Les râleurs continuent de râler, tout le monde réclame des sous, certains en obtiennent (que les autres vont devoir payer), les préavis de grève se multiplient. Rien ne va : les retraites, le pouvoir d’achat, le fonctionnement des hôpitaux, les prix agricoles, les impôts trop hauts, les dépenses trop faibles, les bourses étudiantes insuffisantes, etc.
Pendant ce temps la presse glose pour savoir si l’on risque une « coagulation des revendications », une « convergence des luttes », une « fédération des colères » ou une « cristallisation des actions » samedi prochain pour le premier anniversaire du déclenchement des émeutes de novembre 2018. Les experts de plateaux télévisés s’échangent des sondages sur les sentiments de Mme. Michu mais toujours aussi peu d’analyse ni de pédagogie pour expliquer à ladite Mme. Michu que ce qui sera donné d’une main sera évidemment repris de l’autre.
Et comme le président de la République a déjà plus ou moins annoncé l’enterrement de première classe du plafond de déficit des finances publiques fixé à 3% du produit intérieur brut, toutes les corporations se lèchent les babines en se préparant à mordre avec bonheur dans la dépense publique pour arracher la part la plus grosse. On dirait une volée de ménagères guettant l’ouverture des Galeries Lafayette le premier jour des soldes !