C’est le retour de la publicité de la Matmut, campagne automnale qui occupe même les radios publiques. Campagne toujours aussi débilitante et consternante avec les mêmes deux crétins de service couronnés qui affichent leurs têtes de merlans frits sur les panneaux parisiens, et probablement nationaux, et crient leur message commercial comme deux déments dans une cour d’hôpital psychiatrique. Est-ce vraiment indispensables de faire dans l’aussi primaire pour vendre une compagnie d’assurance ? Et comment une banale société d’assurance est-elle autorisée à envahir les ondes publiques avec sa publicité ? Elle est certes mutualiste mais publie néanmoins sur son site web un rapport financier digne du CAC40.
Blog
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Désopilant
Dans un entretien au Figaro, Sarkozy l’agité s’exclame « A travers cette polémique, qui est visé ? Ce n’est pas mon fils. C’est moi. » Ben évidemment gros ballot qu’on s’attaque à toi. Ton fils il a encore du lait qui lui sort du nez quand on appuie dessus, il n’est pas responsable, au contraire, à mon humble avis tu es en train de lui scier la branche à laquelle il grimpe.
Frédéric Lefebvre, le porte-parole de l’UMP aux-cheveux-longs-et-gras, qui n’en loupe jamais une, compare la position de Martine Aubry à l’accession du fiston. Titine est fille de Jacques Delors, mais tout de même diplômée de Sciences politiques à 22 ans et de l’Ecole nationale d’administration à 25, fonctionnaire du ministère du travail et militante à la CFDT, détachée au Conseil d’Etat, professeur à l’ENA, avant de devenir ministre à 47 ans, maire de Lille à 51 et enfin cheftaine du PS. Un cv dont on voit mal les points de comparaison avec celui du fiston.
La blague qui circule sur Internet c’est Jean qui répond à son père :
« Mais papa je ne t’avais pas demandé un EPAD mais un Ipod ! »
Lire aussi : Le soutien à Jean
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Le soutien à Jean
Il s’est tout de même trouvé un élu UMP (Thierry Solère, maire adjoint de Boulogne et vice-président de conseil général) capable de déclarer sur les ondes :
« Jean est le fils d’un génie politique, il n’est pas étonnant qu’il soit précoce. »
Lire aussi : Fiston-Sarkozy défend son bifteck
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Fiston-Sarkozy défend son bifteck
Le débat se poursuit sur l’opportunité de nommer un gamin de 23 ans à la tête de l’établissement d’aménagement de la Défense (EPAD), fut-il élu et fut-il fiston de Sarkozy. La question de sa compétence pour ce poste est posée, à droite comme à gauche.
En réponse, le fiston est passé hier à la télévision après une séance de relookage comme savent en confectionner les communicants qui peuplent les allées du pouvoir. Sa tignasse blonde a été sacrifiée et il est désormais affublé de lunettes de potache pour lui donner un air sérieux et la tête de l’emploi. Malheureusement il y a sans doute encore à faire, peut-être terminer ses études de droit, à compléter éventuellement avec un peu de gestion d’entreprise en cours du soir.
Une fois de plus la réaction politique face à un débat légitime passe par, et uniquement par, de la propagande. S’imagine-t-on que la coupe de cheveux crée la compétence ? Comme souvent en l’absence de fond on croit enfumer le gogo avec de la communication. C’est une erreur à court terme et une tragédie sur le moyen terme.
Lire aussi : La promotion du fiston Sarkozy
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Shannon Wright – 2009/10/12 – Paris l’Alhambra
Shannon Wright, une artiste étrange et inspirée, joue à l’Alhambra après la sortie de son dernier album Honeybee Girls. Venue d’Atlanta la musicienne américaine entrouvre les portes de son monde au cours d’une tournée française de petites salles. Peu connue dans l’hexagone elle a pourtant collaboré avec Yann Tiersen, amitié qui a donné un disque commun en 2004. Elle rassemble ce soir des spécialistes venus l’écouter avec ferveur.
Grande et mince, une tignasse longue et rousse en bataille, le plus souvent accrochée à une guitare électrique dont elle joue avec efficacité. Peu communicante ni souriante, l’essentiel est dans sa musique qui l’habite, qu’elle joue avec frénésie et qu’elle exhale douloureusement, parfois avec mélancolie. Elle est entourée d’une formation simple : bassiste / batteur / clavier-guitare.
Démarré sur Tall Countryside on s’attend à une prestation folk, le deuxième morceau nous détrompe aussitôt où elle laisse parler sa rage avec les trumpets d’une nouvelle année passée sans l’être aimé. Ses doigts cognent sur les cordes et libèrent un son brut, sa voix déchire l’atmosphère, ses cheveux s’ébouriffent et cachent son visage. Ce morceau sera représentatif de la face torturée de l’âme de Shannon et donc du concert, un monde en fusion et en fureur où se percutent les mots et les notes, un univers de noirceur où chemine avec créativité cette poétesse électrique. Il n’y a pas beaucoup de notes mais elles sont scandées avec un rythme obsessionnel qui suffit à imprimer leur esprit rock-blues, teinté underground.
Au milieu du déluge sont disséminés quelques moments de respiration (Black Rain). Shannon s’assied parfois au piano dont elle joue avec grâce et toujours la même sincère inspiration. Yann Tiersen vient l’accompagner au violon en rappel sur Louise. Et le show se termine avec Avalanche sur un déluge sonique dans lequel Shannon laisse une dernière fois parler la rage qui l’anime :
My man/ Dissolved in my hand/ Just like an avalanche/ He’s gone.
Couchée sur le dos elle continue à torturer sa guitare pour expurger une dernière fois les démons qui l’habitent avant de redevenir la timide Shannon, debout et reconnaissante face au public enthousiaste, frappant son cœur à défaut de pouvoir exprimer par des mots dits ce qu’elle a su si bien rendre en musique : l’émotion véritable d’une poésie musicale subtile et violente.
Le chroniqueur ému s’en retourne écouter Honeybee Girls en boucle et inscrire Shannon sur sa liste déjà longue des artistes à aimer.
Set list : 1- Tall Countryside, 2- Trumpets On New Year’s Eve, 3- Plea, 4- Black Rain, 5- Hinterland, 6- Defy This Love, 7- Within The Quilt Of Demand, 8- Less Than A Moment, 9- Black Little Stray, 10- Closed Eyes, 11- You’ll Be the Death
Rappels : 12- Louise (+ Yann Tiersen), 13- Ways To Make, 14-Father, 15-Fences Of Pales / AvalancheFriction en première partie.
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Archive – 2009/10/10 – Paris le Zénith
Après un passage sur Arte (One Shot Not, émission mensuelle dont on ne dira jamais assez la qualité de la programmation) l’été dernier les Archive attaquent les choses sérieuses avec une tournée européenne passant Zénith de Paris ce soir, alors qu’un show case est annoncé à la FNAC début novembre et une nouvelle date prévue le 23 janvier à Paris. Hélas, trois fois hélas, Maria Q est absente pour ces premières dates de fin 2009.
Birdpen assure le warm up, trio 2 guitares / 1 batterie, avec aux cordes Mike Bird et Dave Pen qui se chauffe ainsi la voix. Une musique sombre et dépouillée de bonne facture.La lumière s’éteint alors que démarre la petite intro entêtante de Controlling Crowds posée sur boucles électroniques. Une orgue d’église qui ouvre le bal et dont les trilles se faufilent dans les tympans réceptifs de communiants prêts pour la cérémonie, chemine sur nos synapses pour annoncer l’arrivée sur scène du groupe tout de noir vêtu. Darius et Dany assis devant leurs claviers encadrent le groupe de part et d’autre qui se lance dans l’interprétation quasi intégrale et non stop de leur dernier disque.
Controlling Crowd qui fait l’ouverture aligne 15 minutes de montée de tension sur fond d’un film lunaire où une foule de personnages masqués et revêtus de blanc se précipitent vers nous. Pollard déploie sa voix plate et puissante calé derrière son micro et noyé sous ses cheveux longs. Le tempo impressionnant martelé aux rythmes des pas cadencés de ces personnages filmés que l’on croirait sortis du réacteur explosé d’une centrale atomique est seulement interrompu par le refrain aérien et virginal où chacun respire pour un court répit avant la reprise de la machine folle : I’m scarred of their controlling crowds here they come/ I’m scarred of their controlling crowds here they come/…
Pollard enchaîne sur Bullets avec ses mélotrons tournoyants et romantiques et nous parle de sa fascination pour la belle dans le ciel incandescent Bullets are the beauty of the blistering sky/ And I don’t know why/ Personal responsability/ Personal responsability…
Chaque musicien est à sa place. Dany (portait craché de Richard Branson) semble parfois inoccupé devant ses machines qui parlent toute seule, assistant serein au déroulement de cette musique dont il est l’un des inspirateurs depuis l’origine. Darius (portait en brun de Flavio Briatore) est animé du même mouvement perpétuel qui lui fait battre la mesure du bras non occupé par ses claviers, chef d’orchestre putatif d’une mécanique tellement bien huilée qu’elle donne l’impression de se dérouler seule. Steve Harris, toujours cravaté, drible des rythmes et solos devant son ampli et fait les chœurs de temps à autres. Dave Pen est entré sur Words On Signs et Rosco John, le rappeur blanc aux dreadlocks blonds sur Qiuet Time, pour déclamer un texte touffus sur les airs planants de ses collègues, effet inattendu ! Il ne manque que Maria qui on le sait est absente mais nous rejoindra métaphoriquement pour chanter Collapse/Collide. Elle apparaît sur grand écran avec les premiers murmures de piano de ce morceau phare du dernier album, tellement Archive, tellement oppressant. Filmée en plan fixe, l’écran brumeux, stylisé façon cinéma d’antan, se découpe en fines bandes qui déconstruisent et redéfinissent le buste de l’artiste à mesure de l’avancement de la chanson. Le résultat est parfait, l’émotion en moins alors que le clone de Maria déclame Collapse, collide, our hearts collide.
L’album Controlling crowds est joué presque intégralement avant que le groupe ne se retire laissant le Zénith légèrement sur sa faim. Tout fut parfait, et surtout les compositions, la technique aussi, l’engagement des artistes n’a pas manqué, mais un petit quelque chose de frustrant plane entre nous, peut-être ce supplément d’âme qui d’un excellent concert fait un moment inoubliable. Sans doute l’aspect plus symphonique de leur dernier disque a écrêté les variations de leurs dernières prestations qui se prêtaient mieux au partage live que la succession des morceaux rythmés-planants servis ce soir. Il manquait la colère aujourd’hui !
Heureusement nos huit gaillards ont encore 30 minutes pour transformer l’essai et ils vont y réussir avec un enchaînement démarré sur i rappé par Rosko son bonnet de laine vissé sur ses locks (morceau coécrit en 1996 par lui-même, Darius et Roya Arab, sœur et chanteuse de Leila [Arab]) suivi de Numb et System où le groupe délivre toute l’énergie que les compositions de Controlling lui avaient fait intérioriser, alors c’est un concentré de violence déchaînée qui se calme sur le classique Again exsudant la douleur amoureuse sur un solo d’harmonica posé sur les arpèges électroniques obsédants, telle la dépression qui noie toute volonté sur son passage.
Archive : un groupe définitivement intéressant et novateur, à suivre le 23 janvier dans ce même Zénith.
Set list : Controlling Crowds/ Bullets/ Words On Signs/ Dangervisit/ Quiet Time/ Collapse/Collide/ Clones/ Bastardised Ink/ Kings Of Speed/ Lines/ The Empty Bottle/ Funeral
Encore : Londinium/ Numb/ System/ Again -
La promotion du fiston Sarkozy
Jean Sarkozy, le fiston de 23 ans du président de la République serait le prochain président de l’Etablissement public d’aménagement de la Défense. On ignore les éléments de son cv (quelques études de droit, puis du théâtre) mais on peut se demander si à 23 ans il est bien opportun de lui donner une telle responsabilité. Compte tenu de son expérience il aurait peut-être été plus indiqué de lui faire faire ses classes dans la gestion d’entreprise avec un objectif plus modeste ? Ce qui est sûr c’est que la polémique n’a pas fini d’enfler sur le sujet.
Ce qui est encore plus stupéfiant dans cette affaire de favoritisme est la totale absence de remord de papa-président qui ne se semble même pas se poser la question de l’incongruité de faire nommer son fiston de 23 ans, sans diplôme et sans expérience, à la tête de cette organisation. On se croirait dans une République bananière. Et même si le garçon avait la stature pour assurer ce poste il serait plus opportun qu’il ne le prenne pas tant il serait systématiquement accusé d’être là par favoritisme !
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A la soupe
En pleine crise financière et économique l’Irlande se sent soudainement plus proche de l’Union européenne et a finalement approuvé le Traité de Lisbonne à plus de 60% par référendum. Comme l’Islande en plein effondrement financier, l’Irlande se sent soudain pousser des ailes européennes. En gros, l’Union européenne est vue comme un vulgaire tiroir-caisse. Il y a encore à faire pour forger l’idéal européen que les pères fondateurs ont tenté avec mérite d’insuffler lors de sa construction.
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Les Amériques
A l’occasion de la décision prise d’organiser les jeux olympiques au Brésil, une bonne partie de la presse explique que la dernière fois que des jeux ont été organisés en Amérique du Sud c’était au Mexique… Hum, hum, hum, il semble qu’il y ait confusion en Amérique du Sud et Amérique Latine. Le Mexique est en Amérique du Nord tout en étant en Amérique Latine mais certainement pas en Amérique du Sud. Le journaliste sportif de base devrait consulter son atlas un peu plus souvent.
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Des suicides au CAC40
Dans un dîner en ville vient sur la table le sujet des suicides chez France Télécom : 23 en 18 mois. Renseignement pris sur le site de l’Organisation mondiale de la santé il s’avère que le taux de suicide en France est de 16,2 par 100 000 habitants (dernier chiffre datant de 2005), soit grosso-modo un taux comparable à celui de notre opérateur historique de téléphone. Evidemment une fois que l’on a dit ceci, on n’a pas dit grand-chose. Les statistiques sont froides et cachent certainement des situations différenciées. Il faudrait en savoir plus sur les méthodes de management de France Télécom, ce que l’on ne sait pas vraiment. Sont-elles le fait d’une bande de kapos recrutés chez des sauvages ? Ou le personnel est-il un peu trop cœur tendre pour vivre les contraintes de notre capitalisme débridé ?
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« Inglorious Basterds » de Quentin Tarentino
Un film réjouissant et plein d’imagination. Une critique en règle du nazisme sous l’œil rigolard de Tarentino qui en profite pour refaire l’Histoire. Exaltant !
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A la caisse !
Nous assistons à un débat proprement surréaliste au sujet du « grand emprunt » qui va consister à tondre encore un peu plus le contribuable. La politicaillerie et les analystes mondains glosent sur le montant idéal de cet emprunt qualifié de « grand ». Fitoussi dans Les Echos nous assène : « Je verrais bien 100 milliards d’euros et même plus », Rocard veut le limiter à 30, Sarkozy parle de 30 à 50, Fillon est sur une autre partition, 63 députés UMP écrivent une tribune dans Le Monde que le bon montant pour eux se situe entre 50 et 100 milliards. Bref, tout le monde y va de son paquet de milliards et on ne parle quasiment plus de l’affectation de ces fonds et encore moins de la rentabilité attendue de ces investissements pour la collectivité. C’est… indicible. La basse-cour caquète en remuant les plumes de son derrière et le gogo qui paiera l’addition à la fin n’en croit pas ses yeux ni ses oreilles. Ce n’est pas étonnant que la France soit en quasi-faillite avec de telles méthodes de gestion.
Au milieu d’une logorrhée communicante où l’on parle de lisibilité, de défi environnemental, d’ancrage territorial, de dynamique nouvelle, etc. les 63 félons écrivent tout de même que les investissements financés par cet emprunt devront concerner des programmes « …rentables, susceptibles de générer des retours sur investissement sous forme de croissance, d’emploi et de [incontournable !] développement durable, à un horizon raisonnable. » C’est déjà bien de le dire même si l’on oublie au passage de rappeler que la trésorerie de l’Etat est fongible et ne peut être affectée à des dépenses particulières. Les fonds levés par la République, soit forme de grand emprunt ou d’emprunt journalier viennent financer un panier de dépenses et en l’occurrence un grand trou qui sépare le niveau des recettes de celui des dépenses. Si ces dépenses sont effectivement plus orientées sur les investissements productifs que des dépenses de fonctionnement on ne pourrait que s’en réjouir mais il faut être bien optimistes pour espérer que nous ferons aujourd’hui ce que nous avons été incapables de faire depuis 35 ans (le dernier budget équilibré remonte en France à 1974).
Parmi les 63 signataires on retrouve les sportifs du Palais Bourbon : Jean-François Lamour et David Douillet ainsi qu’un revenant : Jean Tibéri.
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« Lost Istambul, années 50-60 » à la Maison européenne de la photographie
Exposition Ara Güler à la Maison Européenne de la Photographie : « Lost Istanbul, années 50-60 ». Photographe turque, Güler a documenté l’Istanbul des années 50/60 en images, noires et blancs, nostalgiques et vivantes. On y décèle l’activité fébrile qui caractérise cette ville tournée vers la mer, on y voit les gens, on découvre les bateaux qui sans arrêt relient l’Asie à l’Europe, on y ressent l’ambiance de l’Istanbul de la fin du XIXème siècle, celle qui était fréquentée par Franz Liszt, Georges Sand et Pierre Loti.
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« Archive » arrive
Archive a démarré sa tournée européenne en Belgique. Maria n’est pas du voyage, elle ne sera pas au Zénith de Paris samedi prochain mais peut-être de retour pour le show de janvier prochain, toujours au Zénith. La set-list de Patras en Grèce :
1) Beautiful musical intro (more than 6 minutes), 2) Controlling Crowds, 3) Bullets, 4) Words On Signs, 5) Danger Visit, 6) Quiet Time, 7) Collapse/Collide (With a film of Maria singing this song), 8) Clones, 9) Bastardised Inc, 10) Kings Of Speed, 11) Lines, 12) Empty Bottle, 13) Funeral.
Rappel : 1) Londinium, 2) Numb, 3) Chaos, 4) Again
BirdPen le groupe de Dave Pen, chanteur d’Archive fait la première partie. Vivement samedi 10, on va se régaler.
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Saga Junichi, ‘Mémoires d’un Yakuza’.
Sortie : 1991, Chez : Picquier poche. Au crépuscule de sa vie, un vieux (et malade) yakuza raconte son ascension dans le milieu du jeu au Japon jusqu’à devenir chef d’une confrérie. Rapines, tripots, femmes, meurtres, prisons ont été son quotidien mais toujours encadré par le code d’honneur de sa corporation.
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Anonyme, ‘Une femme à Berlin’.
Sortie : 2002, Chez : FOLIO 4653. Un journal quotidien tenu 3 mois durant par une jeune femme, sur la chute de Berlin fin avril 1945 et les premiers moments de l’occupation soviétique. Les petits arrangements pour survivre dans une ville dévastée, les viols en série par l’armée vainqueur, les derniers soubresauts du parti nazi qui ne génèrent que l’indifférence de la population blottie dans les caves pour se protéger des vague de bombardiers alliés, les rumeurs sur les méfaits de l’armée allemande qui se diffusent dans les gravats, le retour de soldats des fronts… Bref, le récit froid et hallucinant de l’effondrement d’une nation symbolisé par les ruines de la ville et la vengeance des vainqueurs. Publié une première fois au milieu des années 50 et plutôt mal reçu en Allemagne, il est ensuite republié en 2002, selon le désir de son auteur, toujours anonyme, après sa mort. Un témoignage unique.
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La presse de caniveau
Un cinglé récidiviste enlève et tue une jeune femme joggeuse, après sans doute l’avoir violée. Il avait fait la même chose il y a quinze avec une gamine de 13 ans, mais qu’il n’avait pas tuée. Il était sorti de prison au bout des 2/3 de sa peine comme la Loi l’y autorise.
Le journal télévisé de France 2 ce soir relate ce triste fait divers. Les journalistes de la rédaction ont réussi à retrouver les parents de la gamine de 13 ans et lui ont posé leurs questions habituelles d’une grande élévation spirituelle du genre : « que ressentez-vous aujourd’hui à l’annonce de ce nouveau crime commis par celui qui a violé votre fille ? ».
On reste bien entendu confondu par la crétinerie insondable de cette démarche journalistique qui ne respectant rien, ni l’humain ni l’intelligence. Mais on se demande ce qui se serait passé si les journalistes de FR 2 avaient essayé de se comporter comme des Hommes et non comme des hyènes aux babines dégoulinantes ? Est-ce que vraiment leur sacrosainte audience aurait marqué un coup d’arrêt ? Nous n’arrivons pas à le croire. Qui se serait plaint de ne pas voir les larmes de ces parents touchés au cœur par cet incroyable manque d’éducation de la presse publique ? A notre avis personne, bien au contraire. Alors qui tentera le pari de l’intelligence à FR 2 ?
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« C’est pas moi c’est l’autre »
Galouzeau la Gargouille ne peut se retenir et gratifie le peuple français dans la salle des pas perdus du Palais de justice d’une de ces grandes envolées lyriques qui ont fait sa gloire, en expliquant qu’il a été traduit en justice « …par la volonté d’un seul homme : Nicolas Sarkozy. »
Il semble qu’il n’y ait pas que Sarkozy qui ait estimé qu’il avait des comptes à rendre, mais également des juges d’instruction et un procureur de la République. Que la justice passe !
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Bourrage de crânes
Deux grands bobards d’Etat sont en cours d’infusion dans les neurones des électeurs :
- Le premier sur lequel nous avons déjà lourdement insisté veut qu’il n’y ait pas d’augmentation des impôts à venir. C’est évidemment un engagement irréaliste compte tenu de notre incapacité à dépenser moins que nous gagnons.
- Le deuxième concerne le statut de La Poste et assène que l’Etat restera actionnaire à 100% de cette institution, même transformée en société par actions. C’est un engagement qui ne trompe plus personne après les transformations de France Telecom, Gaz de France.
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DSK prospère
On a vu Strauss-Kahn parader sur les plateaux télévision au sommet du G20. Il a beaucoup grossi.