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  • Tommy the Who

    Le film « Tommy », tiré de l’opéra rock des Who repasse sur Arte dont le programme estival est très marqué rock, pour notre plus grand plaisir. La musique est évidemment celle d’origine mais les chants sont différents, on n’a d’ailleurs pas vraiment l’impression que ce sont le Who qui chantent même si c’est Roger Daltrey qui joue le héros… malheureux de ce film. Encore une histoire de fils traumatisé par un méchant papa !

  • Lenni Jabour au Café Barge

    Lenni Jabour de retour à Paris m’invite pour un petit concert privé et solo, elle joue (au piano) et chante des morceaux des Dangereuses et une reprise des Cure, Friday I’m In Love extraite de son prochain disque Greatest Hits à sortir sous peu. Comme toujours, cette musique est fraîche et malicieuse. Lenni aura toute une série de dates aux Blancs Manteaux, dans le Marais, à la rentrée, avec musiciens cette fois-ci.

  • Compromission et sales affaires

    Galouzeau de Villepin est mis en examen pour dénonciation calomnieuse et autres babioles de l’affaire Clearstream. On espère pour lui qu’il pourra prouver son innocence car si tel n’est pas le cas cela en dira long sur les implications louches du pouvoir d’aujourd’hui dans des affaires que l’on croirait relever d’un autre siècle.

  • Reprendre le dialogue avec la Lybie de Kadhafi ?

    Encore plus obscène qu’un coureur cycliste entre deux seringues semble être l’image du président de la République française en train de signer des accords politico-économiques, y compris la fourniture d’un réacteur nucléaire, avec la Lybie de Kadhafi ! Les nations ont la mémoire courte et la morale est de bien peu de sens dans nos sociétés capitalistes modernes. Était-il bien nécessaire de se précipiter à Tripoli pour être reçu par l’histrion du désert dans les ruines de son palais bombardé par les Américains (suite, rappelons-le tout de même, à un attentat à la bombe fomenté par la Lybie dans une discothèque de Berlin fréquentée par des GI’s) ? Sarko aurait pu lui offrir comme cadeau d’Etat une pièce du DC10 explosé par ses services… Il est des circonstances où la morale devrait l’emporter sur les considérations commerciales. Nous devrions laisser la Lybie tourner la page Kadhafi (comme la Syrie l’ère Assad) avant de reprendre langue. Il est des gens qui ne sont pas fréquentables et dont les actes passés doivent les laisser au ban de la société pour le reste de leur vie politique.

  • Sordide dopage cycliste

    C’est étonnant comme les coureurs cyclistes se font prendre par les contrôles anti-dopage. Sont-ils complètement stupides ou complètement dopés ? Sans doute les deux…Aujourd’hui c’est une des vedettes qui se fait prendre les doigts dans le pot de confiture… après une transfusion sanguine. Il aurait fait ça dans sa chambre d’hôtel la nuit entre deux étapes ? Particulièrement sordide, on imagine le cycliste dans sa salle de bain avec ses pochettes de sang, il faut aimer !

  • La leçon du Vietnam en Iraq ?

    Les Etats-Unis s’énervent car le parlement irakien envisageait de prendre deux mois de vacances cet été, retardant d’autant l’adoption de réformes et de lois chères à l’Amérique. Il parait qu’il fait chaud à Bagdad en été, et les parlementaires américains de préciser qu’il fait également chaud pour leurs soldats basés en Irak… Du coup les vacances ont été ramenées à un mois seulement.

    On retrouve l’ambiance du Sud-Vietnam qui a perdu sa guerre contre le Nord par manque de motivation contre une idéologie parfaitement rodée. Les Américains avaient un plan de retrait de leurs troupes qui devaient être remplacées par l’armée du Sud-Vietnam. Après moult formations en tous genres, les sud-vietnamiens ont révélé une persistante compétence à refuser de se battre contre leur coreligionnaire du Nord, tout communistes qu’ils soient. La guerre a donc été perdue et quelques mois après les accords de Paris, le Nord « unifiait » le Sud, toujours aussi peu convaincu de la nécessité de se battre. Il devrait logiquement se passer la même chose en Irak après la défaite américaine, l’Iran chiite remettra de l’ordre et mettra fin à la guerre civile irakienne, à sa manière !

  • « Weegee Dans la collection de Berinson » au musée Maillol

    Expo des photos Weegee au musée Maillol. Arpenteur des bas-fonds du New-York de la grande dépression des années 30-40, Weegee était le chroniqueur visuel des misères du monde urbain. Succession d’images en noir et blanc, violentes et simples, c’est un défilé de visions morbides sur des cadavres ensanglantés, des arrestations de police, des clochards endormis dans des cabines téléphoniques, des immeubles en feu, des graffitis racistes, bref toute une humanité dévastée au cœur de la vie nocturne de cette métropole de tous les excès.

  • « Joe Strummer, the future is unwritten » de Julian Temple

    Cinéma ce soir, un hommage au prince punk qui a mené les Clash au combat. Mélanges d’images d’époque et de souvenirs des vieux amis réunis autour de feux de camp urbains

    Souvenirs, souvenirs, lorsque l’on voit Joe animer les squats londoniens et monter son premier groupe The 101’ers (référence à son squat d’alors, 101 Walterton Road), ou les 4 Clash débarquer guitares en bandoulière, pour enflammer la scène rock des 70s sur London Calling et autres White Riot. Nostalgie alors que l’on découvre tout le mal qu’il a eu à dépasser la fin du Clash pour reprendre la route de la musique et fonder les The Mescaleros avant de mourir en 2003 d’une malformation cardiaque jamais diagnostiquée. Un beau film sur la bande-son d’une époque et son message d’énergie : rien n’est écrit, battez-vous !

  • Compromissions occidentales avec la Libye

    Le satrape libyen Kadhafi s’est bien débrouillé, il a fait ravaler son chapeau à l’Occident en réussissant à obtenir une contrepartie aux indemnisations de Lockerbie réglées par son pays aux victimes de l’explosion d’un Boeing 747 menée par ses agents terroristes. Il a en effet récupéré une espèce de reconnaissance internationale en libérant les infirmières bulgares qui étaient accusées d’avoir soi-disant contaminé des enfants libyens avec le virus du sida. Les deux évènements sont mis au même niveau par Tripoli.

    C’est tout de même très fort de la part de Kadhafi, exceptionnel même ! Nos démocraties sont faibles et continuent à parler à ce personnage, ou comment les petits arrangements prennent le dessus sur les grands principes.

  • Bravo l’Allemagne

    Mesure de salut public pour les Allemands, leurs télévisions ne transmettent plus le Tour de France. Le niveau culturel germanique devrait s’en ressentir favorablement.

  • Service minimum

    Le premier ministre Fillon enviage étendre à l’enseignement le service minimum qui devrait s’appliquer au secteur des transports. Des associations de parents d’élèves se réjouissent. Les syndicats d’enseignants s’étranglent de fureur, on porterait atteinte au droit de grève… eh bien, c’est exactement ça. Le projet est bien de limiter le droit de grève dans le secteur public !

  • Summer of Love

    Arte rend hommage au flower power de la fin des 1960 avec Gimme Shelter, un film de 1970 sur le concert des Rolling Stones de décembre 1969, avec Jefferson Airplane en première partie. Nous sommes sur le circuit automobile d’Altamont où le concert a été transféré après son annulation dans le Golden Gate Park pour craintes de troubles à l’ordre public… Des Hells Angels font le service d’ordre musclé dans un joyeux désordre, acide, rock, bière et bagarre. Grace Slick arrête son show quand Marty Balin prend un pain. Les Stones ont du mal à finir une chanson sans que quarante hippies montent sur scène. Cette agitation se termine avec un mort, soi-disant poignardé pendant Sympathy for the Devil, en fait bien après.

    Suit le fameux film Jimi plays Monterey de la même année. Jimi, célèbre au Royaume-Uni, débarque revient aux Etats-Unis où il est quasiment inconnu. Il est présenté à Monterey par Brian Jones avant d’interpréter Like a Rolling Stones, Hey Joe et de metttre le feu à sa guitare dans un autodafé purificateur sur fond de rébellion contre la guerre du Vietnam. Quelle époque, quel artiste jamais égalé ! Deux après ce concert, Jimi était mort.

  • La France donne des leçons mais à la fin c’est l’Allemagne qui gagne

    Dieu merci l’Allemagne emporte le morceau chez EADS et prend les commandes d’Airbus Industrie où se posent les véritables problèmes d’organisation industrielle que les Allemands ont su de tous temps résoudre bien mieux que les Français engoncés dans des décennies d’immobilisme syndicalisé. Le Gallois qui n’a pas démérité s’occupera de la holding cela suffira à l’emmener doucement à la retraite.

    Dieu merci la France s’est inclinée devant Angela qui a pu réaffirmer sa foi en une banque centrale européenne indépendante et un euro fort. Paris s’est cru autorisé un moment à donner des leçons d’économie monétaire à Berlin… on peut toujours rêver !

  • Barbouzeries françaises dans le grand business

    Galouzeau de Villepin va être mis en examen dans l’affaire Clearstream après des perquisitions menées à son domicile, elles-mêmes rendues possibles par une fouille de l’ordinateur du général Rondot sur lequel des experts ont pu reconstituer des fichiers détruits. On reste un peu confondu devant un tel amateurisme de la part d’un maître espion. Un enfant de 10 ans sait qu’un fichier sur un ordinateur n’est jamais complètement détruit et le Rondot l’ignorait ! On lui a appris quoi à la DGSE ? A dynamiter les bateaux de Greenpeace sans doute, mais pas à planquer des documents.

    Au moins Gergorin, celui qui écrivait des lettres anonymes au juge depuis son bureau au lieu de vendre des Airbus, a fait disparaître son ordinateur correctement. Il est accusé de destruction de preuves, certes, mais du coup il n’y a plus de preuves.

    D’après Le Monde les juges seraient ressortis de chez le Galouzeau avec des dossiers en pagaille marqués Affaire Clearstream, un ordinateur et autres babioles. Ça aussi c’est un mystère : les journalistes récupèrent les procès-verbaux d’audition ou de perquisition en 24 heures. Comment font-ils ? Mis à part un ou deux juges et leurs greffiers, il ne doit pas y avoir grand monde ayant accès à ces documents et prêts à violer le secret de l’instruction.

    Globalement on a l’impression d’avoir à faire soit à une bande d’incompétents notoires, soit à des manipulateurs dont le machiavélisme dépasse l’entendement. On penche plutôt pour la première solution : une clique de corneculs de première catégorie qui confondent domaine public et fait du Prince, se croyant au-dessus de tout et autorisés au pire, alors qu’ils sont payés pour faire un boulot qu’ils délaissent.

  • A la soupe

    Nos politicards sont incorrigibles, devant les offres de maroquins proférés par la droite, ils frétillent tels des gardons dans un bocal, ils n’en peuvent plus de faire des rodomontades avant d’accepter les honneurs. Mais ils vont se faire croquer telles des souris qui se goinfreraient du fromage servi par le chat.

  • Corrida & cie

    Le bon peuple espagnol se fait encorner à Pampelune par des taureaux en fureur lâché dans les rues et les vapeurs d’alcool de la soirée précédente : traditions et arriération font souvent bon ménage.

  • Viva Madonna

    Une incroyable version de La Isla Bonita pour le final du Live Earth de Londres ce soir. Madonna est apparue avec un duo guitare/violon de vieux gitans complètement azimutés, les Gogol Bordello, récupérés on ne sait où mais qui ont fait spectacle redoutable sur ce vieux classique.

  • Renvoi d’ascenseur

    La France propose la candidature de Strauss-Kahn pour la tête du FMI : entre coup de Jarnac et illusion sur la puissance de notre nation à imposer qui que ce soit dans cette institution, Sarkozy s’agite pour occuper l’espace.

  • Rock’n’Roll 39-59

    Rock’n’Roll 39-59

    Très belle exposition à la Fondation Cartier : Rock ‘n’ Roll 39-59 sur les origines de cette musique dans l’Amérique des années 40-50.

    L’après-guerre outre-Atlantique voit foisonner les innovations musicales en même temps que se libèrent les mentalités. Les rythmes du blues des noirs du Sud profond élaboré dans les champs de coton vont influencer pour toujours le Rock ‘n’Roll en gestation dans les villes blanches. Le blues qui leur a fait endurer les souffrances de l’apartheid sera l’un des véhicules de leur reconnaissance et une incroyable revanche sur le monde blanc de par sa paternité incontestable sur le Rock. L’exposition montre photos, juke-box étincelants, un studio d’enregistrement, une Cadillac arrondie, des coupures de presse de l’époque crachant leur venin sur cette musique dépravée, et un superbe film Rock‘n’ Roll The Early Days où se croisent Fats Domino et Little Richard, Elvis bien sûr et Buddy Holly. A ne manquer sous aucun prétexte.

    Décidément cette Fondation Cartier pour l’Art Contemporain présente une programmation de plus en plus riche. Un musée dans la librairie duquel trônent en bonne place des poésies de Patti Smith ne peut pas être un mauvais endroit ! Et le visiteur repart avec Auguries of Innocence de William Blake dans sa besace.

  • FOREST Philippe, ‘Tous les enfanst sauf un’.

    Sortie : 2007, Chez : .

    Après la mort tragique de sa fille il y a dix ans emportée par un cancer foudroyant, Philippe Forest a écrit deux romans sur la barbarie révoltante que représente la mort d’une enfant de trois ans. Cette fois-ci il s’attaque à un essai où dans un style plutôt froid il démonte les mécanismes de la douleur et son environnement : l’hôpital, le refus de la mort dans notre monde moderne, la commercialisation de la douleur, l’anormalité du malheur, le sens d’écrire (comme une fidélité et non une thérapie). Toute entier, et pour toujours, habité par cette tragédie, il a titré son livre de la phrase extraite de Peter Pan :

    Tous les enfants, sauf un, grandissent.

    inscrite sur la tombe de sa fille.