Impensable…

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Dominique Strauss-Kahn roi du monde le samedi matin, suite new-yorkaise à 3 000 EUR, limousine, cocktails de chefs d’Etat, 1ère classe transatlantique sur les meilleures compagnies aériennes, en lice pour les élections présidentielles françaises de 2012, clinquant à tous les étages et belles filles dans les ports, ce DSK-là se retrouve embastillé le lundi dans une prison de Manhattan pour tentative de viol sur une soubrette du Sofitel de Time Square. Il apparaît dans un prétoire américain, prend son tour entre deux dealers et se voit notifier son incarcération par une juge américaine. Un monde s’effondre ! Le public français est éberlué mais croit le gaillard capable d’un tel méfait, et c’est sans doute ça le pire…

En attendant de savoir s’il est coupable ou pas on peut de toute façon noter une fois de plus que le dirigeant d’une institution multilatérale s’apprêtait à démissionner sans vergogne et avant son terme normal, d’un poste où il a été nommé par une communauté d’Etats et au service desquels il était payé. Après la démission forcée de Wolfowitz de la Banque Mondiale pour une affaire de liaison et de népotisme, celle de l’allemand Köhler en 2004 du FMI pour se présenter à la présidence de la République allemande, celle de l’espagnol Rato du FMI en 2007, il s’avère que tous ces gens ont considéré leur poste avec légèreté et n’ont pas respecté leurs engagements. Ils ont utilisé leur fonction comme un tremplin pour des positions politiques nationales ou comme instrument de séduction. De ce fait, ils ont été mal choisis et ont révélés leur insuffisance professionnelle, voire pire. Le mode de sélection de ces institutions multilatérales doit être revu de fond en comble. L’Occident moralisateur ne pourra pas se plaindre si les pays émergents arrivent à imposer désormais leurs propres candidats.