On ne parle plus de régions ou de provinces ou de départements, on parle maintenant de « territoires », en les accompagnant généralement de l’adjectif « oubliés ». On a même créé un Ministère de la cohésion des territoires dans le gouvernement actuel ! L’expression « les territoires » est employée dans un cadre toujours un peu misérabiliste : le territoire est forcément oublié et, par construction, maltraité par la « capitale » qui en est le négatif, ou vice-versa.
On avait déjà il y a quelques années détourné le terme « quartier » pour désigner des zones urbaines, plutôt en banlieue, peuplées d’habitants défavorisés, si possible « issus de la diversité ». Un quartier représente sémantiquement une partie d’une ville désigne désormais une banlieue peuplée de chômeurs et de dealers, possiblement d’origine immigrée.
La langue bouge avec les modes et les snobismes !