si tel n’est pas le cas cela en dira long sur les implications louches du pouvoir d’aujourd’hui dans des affaires que l’on croirait relever d’un autre siècle.

  • Reprendre le dialogue avec la Lybie de Kadhafi ?

    Encore plus obscène qu’un coureur cycliste entre deux seringues semble être l’image du président de la République française en train de signer des accords politico-économiques, y compris la fourniture d’un réacteur nucléaire, avec la Lybie de Kadhafi ! Les nations ont la mémoire courte et la morale est de bien peu de sens dans nos sociétés capitalistes modernes. Était-il bien nécessaire de se précipiter à Tripoli pour être reçu par l’histrion du désert dans les ruines de son palais bombardé par les Américains (suite, rappelons-le tout de même, à un attentat à la bombe fomenté par la Lybie dans une discothèque de Berlin fréquentée par des GI’s) ? Sarko aurait pu lui offrir comme cadeau d’Etat une pièce du DC10 explosé par ses services… Il est des circonstances où la morale devrait l’emporter sur les considérations commerciales. Nous devrions laisser la Lybie tourner la page Kadhafi (comme la Syrie l’ère Assad) avant de reprendre langue. Il est des gens qui ne sont pas fréquentables et dont les actes passés doivent les laisser au ban de la société pour le reste de leur vie politique.

  • Sordide dopage cycliste

    C’est étonnant comme les coureurs cyclistes se font prendre par les contrôles anti-dopage. Sont-ils complètement stupides ou complètement dopés ? Sans doute les deux…Aujourd’hui c’est une des vedettes qui se fait prendre les doigts dans le pot de confiture… après une transfusion sanguine. Il aurait fait ça dans sa chambre d’hôtel la nuit entre deux étapes ? Particulièrement sordide, on imagine le cycliste dans sa salle de bain avec ses pochettes de sang, il faut aimer !

  • La leçon du Vietnam en Iraq ?

    Les Etats-Unis s’énervent car le parlement irakien envisageait de prendre deux mois de vacances cet été, retardant d’autant l’adoption de réformes et de lois chères à l’Amérique. Il parait qu’il fait chaud à Bagdad en été, et les parlementaires américains de préciser qu’il fait également chaud pour leurs soldats basés en Irak… Du coup les vacances ont été ramenées à un mois seulement.

    On retrouve l’ambiance du Sud-Vietnam qui a perdu sa guerre contre le Nord par manque de motivation contre une idéologie parfaitement rodée. Les Américains avaient un plan de retrait de leurs troupes qui devaient être remplacées par l’armée du Sud-Vietnam. Après moult formations en tous genres, les sud-vietnamiens ont révélé une persistante compétence à refuser de se battre contre leur coreligionnaire du Nord, tout communistes qu’ils soient. La guerre a donc été perdue et quelques mois après les accords de Paris, le Nord « unifiait » le Sud, toujours aussi peu convaincu de la nécessité de se battre. Il devrait logiquement se passer la même chose en Irak après la défaite américaine, l’Iran chiite remettra de l’ordre et mettra fin à la guerre civile irakienne, à sa manière !

  • « Weegee Dans la collection de Berinson » au musée Maillol

    Expo des photos Weegee au musée Maillol. Arpenteur des bas-fonds du New-York de la grande dépression des années 30-40, Weegee était le chroniqueur visuel des misères du monde urbain. Succession d’images en noir et blanc, violentes et simples, c’est un défilé de visions morbides sur des cadavres ensanglantés, des arrestations de police, des clochards endormis dans des cabines téléphoniques, des immeubles en feu, des graffitis racistes, bref toute une humanité dévastée au cœur de la vie nocturne de cette métropole de tous les excès.

  • « Joe Strummer, the future is unwritten » de Julian Temple

    Cinéma ce soir, un hommage au prince punk qui a mené les Clash au combat. Mélanges d’images d’époque et de souvenirs des vieux amis réunis autour de feux de camp urbains

    Souvenirs, souvenirs, lorsque l’on voit Joe animer les squats londoniens et monter son premier groupe The 101’ers (référence à son squat d’alors, 101 Walterton Road), ou les 4 Clash débarquer guitares en bandoulière, pour enflammer la scène rock des 70s sur London Calling et autres White Riot. Nostalgie alors que l’on découvre tout le mal qu’il a eu à dépasser la fin du Clash pour reprendre la route de la musique et fonder les The Mescaleros avant de mourir en 2003 d’une malformation cardiaque jamais diagnostiquée. Un beau film sur la bande-son d’une époque et son message d’énergie : rien n’est écrit, battez-vous !

  • Compromissions occidentales avec la Libye

    Le satrape libyen Kadhafi s’est bien débrouillé, il a fait ravaler son chapeau à l’Occident en réussissant à obtenir une contrepartie aux indemnisations de Lockerbie réglées par son pays aux victimes de l’explosion d’un Boeing 747 menée par ses agents terroristes. Il a en effet récupéré une espèce de reconnaissance internationale en libérant les infirmières bulgares qui étaient accusées d’avoir soi-disant contaminé des enfants libyens avec le virus du sida. Les deux évènements sont mis au même niveau par Tripoli.

    C’est tout de même très fort de la part de Kadhafi, exceptionnel même ! Nos démocraties sont faibles et continuent à parler à ce personnage, ou comment les petits arrangements prennent le dessus sur les grands principes.

  • Bravo l’Allemagne

    Mesure de salut public pour les Allemands, leurs télévisions ne transmettent plus le Tour de France. Le niveau culturel germanique devrait s’en ressentir favorablement.

  • Service minimum

    Le premier ministre Fillon enviage étendre à l’enseignement le service minimum qui devrait s’appliquer au secteur des transports. Des associations de parents d’élèves se réjouissent. Les syndicats d’enseignants s’étranglent de fureur, on porterait atteinte au droit de grève… eh bien, c’est exactement ça. Le projet est bien de limiter le droit de grève dans le secteur public !

  • Summer of Love

    Arte rend hommage au flower power de la fin des 1960 avec Gimme Shelter, un film de 1970 sur le concert des Rolling Stones de décembre 1969, avec Jefferson Airplane en première partie. Nous sommes sur le circuit automobile d’Altamont où le concert a été transféré après son annulation dans le Golden Gate Park pour craintes de troubles à l’ordre public… Des Hells Angels font le service d’ordre musclé dans un joyeux désordre, acide, rock, bière et bagarre. Grace Slick arrête son show quand Marty Balin prend un pain. Les Stones ont du mal à finir une chanson sans que quarante hippies montent sur scène. Cette agitation se termine avec un mort, soi-disant poignardé pendant Sympathy for the Devil, en fait bien après.

    Suit le fameux film Jimi plays Monterey de la même année. Jimi, célèbre au Royaume-Uni, débarque revient aux Etats-Unis où il est quasiment inconnu. Il est présenté à Monterey par Brian Jones avant d’interpréter Like a Rolling Stones, Hey Joe et de metttre le feu à sa guitare dans un autodafé purificateur sur fond de rébellion contre la guerre du Vietnam. Quelle époque, quel artiste jamais égalé ! Deux après ce concert, Jimi était mort.

  • La France donne des leçons mais à la fin c’est l’Allemagne qui gagne

    Dieu merci l’Allemagne emporte le morceau chez EADS et prend les commandes d’Airbus Industrie où se posent les véritables problèmes d’organisation industrielle que les Allemands ont su de tous temps résoudre bien mieux que les Français engoncés dans des décennies d’immobilisme syndicalisé. Le Gallois qui n’a pas démérité s’occupera de la holding cela suffira à l’emmener doucement à la retraite.

    Dieu merci la France s’est inclinée devant Angela qui a pu réaffirmer sa foi en une banque centrale européenne indépendante et un euro fort. Paris s’est cru autorisé un moment à donner des leçons d’économie monétaire à Berlin… on peut toujours rêver !

  • Barbouzeries françaises dans le grand business

    Galouzeau de Villepin va être mis en examen dans l’affaire Clearstream après des perquisitions menées à son domicile, elles-mêmes rendues possibles par une fouille de l’ordinateur du général Rondot sur lequel des experts ont pu reconstituer des fichiers détruits. On reste un peu confondu devant un tel amateurisme de la part d’un maître espion. Un enfant de 10 ans sait qu’un fichier sur un ordinateur n’est jamais complètement détruit et le Rondot l’ignorait ! On lui a appris quoi à la DGSE ? A dynamiter les bateaux de Greenpeace sans doute, mais pas à planquer des documents.

    Au moins Gergorin, celui qui écrivait des lettres anonymes au juge depuis son bureau au lieu de vendre des Airbus, a fait disparaître son ordinateur correctement. Il est accusé de destruction de preuves, certes, mais du coup il n’y a plus de preuves.

    D’après Le Monde les juges seraient ressortis de chez le Galouzeau avec des dossiers en pagaille marqués Affaire Clearstream, un ordinateur et autres babioles. Ça aussi c’est un mystère : les journalistes récupèrent les procès-verbaux d’audition ou de perquisition en 24 heures. Comment font-ils ? Mis à part un ou deux juges et leurs greffiers, il ne doit pas y avoir grand monde ayant accès à ces documents et prêts à violer le secret de l’instruction.

    Globalement on a l’impression d’avoir à faire soit à une bande d’incompétents notoires, soit à des manipulateurs dont le machiavélisme dépasse l’entendement. On penche plutôt pour la première solution : une clique de corneculs de première catégorie qui confondent domaine public et fait du Prince, se croyant au-dessus de tout et autorisés au pire, alors qu’ils sont payés pour faire un boulot qu’ils délaissent.