La Nouvelle Calédonie a élu fin 2021 un dirigeant indépendantiste, Louis Mapou, à la tête de son « gouvernement collégial » qui est l’exécutif qui gouverne cet archipel. C’était une bonne nouvelle pour l’avenir du processus de décolonisation entamé avec les accords dits « de Matignon » (1988), puis « de Nouméa » (1998) qui n’ont pas pu aboutir à une issue heureuse en 2022. Un nouveau processus est maintenant à mettre en place pour définir l’avenir de cette colonie pour les décennies à venir et personne ne sait très bien par quel bout prendre le problème.
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M. Mapou était récemment en visite à Paris et a déclaré à différents médias que les propositions d’avenir devaient venir de l’Etat :
C’est le moment de la République. Les derniers points en discussion sont en lien avec la République. A trop demander aux Calédoniens eux-mêmes de trouver la solution, on risque de ne pas y parvenir
Le Monde 13/05/2023
Il est tout de même un peu inattendu qu’un dirigeant indépendantiste attende que les propositions sur le futur calédonien viennent « de la République ». Certes, elles seront ainsi plus faciles à critiquer mais on peut douter qu’elles satisfassent localement les partis indépendantistes. Pourquoi cette fuite ? Peut-être car, après le rejet lors de trois référendums, plus personne ne sait que proposer…
Le gouvernement calédonien qui dispose d’une quasi autonomie en matières économiques, sociales et culturelles a par ailleurs besoin de sous et Louis Mapou était aussi à Paris pour demander une rallonge aux contribuables métropolitains puisqu’il ne souhaite pas augmenter les impôts des contribuables locaux, tout en reconnaissant la nécessité d’une réforme fiscale.
Malgré les habituels effets de manche de Nouméa à Paris, pas sûr que nous aboutissions rapidement à l’indépendance de la Nouvelle Calédonie ! Comme pour le cas de la rétrocession de Mayotte aux Comores, la France est prise à son propre piège et ne sait pas comment s’en sortir sinon en maintenant le statuquo et les dépenses publiques conséquentes.
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