Expo De Byzance à Istanbul au Grand Palais dans le cadre de l’année de la Turquie, ou les étapes millénaires de la capitale d’un empire grec puis romain multi-déiste, puis romain-chrétien, puis ottoman-musulman, puis turque-laïque. Cela donne le tournis. De guerres en conquêtes, d’effondrements en résurrections, la sublime porte laisse un époustouflant mélange de cultures exposé au Grand Palais, même si la période Istanbul est traversée plutôt rapidement.
Blog
-
Tour de passe-passe fiscal
La France râle… encore. La taxe professionnelle, dont tout le monde s’accorde à dire qu’elle est un mauvais impôt, va être supprimée. Comme il ne saurait être question de baisser les dépenses, cette taxe bientôt défunte sera remplacée par d’autres impôts. Alors les élus s’agitent comme des mouches dans un bocal pour savoir qui va payer. Et à ce petit jeu, l’impôt nouveau est toujours mieux à instaurer chez les autres que dans son pré-carré électoral alors chacun se relance la patate chaude et le dernier qui l’attrape aura perdu. On peut craindre qu’il ne s’agisse du contribuable électeur…
-
Levi-Strauss le sage
En relisant les hommages à Claude Levi-Strauss (1908-2009) décédé ce 30 octobre, on apprend qu’l voulait être musicien, il fut un anthropologue-ethnologue qui fit franchir des pas décisifs aux sciences humaines. Ses anciennes interviews de jeunesse comme d’académicien montrent un homme serein et analytique, de ceux qui ont beaucoup appris et expliquent avec humilité ce qu’ils croient savoir de l’Humanité. Il a sa vie durant élaboré des concepts plutôt mystérieux la majorité, mais d’où surnage l’immense sagesse d’un homme qui a consacré sa vie à découvrir les richesses déclinantes du monde.
-
Lloyd Cole – 2009/11/18 – Paris l’Européen
Llyod Cole, vous souvenez-vous ? Oui, le Cole des Llyod Cole & The Commotions. Le beau gosse de Rattlesnakes qui a bercé nos 80’s. 1984 exactement, l’année où est sorti ce premier disque enthousiasmant et énergique suivi d’une petite série d’enregistrements du même ordre (Mainstream, Easy Pieces) : pas de prétention, juste du talent, des guitares entraînantes, de la jeunesse, du rythme et de la joie.
Eh bien 25 ans plus tard, Llyod est de passage à Paris, serein et grisonnant, seul sur la scène de l’Européen, accroché à sa guitare acoustique, il revient délivrer son romantisme hors d’âge. Tout n’est que douceur et subtilité, ombre et lumière, où comment un artiste, un micro et douze cordes sont assez pour diffuser les ondes du bonheur. L’électricité fringante des premières années a disparu, le folksinger serein s’est substitué au rockeur flamboyant. Mais toujours Llyod nous narre ses histoires douces-amères de course après une vie à brûler par tous les bouts, de whisky et de gin, de femmes et d’amis, avec un phrasé si typique dans un déluge de mots.
Lloyd est plus britannique que nature, l’humour point dans ses intermèdes notamment lorsqu’il suggère aux spectateurs de se rendre sur son site pour y coproduire son prochain disque auquel l’industrie culturelle a priori ne croit pas assez. Llyod est un guitariste hors pair, un poète délicieux, un chanteur plein de style.
Au sortir de ce concert intemporel et romantique, le spectateur enchanté jette un regard désolé sur le peuple attablé dans les bistrots pour y voir leurs footeux nationaux franchir une nouvelle étape vers le Graal de la coupe du monde.
-
Politique, billevesées et racontars
MM. Juppé et Sarkozy sont pris au piège de l’intox sur leur présence (ou pas) à Berlin le 9 novembre 2009. Ils s’emberlificotent sur leurs blogs et pages Facebook entre affirmations, démentis et corrections. On a du mal à croire qu’ils aient autant de temps libre pour se livrer à de telles billevesées. Même si ce ne sont sans doute pas eux qui rédigent lesdits blogs, mais plutôt des communicants payés par le contribuable car on imagine faisant partie de leurs équipes de conseillers, ils ont dû néanmoins y apporter leur patte compte tenu de l’ampleur de la polémique. N’ont-ils rien de mieux à faire que de bidouiller leurs pauvres petites historiettes personnelles ? Travailler à ce pour quoi les électeurs les ont élus et les contribuables les payent ? Gérer le pays et assumer leur responsabilité politique par exemple plutôt que de faire du marketing et de s’autopromouvoir comme un paquet de lessive en tête de gondole dans un hypermarché ?
-
Massive Attack – 2009/11/10et11 – Paris le Zénith
Massive Attack pour deux soirées parisiennes au Zénith ; toujours pas de nouveau disque disponible (sortie annoncée maintenant de Heligoland pour le 08/02/2010) mais on connaît nos trip-hopers comme extrêmement exigeants et remettant sans cesse sur l’ouvrage leurs nouvelles compositions avant de les libérer dans l’environnement de leurs fans impatients mais finalement sereins.
Les bonnes nouvelles :
- Martina Topley Bird, qui collabore et chante sur prochain disque Heligoland, assure la première partie et revient sur scène pour quelques morceaux des MA
- Beaucoup de nouveau matériel sera joué sur scène
- Daddy G et 3D restent le duo inégalé du trip-hop mondial
Les moins bonnes nouvelles :
- Le light show guère renouvelé depuis deux ans a cessé de nous surprendre
- False Flag n’est toujours pas joué à Paris
Martina se présente pour le warm-up vêtue d’une longue robe du soir rouge et son acolyte à la batterie, encagoulé comme un ninja. Ensemble ils joueront une musique simple et électro sur laquelle se pose à merveille la voix soul de Martina. La chanteuse britannique qui a inspiré Tricky en son temps, a participé aux débuts de trip-hop. Elle oscille maintenant entre délicatesse et technologie pour un résultat exquis. On ne pouvait rêver mieux pour préparer la suite.
Les Massive Attack se mettent en place sur la ritournelle de claviers de Bulletproof Love. L’infernale rythmique de base reste la même : double-batteries et basse, et marque de son empreinte un concert électrique : Winston Blisset – basse, Andrew Small & Damon Reece – batteries. Le reste des musiciens est tout aussi remarquable et soudé : Angelo Bruschini – guitare & John Baggot – claviers.
3D (Robert del Naja) et Daddy G (Grant Marshal), duo toujours novateur, reconstitué depuis deux ans, affichent une joyeuse complicité. Grant, pantalon-sarouel et blouson cuir, coiffé avec un pétard, semble encore plus filiforme que d’habitude du haut ses deux mètres et sa voix reste un puits caverneux sans fond sur les parois duquel se cogne notre raison aveuglée. Robert, pile électrique montée sur ressorts, dévoile son âme au micro en manipulant ses machines et orchestrant la bande.
Et puis les invités : Horace Andy, un abonné, costume sombre et dreadlocks bien rangés sous son chapeau rastafari (avec tête d’Hailé Sélassie brodée au tricot), qui déclenche une ovation à chaque apparition et, les mains arrondies en cœur, nous offre tout son amour de voix reggae ; Jah Man, Jah ! Et que Dieu te protège. Martina, apporte une touche de douceur au cœur d’une musique sombre et torturée, Deborah Miller délivre son incroyable performance vocale de diva black.
Le groupe enchaîne en ouverture quatre nouvelles compositions de leur prochain disque : Flat Of The Bladen Hartcliffe Star, Babel, Girl I Love You. C’est courageux mais finalement point trop risqué tant le public est en adoration. Ces morceaux sont puissants et intrigants. La guitare syncopée au larsen d’Angelo nous ramène en territoires connus avec l’intro de Risingsun : I seen you go down to a cold mirror/ … You light my ways through the club maze/ We would struggle through the dub daze… Le son est lourd, la basse obsédante, les lumières éblouissantes, 3D et Daddy se jouent l’un de l’autre comme deux fauves cherchant sans cesse l’impossible espace de liberté entre les barreaux virtuels de nos existences. On est au cœur du sujet Massive Attack !
Suivent Red Light et un enthousiasmant Future Proof. Tous ces classiques sont rallongés et durcis à l’aune du live. Alors que les guitares sont fondues dans l’espace musical sur les disques, en scène Angelo s’en donne à cœur joie et place où il faut ses propres envolées. Il sait ajouter au déluge sonique le piment qui lui est nécessaire. Martina nous offre une respiration sur Teardrop, émouvant, qui précède un retour à des morceaux plus classiques du répertoire.
Le rappel débute avec l’obsédant Splitting The Atom, Martina au clavier solo, Andy/ Daddy G/ 3D aux chants, au milieu d’une féérie de phares lumineux tournoyants et saccadés. Puis la diva Deborah explose ses poumons sur un Unfinished Sympathy jubilatoire et d’initier une danse pesante et décomplexée, accrochée à un tambourin, sur sa voix samplée à l’infini par les machines. Le final est une immense découverte : Atlas Air (ou Marakesh comme intitulé dans un premier temps) ; alors qu’une mappemonde virtuelle commence une lente rotation sur les diodes luminescentes blanches, étirée sur toute la largeur de l’écran, un orgue d’église entame un chorus qui, tel un charmeur de serpents devant son panier, va faire se dresser le cobra de tous nos sens, seulement interrompu par le dialogue sourd entre 3D et les batteries. Puis reprend le chorus obsessionnel qui va nous mener à une explosion sonique et visuelle sans précédent ; les rampes verticales de projecteurs sont montées lentement au-dessus des écrans LED et stroboscopent des lumières aveuglantes ; les écrans diffusent à une vitesse subliminale tous les symboles des empires de notre siècle : drapeaux nationaux et marques commerciales ; 3D a depuis longtemps abandonné son micro pour boxer dans le vide aux rythmes incroyables de cette musique déchaînée. Ces dix minutes de folie pure clôturent ainsi une indicible prestation des Massive Attack qui, comme toujours, en donnent plus que l’on en attendait.
Un concert de Massive Attack reste une expérience exceptionnelle où tous nos sens sont mis à rude épreuve dans un embrasement volcanique de lumières, de sons, de mots, de rythmes et de sentiments. 3D et Daddy G perpétuent leur dialogue trip-hop énoncé de leurs voix travaillées sous le parapluie atomique de leurs musiciens. Ils savent s’effacer vers leurs machines pour laisser s’exprimer leurs invité(e)s qui chantent alors de façon aussi mélodieuse que leur propre soliloque est mécanique. Dans un cas comme l’autre, compositions et textes sont le fruit de cette fructueuse collaboration entre des artistes si divers. Le groupe joue avec talent sur cet aspect fusionnel de nos émotions qui est un peu sa marque de fabrique qu’il développe sans répit lors de concerts d’anthologie.
Certains esprits chagrins auront regretté que les deux soirées aient présenté exactement la même set-list. On peut imaginer que les prouesses techniques d’un tel spectacle contraignent quelque peu les artistes à rester sur un canevas préétabli, peu importe au fond, se seraient-ils produits toute la semaine au Zénith que l’extase aurait été aussi intense le dernier soir que le premier.
La soirée se termine comme il se doit par un Karmakoma jouissif.
Set list : 10 & 11/11/2009 au Zénith.
Flat Of The Blade/ Hartcliffe Star/ Babel/ Girl I Love You/ Risingson/ Red Light/ Future Proof/ Teardrop/ Psyche/ Mezzanine/ Angel/ Safe From Harm/ Inertia Creeps
Encore 1 : Splitting The Atom/ Unfinished Sympathy/ Atlas Air
Encore 2 : Karmacoma
-
Le fouteux et le marquis
Laporte, un fouteux ou un rugbyman, on ne sait plus, bref un coureur de ballon, « issu de la société civile » comme on dit et entré au gouvernement pour être le sportif de service au milieu des énarques et des avocats, et ressorti aussitôt tel un ovale expulsé de la mêlée, publie un livre pour clamer qu’il n’a pas compris le monde politique et vice-versa. Il affirme que Kouchner, ex-humanitaire et ex-ministre mondain, ne lui aurait jamais serré la main pour lui dire bonjour durant toute sa (courte) présence au gouvernement. On croit que cela est tout à fait plausible.
-
Le Mur
20ème anniversaire de la chute du mur de Berlin. Les anciennes puissances d’occupation de l’Allemagne se réunissent sous le parapluie d’Angela Merkel pour fêter le temps qui passe. Les médias français ressortent les émouvantes archives de l’époque, et d’autres un peu moins glamour où l’on redécouvre les aspects sinistres d’une dictature communiste qui fut parmi les plus « brillantes » de sa génération, un des meilleurs élèves du grand frère soviétique. Une police politique Stasi particulièrement retorse en lavage de cerveaux, délation, flicage généralisé, répression sanglante de mouvements populaires, recyclage de vieux nazis mal dénazifiés (mais l’Occident a su faire également dans ce domaine), vente à la République fédérale d’Allemagne d’opposants contre espèces sonnantes et trébuchantes, financement de mouvements terroristes antioccidentaux souvent meurtriers, promotion de taupes et espions à tous les étages et autres perversités propres à ces institutions. Le plus fascinant dans cette affaire est que toute cette tyrannie a été le fait d’une moitié du peuple allemand et que les comptes n’ont finalement jamais été vraiment soldés. Honecker a dû être vaguement condamné avant de mourir de son cancer du foie au Chili.
On peut rester sceptique sur la capacité des peuples à absorber de telles déchirures sans procès des responsables, même symbolique. Le cas se présente aujourd’hui au Cambodge. Nuremberg à cet égard fut exemplaire : une quarantaine de dignitaires nazis ont payé pour les dérives d’un peuple qu’il convenait de ramener dans le droit chemin. Les procès de Pétain et Laval, puis plus tard de Barbie, ont également permis de marquer le coup des compromissions de la France dans les années 40. L’Allemagne réunifiée semble avoir fait preuve de générosité alors qu’il s’agit sans doute de faiblesse. Le chapitre final de l’histoire d’une Allemagne divisée a été discrètement évacué par la porte mais risque un jour de revenir par la fenêtre.
-
Rien n’est éternel, surtout pas les engagements politiques
Il est marrant Henri Guaino ! A l’imprécation d’on ne sait plus quel sous-ministre des postes ou de l’industrie affirmant que La Poste serait « inprivatisable » (sic) il a répondu que « rien n’est éternel ». Il est marrant car non content de reprendre en public l’engagement aventureux d’un sous-ministre de la République, en plus il a raison, il est plus que très probable que La Poste sera privatisée.
-
Que la Justice passe
L’ex-président Chirac est renvoyé devant un tribunal correctionnel pour « abus de confiance » et « détournement de fonds publics » dans le cadre de l’affaire dite des emplois fictifs de la Mairie de Paris. Il sera accompagné de neuf autres comparses dont deux de ses anciens directeurs de cabinet et quelques bénéficiaires supposés des emplois fictifs, dont Marc Blondel, syndicaliste trotskiste et ravageur, ex-chef à bretelles et gros cigares de Force Ouvrière (dont le chauffeur était payé par la Mairie), l’ex-député Jean de Gaulle, petit-fils de Mon Général, et d’autres.
Que Chirac soit populaire ou non et signe ses mémoires dans les supermarchés ne change rien à l’affaire. Que la Justice passe comme elle passée sur Juppé-le-raide qui semble digérer doucement le passe-lacet qu’il a dû avaler à l’époque de sa condamnation infamante, ou comme elle s’annonce sur Pasqua-le-débonnaire condamné en première instance à un an de prison ferme dans une affaire de trafic d’armes.
-
« Renoir au XXe siècle » au Grand-Palais
Les œuvres de la fin de vie de Renoir au Grand Palais. Au XXème siècle, perclus de rhumatisme, l’artiste abandonne son inspiration impressionniste pour se consacrer au portrait de baigneuses nues et langoureuses, ou de paysages méditerranéens de sa maison de Cagnes. C’est un peu libidineux mais tout de même immense. Un film noir et blanc montre le peintre, barbu avec son béret, une allure d’abbé Pierre, discutant avec un voisin, fumant sa cigarette, les doigts crochus noués par un ruban car sans doute plus maîtrisés, mais tenant toujours son pinceau et déclarant en 1913 : « Je commence à savoir peindre. Il m’a fallu plus de cinquante ans de travail pour arriver à ce résultat, bien incomplet encore. » La création jusqu’à son dernier jour, c’est touchant, généreux et indispensable.
-
Mickey [3D] – 2009/11/03 – Paris l’Alhambra
Charmant concert à l’Alhambra de Mickey[3D] : simplicité, ironie et un superbe jeu de guitare rythmique. Trois musiciens accompagnent Michael Furnon, dont Cécile Hercule aux claviers/ divers instruments à vent/ chant et mimiques. Feu le groupe Mickey3D n’est plus mais les parenthèses qui cernent [3D] indiquent que l’esprit d’origine est toujours là : de la chanson française matinée de rock à la sauce de Saint-Etienne (Montbrison plus exactement) dont on imagine les nuages gris en perpétuelle lévitation au-dessus de la ville.Des mélodies simples et entraînantes, remarquablement jouées à la guitare folk-électrique, relevées juste à propos par Cécile et un trait de clavier ou de guimbarde, des textes à l’humour aussi noir qu’un samedi soir à Montbrison, des histoires bizarres sorties de l’imaginaire de Michael. Le dernier disque La Grande Evasion est joué avec brio presque intégralement. On y parle de Dieu (Personne n’est parfait), d’une fiancée galactique (Youlia), d’une anthropophage (La fille du cannibale), d’une égérie québécoise (La footballeuse de Sherbrooke), de Paris (Paris tu penses à la violence, Paris tu danses, c’est les vacances/ …Paris la nuit, j’ai pas dormi, j’ai des envies de poésie).
Mickey[3D] nous délivre un délicieux univers de bande dessinée où chacun remplit les bulles à sa convenance sur fond de guitare parfois hypnotique. Ce n’est pas la vraie vie, juste du rêve poétique mais ça aide, beaucoup.
Set list : Playmobil/ 1988/ Matador/ Je m’appelle Joseph/ L’homme qui prenait sa femme pour une plante/ Personne n’est parfait/ La fille du cannibale/ Yula (ma fiancée galactique)/ Paris t’es belle/ La footballeuse de Sherbrooke/ Montluçon/ Chanson du bonheur qui fait peur/ Méfie-toi l’escargot
Encore1 : Le Goût du citron/ Les lumières dans la plaine/ Respire/ Johnny Rep
Encore 2 : Le tube de l’été/ J’ai demandé à la lune -
Chantage des pousseurs de baballe
Une niche fiscale est supprimée par nos députés avisés : celle du droit à l’image qui permettait à des clubs sportifs de haut niveau (fouteballeurs à 90%) de bénéficier d’exonération de charges au titre du « droit à l’image ». Cette mesure qui coûtait 36 millions d’EUR/an aux contribuables était destinée à empêcher le départ desdits footeux vers des clubs étrangers. L’objectif semble-t-il n’a pas été atteint et la niche a été fermée par droite et gauche réunies, malgré une dernière bataille du massif Douillet, judoka médaillé et chiraquien reconverti dans la politique.
Le footeux en chef du club de ballon de Toulon menace de grève pour la journée de foute de jeudi prochain. On en est tout effrayé à l’avance.
« S’il n’y avait plus eu de matches de basket-ball, volley-ball, handball et rugby depuis quinze jours, je ne pense pas que la loi serait passée jeudi. »
Le pire c’est qu’il a sans doute raison…
-
Mailer Norman, ‘Un Château en Forêt’.
Sortie : 2007, Chez : Plon – Feux croisés. Dernier roman sorti de l’immense écrivain avant sa mort en 2007 : l’histoire fantasmée du jeune Adolphe Hitler racontée par un diablotin chargé de manipuler les humains pour les pousser vers le Mal. Dans l’Autriche-Hongrie de la fin du XIXème siècle se croisent inceste, violence paternelle, amour maternel, sexualité ambiguë, bref, tous les ingrédients qui peuvent aboutir à une personnalité frustrée et avide de vengeance. Le roman s’arrête à l’adolescence du jeune Adolphe, il n’aura sans doute pas de suite. Mailer termine son exceptionnelle carrière littéraire sur un livre déroutant, une espèce de conte noir comme un dernier point d’interrogation sur ce siècle de toutes les barbaries qu’il a tant dépeintes.
-
Pasqua dans le trafic d’armes
Charles Pasqua, ex-ministre, est condamné à un an de prison ferme dans l’affaire de trafic d’armes avec l’Angola. Il fait appel et réclame la levée du secret-défense apposé par les autorités sur une partie de ce dossier, masquant ainsi une partie des tenants et aboutissants de ces opérations commerciales d’un genre spécial. Pourquoi-pas un déballage des turpitudes de la République ?
-
Nouvelle Vague – 2009/10/27 – Paris l’Olympia
Nouvelle Vague poursuit sa re-visitation des tubes new wave de nos 80’s avec un troisième album « 3 » qui compile des groupes qui manquaient dans les deux premiers : Magazine, Taxi Girl, Echo and the Bunnymen, Simple Man, Talking Heads, Police… Nouveauté de « 3 », certains membres de ces groupes de légende (Martin Gore, Barry Adamson, Ian McCulloch…) accompagnent les chanteuses du groupe sur le CD.
Trois disques, du succès, Nouvelle Vague est désormais programmé à l’Olympia ! Mélanie Pain assure la première partie et reviendra bien sûr pour le plat de résistance. Olivier Libaux à la guitare, sa casquette vissée sur le crâne est entouré d’un batteur, d’un bassiste et d’un clavier. Nadeah Miranda, chanteuse australienne, coiffée avec un pétard, robe froufroutante, bas résilles, de l’énergie à revendre (et une intrusion au milieu de la foule pour un instant de furie), une jolie voix, assure l’essentiel des chants au démarrage du show avec un très majestueux So Lonely, et s’impose sur le devant de la scène. Mélanie la rejoindra pour y ajouter sa touche de douceur et de romantisme, plutôt mieux en phase avec l’atmosphère Nouvelle Vague. Elle fait notamment une merveilleuse reprise de God Save The Queen à faire se retourner Sid Vicious et Nancy dans leurs tombes alors qu’elle susurre tendrement « No future for you. »
La set list se déroule et diffuse agréablement dans nos veines le sang d’une époque musicalement marquante. Gérald Toto fait une apparition en rappel avec Relax et Israel. Les must de la soirée sont les reprises de Joy Division (Love Will Tear us Apart), Taxi Girl (Aussi Belle qu’une balle perdue), The Clash (Guns of Brixton), Tuxedomoon (In a Manner of Speaking). Le retour sur ces perles rock n’est pas nostalgique, juste tendre et élégant. Peut-être aussi n’a-t-on jamais réécrit d’œuvres aussi accomplies…
Set list : So Lonely/ Dancing with Myself/ Ever Fallen in Love/ Road to Nowhere/ La Crise Economique/ Human Fly/ Guns of Brixton/ Too Drunk to Fuck/ God Save the Queen/ Sex Beat/ Just Can’t Get Enough/ Master and Servant/ Metal/ All my Colors/ Putain Putain/ Aussi Belle qu’une Balle Perdue/ Anne Cherchait L’amour/ Blister in the Sun/ Friday Night Saturday Morning/ Love Will Tear Us Appart
Encore1: Relax/ Israel/ Bela Lugosi’s Dead
Encore 2: In a Manner of Speaking/ Not Knowing -
Incompétence et irresponsabilité
Certaines municipalités françaises qui se sont fait fourguer de la dette « toxique » par des banquiers spéculateurs se retournent maintenant contre ces pourvoyeurs indélicats et plaident leur incompétence devant la sophistication des produits financiers qu’elles ont achetés et auxquelles elles ne comprennent rien si ce n’est que le service de leur dette explose. Dans la majorité des cas les banques acceptent leur culpabilité et un arrangement financier est trouvé pour que les surcoûts soient partagés.
Incompétence des municipalités certes, mais à défaut de technicité on aurait espéré un peu de bon sens des élus qui nous gouvernent. Las, qu’on en juge : la municipalité de Saint-Etienne a emprunté à un taux d’intérêt adossé à l’évolution de l’écart de parité de la Livre Sterling sur le Franc Suisse. La Livre s’étant effondrée, les intérêts dus explosent et Saint-Etienne est pris au piège. Il ne faut tout de même pas être un grand clerc pour deviner que personne au monde n’est capable d’anticiper l’évolution du taux de change Livre Sterling / Franc Suisse et que jouer à ce jeu-là s’appelle spéculer avec l’argent des contribuables ! Même l’épicier du coin de la rue est capable d’arriver seul à une telle conclusion. Pas nos élus signataires de ce type d’emprunt. En l’occurrence Saint-Etienne a assigné en justice Deutsche Bank pour résilier son contrat de prêt dans des conditions acceptables.
Les Caisses d’Epargne qui sont censées gérer les bas de laine de nos grands-mères ont plongé dans les délices toxiques et ont placé du prêt spéculatif dans des départements incompétents. On croit rêver !
-
Dégradation des biens publics : les contribuables paieront
Le Lion de Belfort sur la Place Denfert-Rochereau est recouvert d’autocollants Continental du nom de ce fabricant de pneumatiques allemand qui a fermé une usine en France. Le nettoyage risque d’être pénible… Le mieux serait d’envoyer la facture à Continental ou à ses syndicats. Malheureusement le plus probable est que le coût sera supporté par le contribuable parisien. D’ailleurs à ce sujet la taxe d’habitation 2009 dans le XIVème arrondissement a déjà augmenté de 11,5% en 2009, et ce n’est sans doute pas fini.
-
Les fouteux à l’œuvre
Un grand moment de poésie : des footeux marseillais et parisiens se tapent sur la tête et cassent des vitrines pour cause de match annulé.
-
Déjeuner à Almaty
Déjeuner à Almaty (Kazakhstan) entouré d’une slave Russe, grande blonde aux yeux bleus, d’une Kazakh, longue tige aux yeux bridés, lunette de soleil dans ses cheveux teints en blond peroxydé à la Annie Lennox, une chinoise petit modèle et une ouzbèk en bottes à parements brillants. Le déjeuner est excellent… Quel doux mélange dans ces terres d’Asie centrale et tout ce petit monde semble cohabiter sereinement à l’abri du passeport kazakh.