La Guadeloupe, jamais en reste de sujets de révolte contre la « France coloniale », s’appuie cette fois-ci sur l’obligation vaccinale imposée au personnel soignant, pour pouvoir travailler dans les hôpitaux, pour mettre l’archipel à feu et à sang. Le syndicat UGTG (Union Générale des Travailleurs de Guadeloupe) a lancé les hostilités et depuis quelques jours c’est l’arsenal habituel qui est déployé : blocage de routes et d’accès (au centre hospitalier universitaire de Pointe-à-Pitre notamment), barrages divers, émeutes nocturnes, incendies de bâtiments, tirs d’armes à feu contre les forces de l’ordre, etc. afin de s’opposer à « ces soldats de la vaccination forcée, à ces sbires de l’ordre macroniste, à ses Cadres de direction et à ces Médecins défroqués ».
Le préfet local impose un couvre-feu nocturne, le gouvernement parisien envoie des forces de l’ordre, y compris le RAID et le GIGN utilisés d’habitude pour les actions contre le terrorisme, le grand banditisme ou les actes de folie individuelle, la « dignité du peuple guadeloupéen » est mise à rude épreuve et les réactions outrées se multiplient. Si la routine habituelle en ces circonstances s’applique une nouvelle fois, la violence devrait perdurer encore quelques jours puis un accord dérogatoire sera consenti aux émeutiers, quelques enveloppes seront distribuées et le contribuable sera mis à contribution pour financer ces enveloppes et réparer les dégâts provoqués par les émeutes.
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Plus que les autres confettis de l’empire la Guadeloupe est coutumière de ces flambées de violence et le phénomène ne s’arrêta qu’avec l’indépendance de ce territoire. Hélas, cette échéance, souhaitable pour tous, mais pas forcément souhaitée par l’ensemble des parties, semble s’éloigner alors que la Nouvelle-Calédonie pour laquelle un vrai processus de décolonisation est en route, a l’air de reculer devant l’obstacle du prochain référendum prévu en décembre prochain.
La souveraineté rendue à ces confettis sera l’unique solution pour réussir à rendre à ces territoires le sens de leurs responsabilités et retrouver leur « dignité perdue ». Nous y viendrons un jour tant le statut actuel est inefficace et générateur de frustrations. Le plus tôt serait le mieux.
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AU NOM DE LA LOI DE LA REPUBLIQUE !
Ils n’ont que cette expression à la bouche. Au nom de la loi de la république ! C’est donc en vertu de cet adage, qu’ils ont décidé de nous punir. De nous punir d’avoir osé braver le maître, d’avoir osé nous dresser pour dire notre inquiétude, nos incertitudes, nos doutes et DIRE NON, AN PA DAKÒ !
Ce sont les mêmes qui ont indemnisé les esclavagistes en 1849, pérennisant le racisme et la discrimination pour l’éternité, … AU NOM DE LA LOI DE LA REPUBLIQUE !
Ce sont les mêmes qui ont tué au total plus d’une centaine de Guadeloupéens en 1910, en 1925, en 1930, en 1952, en 1967, en 1985, … sans jamais qu’un militaire français ne soit condamné, … AU NOM DE LA LOI DE LA REPUBLIQUE !
Ce sont les mêmes qui ont volontairement empoisonné la Population Guadeloupéenne au chlordécone et qui, aujourd’hui, osent nous parler de « responsabilité partagée dans le cadre d’un aveuglement collectif »,… AU NOM DE LA LOI DE LA REPUBLIQUE !
Ce sont les mêmes qui maintiennent notre Pays et note Peuple dans un sous-développement latent, sous la domination des descendants d’esclavagistes pour mieux nous asservir, pour mieux nous domestiquer, …
AU NOM DE LA LOI DE LA REPUBLIQUE !
Extrait d’une publication de l’UGTG du 26/10/2021