De tous temps les citoyens français ont marqué une certaine défiance à l’encontre du vaccin, soutenus par quelques « vedettes » du calibre d’Isabelle Adjani expliquant sur les ondes qu’elle n’a jamais vacciné ses enfants qui s’en portent très bien, ou le professeur Joyeux qui a même eu des problèmes avec l’ordre des médecins pour ses positions contre vaccins. Vouloir convaincre un antivaccin de devenir pro-vaccin est juste inutile, c’est un peu comme essayer de faire admettre à un israélien membre du Likoud qu’une solution à « deux Etats » amènera la réconciliation entre Israël et les palestiniens… autant dire que c’est sans espoir !
On a le droit en France d’être contre le vaccin. En principe la loi en prévoit 11 obligatoires pour les enfants. On peut aussi contrevenir à cette loi et, probablement, ne pas risquer grand-chose sinon le refus par certaines crèches ou écoles d’accueillir vos enfants s’ils ne sont pas vaccinés, à moins que vous puissiez bénéficier de faux certificats de vaccination ce qui ne doit pas être très compliqué à obtenir.
Alors que des vaccins contre le coronavirus commencent à être mis sur le marché, le plus notable en ce moment est que la population française, à la différence de nombre de pays voisins, continue à afficher dans les sondages sa volonté majoritaire de ne pas se faire injecter ces vaccins… tout en critiquant le gouvernement pour défaillance dans sa politique vaccinale qui ne vaccine pas assez vite les citoyens. Certes, ce ne sont sans doute pas toujours les mêmes mais on peut être sûrs qu’il y a des recouvrements entre les citoyens qui refusent le principe du vaccin et qui, dans le même temps, accusent leurs dirigeants d’incompétence dans la distribution du vaccin.
On se fait ainsi doublement plaisir : on marque sa rébellion antivaccin et on critique le pouvoir exécutif qui n’est pas capable de vous vacciner dans les temps car c’est tellement jouissif ! La France ne change pas…