L’inénarrable Rokhaya Diallo

Rokhaya Diallo, fringante journaliste, adepte des théories féministes-décolonialistes-genrées-… et autres, en vogue dans le nouveau monde « déconstruit et non binaire », s’est exprimée dans Le Washington Post, journal américain de référence, où elle est chroniqueuse, sur le traitement différencié des réfugiés selon leur région d’origine et leur région de destination.

L’article déplore que les migrants venant de du Moyen-Orient (Afghanistan, Syrie) ou d’Afrique ont été moins bien accueillis en Europe que les migrants ukrainiens actuellement chassés par la guerre menée par la Russie dans ce pays. Mme. Diallo note que ces derniers bénéficient d’une vague de solidarité unanime parce qu’ils sont « blancs et européens » et que la mentalité « colonialiste » qui imprègnerait toujours l’Occident lui fait penser que la guerre et la misère sont un « état normal » pour les populations noires alors qu’elles sont choquantes lorsqu’elles touchent les « Blancs ». Elle exhorte les dirigeants européens à octroyer le même traitement à tous les réfugiés, quelles que soient leurs origines.

Les faits dénoncés semblent réels : oui les migrants venant d’Ukraine sont mieux traités que ceux venant d’Afrique ou du Moyen-Orient. On voit même à l’intérieur des flux venant d’Ukraine des tris effectués entre les populations ukrainiennes « Roms » ou les étudiants africains qui faisaient des études en Ukraine et les autres, les premiers étant moins bien reçus dans les pays d’accueil.

Ce traitement différencié est-il équitable ? Non. Est-il évitable ? Difficilement car il relève surtout de la réaction des populations plutôt que de décisions politiques. Rokhaya Diallo développe un discours sans surprise, un peu naïf et, évidemment, culpabilisateur à l’encontre des Occidentaux. Le passé colonial européen a certainement laissé des traces dans les esprits et est l’une des explications de ces comportements mais il est loin d’être la seule malgré ce qu’assènent les « décolonisalistes ».

Ce qui est sûr c’est que quelque soient les pays de départ des flux migratoires convergent vers l’Europe de l’Ouest (sauf quand ils sont bloqués dans leur migration par des pays comme la Turquie ou le Maghreb), les populations semblant ainsi voter avec leurs pieds en faveur des régimes occidentaux et être moins sensibles au discours « décolonialiste » que Rokhaya Diallo.