Un ex-président habitué à déraper contre son camp

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Le petit monde parisiano-médiatique est en émoi car l’ex-président Chirac a affirmé sur le ton de la plaisanterie qu’il votera Hollande aux élections présidentielles de 2012, sauf si Juju-le raide s’y présentait. Ce (très) petit microcosme a la mémoire courte et semble oublier que ce grand benêt Chichi a déjà trahi son camp en 1981 en ne soutenant Giscard dit d’Estaing que du bout du bout des lèvres et au tout-tout dernier moment. L’idée semble-t-il à l’époque était de favoriser l’arrivée de Mitterrand pour mieux préparer la reconquête du pouvoir par la droite menée par Chirac. La première étape s’est bien déroulée puisque Mitterrand s’est installé à l’Elysée en mai 1981 et Giscard a été repoussé dans les oubliettes de l’Histoire, croyait-on…

Les étapes suivantes ont été plus douloureuses puisque Chirac a dû attendre 14 années avant d’atteindre le pouvoir absolu, 14 années à avaler son chapeau, à voguer d’affaires judiciaires en retournements de veste, 14 années bien longues. Et à la fin, le Giscard est toujours là, nuisible et intriguant, le forçant même à adopter le quinquennat alors que Chirac avait répété des années durant que le septennat était un des fondements de la Vème République.

Sa haine à l’égard du Giscard dit d’Estaing équivaut sans doute largement à celle qu’il éprouve pour Sarkozy l’agité donc un petit plantage de couteau dans le dos ne se refuse pas, à Sarko comme il le fit pour Giscard.

Plus sérieusement, la très grande majorité des électeurs se contrefout de ce que Chichi votera donc son annonce est sans effet attendu, sinon l’émoi provoqué chez le microcosme. Finalement de (très) peu d’intérêt.